19 mai 1940. « Les forces armées du Nord [Nos meilleures troupes imprudemment envoyées en Belgique, NDLR] sont en danger imminent d’être irrémédiablement coupées du gros des armées françaises dans le Sud », écrit Lord Gort, car un puissant corps blindé Allemand a traversé les Ardennes, passé la Meuse et fonce vers la mer. On peut dire que la France a perdu la guerre ; échec et mat en dix jours ! Pas de divisions cuirassées pour contre-attaquer, pas d’aviation pour soutenir les troupes. La dégringolade de la IIIe République est en route.
Que fait alors le gouvernement Raynaud ? Il réunit un conseil des ministres remanié, puis, écrit Benoist-Méchin : « À l’issue du Conseil, le gouvernement se rend en corps à Notre-Dame où une cérémonie religieuse a été organisée afin de prier Dieu pour qu’il accorde la victoire à la France. Le défilé est lugubre. (…) D’une façon générale le public parisien est surpris de voir tant de gens connus pour leur laïcisme militant se placer spontanément sous la protection du Sacré-Cœur. « Il faut vraiment que les choses aillent mal, dit-on sur le passage du cortège, pour qu’ils en soient arrivés là. ». »
27 juillet 2016 : déjà plus de 250 morts causés par les attentats islamiques depuis janvier 2015. Chaque ville, chaque village de France est désormais sous la menace des assassins musulmans, mis en place depuis des années dans les « territoires perdus de la république ». Le gouvernement persiste à refuser de promulguer les lois nécessaires à la contre-offensive et à appliquer celles, bien minimes, déjà votées avec « l’état d’urgence ». Il protège les musulmans en criant à cor et à cris qu’il ne faut pas faire d’amalgame.
Le gouvernement se rend en corps à Notre-Dame, prétendument pour honorer la mémoire du vieux prêtre massacré à Saint-Étienne du Rouvray. Soyons sûrs que ces gens-là ne demandent pas la protection du Sacré-Cœur, ils veulent seulement éviter que les chrétiens ne se mettent en colère. Le défilé est tout aussi lugubre que celui du 19 mai 1940. Et il est tout aussi vain : faute de réarmement technique et moral, la France est en danger de perdre la bataille séculaire contre l’islam. « Il faut vraiment que les choses aillent mal pour qu’ils en soient arrivés là. »
Après les simagrées de 1940 à Notre-Dame, il faudra trente-cinq jours avant que le gouvernement ne dépose les armes. Combien faudra-t-il de temps avant que le pays soit complètement submergé par l’ennemi civilisationnel après les simagrées de 2016 ?
Des bougies, des nounours, des fleurs, des marches blanches, des messes ! Et, selon l’excellente expression d’un député d’opposition, des safaris gouvernementaux sur les lieux des massacres, alors que la place de ces messieurs est à leurs postes pour diriger avec détermination la répression du terrorisme. Voilà tout ce que peut faire un gouvernement de rencontre, quand il faut des mitrailleuses et des chevaux de frise pour isoler les Molembeeks français et des opérations de guerre comparables à celles de la 10e DP à Alger en 1956 ? L’idéologie mortifère, ce millénarisme des « droits-de-l’homme » a pourri le pays jusqu’aux racines.
Puisque le gouvernement ne fait rien de sérieux, puisque les autres prétendants aux ors de la république (les « républicains ») ne valent guère mieux, c’est au Peuple de se réveiller et d’organiser lui-même sa défense. Dussé-je encourir les foudres de la police politique et des juges rouges, je tiens à dire que l’exemple vient de nous être donné par le FNLC. Suivant le génie irrédentiste du peuple Corse, cette organisation a prévenu les salafistes que tout attentat perpétré sur l’Ile de Beauté serait suivi d’une riposte vigoureuse. Soyons sûrs que ce n’est pas une rodomontade. Nous devons en prendre de la graine et rendre la mâchoire pour une dent, les deux yeux pour un œil, « terroriser les terroristes », selon l’expression de Charles Pasqua. C’est au gouvernement d’agir et de donner les ordres pour qu’il en aille ainsi. Faute de quoi, nous le ferons nous-mêmes et chasserons les politiques interlopes.
Ah ! Comme il est regrettable que nous n’ayions pas un premier ministre Corse !
Raymond
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