Outrepasser la durée raisonnable de présence sur les (mal nommés) « réseaux sociaux » est nuisible. Les mêmes évènements, verbiages, fausses analyses, y sont répétés à satiété voire très au-delà jusqu’à induire la saturation de l’esprit réduisant à la longue la raison à un automatisme robotique de réponses lapidaires et superficielles. Et cela quel que soit le réseau, même les moins idéologiquement idiots tels X ou GETTR. Heureusement, d’avoir lancé sur X une vilaine vacherie m’a valu une semaine de bannissement, me permettant de prendre la mesure de l’intoxication. Voilà qui permet de retrouver le mode analytique qu’autorise un sain recul.
Donc : prenons les faits qui agitent nos internautes en ce moment, l’intérêt étant qu’une fois gratté le vernis ils peuvent révéler les causes sous-jacentes, si elles existent. Cependant il n’est pas possible de les traiter à partir d’un classement établi a priori, en fonction d’un mythique « ressenti » d’ordre éthique, pas plus que d’une « logique » présupposée les ordonner les uns par rapport aux autres selon une chaîne de causalité. En fait nous les construisons tout d’un coup à partir du fatras que l’on appelle ordinairement « politique » ou « géopolitique ». Cependant si toi, lecteur, as appris à disserter selon un ordre rhétorique, je consens à faire semblant de les exposer à la manière aristotélicienne voire, si la fantaisie m’en prenait, « in modo et figura ».
1. Les médias de grands chemins n’en parlent guère et lorsqu’ils ne peuvent faire autrement que de le mentionner ils s’empressent de le présenter selon le biais idéologique inassumé bien que très réel dont se servent les « globish » de l’UE : les pseudo-valeurs servant à justifier tous les excès. Je parle ici de ce qui constitue objectivement un acte majeur de totalitarisme, l’interdiction faite par les juges Roumains à Calin Georgescu de concourir lors d’une élection présidentielle déjà arbitrairement reportée au motif spécieux que monsieur Georgescu aurait bénéficié d’un soutien Russe sur le réseau Tik-Tok. Sauf que l’on sait aujourd’hui que ce « soutien » a été organisé par la camarilla du président sortant dans le but de faire baisser la cote de son principal adversaire du moment. Manipulation ratée puisque M. Georgescu est sorti premier de ce tour initial.
Selon les principes de la démocratie bourgeoise, puisque l’enquête avait révélé que le candidat Georgescu était indemne d’un soutien étranger et qu’il avait la préférence d’une partie de l’électorat, il eût été normal que le processus électoral se poursuivît et que le candidat eût été autorisé à concourir au second tour. Mais les temps ont changé. M. Georgescu n’est pas dans la ligne idéologique de ces messieurs-dames (je me comprends !) de l’axe Trilatérale-Bielderberg-Davos-Bruxelles, il n’est pas pour le soutien forcené à l’Ukraine, n’aime pas que son pays soit placé par l’Otan en face de la Russie, est finalement plutôt réservé en ce qui concerne la politique erratique de l’U.E.. Le plus simple était « donc » de lui interdire de se présenter à l’élection. Ce qu’a fait la Cour Suprême Roumaine après l’intervention de l’Élysée, et les pressions de l’organisation terroriste de Soros ne sont pas non plus exclues. M. Georgescu dominait dans les sondages, voilà qui était intolérable pour nos satrapes de l’U.E..
La « démocratie » de l’U.E., parangon autoproclamé de la Démocratie et de la Liberté, implique donc un principe d’exclusion de la volonté des peuples et, par conséquent, de l’autodétermination.
Nous autres Français ne devrions pas nous en étonner. (a) Le résultat du référendum de 2005 contre le projet de « constitution » européenne n’a-t-il pas été ignoré par Sarkozy lequel a profité d’un parlement à son gré pour imposer le traité de Lisbonne reprenant les mêmes dispositions « constitutionnelles » ? (b) Chez nous le choix des candidats à l’élection présidentielle n’est-il pas strictement réduit à un catalogue de personnages « télévisuels » en réalité bien dans la ligne générale de la politique instaurée en 1981 et peaufinée au fil des décennies ? L’arme, en l’occurrence, a été trempée par l’olibrius Hollande qui a contraint la publication des noms des signataires des parrainages, de telle façon que, la veulerie aidant, des candidats gênants sont interdits. Tel a été le sort de M. Asselineau, partisan du « Frexit » en 2022. La France du conglomérat ouest-européen est bien dans la ligne idéologique de l’U.E.
Certes, le procédé est plus grossier en Roumanie, à la manière de Causescu, mais c’est le même, employé de manière hypocrite et vicieuse, sous le régime hérité de la Terreur de 1792. François Asselineau parle en l’occurrence d’Eurofascisme. Je retiens cette appellation car, le fascisme centralisateur niant l’autonomie des gens pour lui substituer la violence d’État (l’individu n’est rien, l’État est tout, selon Mussolini), la méthode est bel et bien fasciste. L’on comprend donc que dès lors qu’une caste (une classe, diraient les marxistes) dispose de l’État non seulement elle dicte pour loi ce qu’elle a résolu, strictement dans le sens de son idéologie et des ses intérêts, mais elle fait tout pour continuer à posséder l’État, ses moyens d’action et de coercition, de propagande. Le gougnafier Breton a vendu la mèche : si l’AfD accédait au pouvoir en Allemagne, « nous » procéderions comme en Roumanie. Nous voilà prévenus.
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