Viktor Orban nous donne à réfléchir

Hord dEurope SmallLe discours de Viktor Orban, 25 mars 2017.

Nous avons retenu les passages qui s’appliquent non seulement à la Hongrie, mais plus généralement à tous les Peuples enfouis dans le conglomérat de l’Europe bruxelloise des monopoles.

25/03/2017 – 12H15 Budapest (Breizh-info.com) – Le 10 février 2017, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a tenu un discours majeur concernant la politique à venir en Hongrie en 2017.

Extraits du discours de Viktor Orban (l’intégralité se trouve ici)

Qui aurait cru voilà un ou deux ans, que l’Histoire jettera aux orties toutes les prévisions, qu’elle renverra en riant à leurs études les prophètes de la politique libérale, qu’elle fera un bras d’honneur aux bénéficiaires et aux thuriféraires de l’ordre international régnant, aux mondialistes et aux libéraux, aux hommes d’influence confortablement installés dans leurs tours d’ivoire et dans les studios de télévision, à la bande famélique des médias et de leurs patrons ? A tous ceux qui ont cru, enseigné et diffusé, que l’ordre mondial globalisé – dont ils ont ratissé tous les avantages – ne peut être modifié. Le temps des nations est révolu, leur place est au musée, avec leurs partisans. Et nous autres, simples citoyens, il ne nous reste qu’à prendre acte de tout cela et à nous y résigner, et si nous ne voulons pas nous morfondre jusqu’à la fin de nos jours dans nos idées dépassées et mises au mitard, c’est-à-dire si nous ne voulons pas rester des losers sans espoir, il nous faut entrer dans le rang et nous faire aux goûts libéraux du monde ouvert.

Mais l’Histoire, Mesdames et Messieurs, n’a pas lu les écrits des grands sages selon lesquels elle était arrivée à sa fin, qui nous disaient que son lit et son cours étaient déterminés, et qu’elle n’avait le droit d’avancer que dans le cadre de digues bien droites. L’Histoire n’a pas lu tout cela, et ne savait tout simplement pas qu’elle était finie, voilà tout. D’un coup d’un seul, elle a levé la main : pardon, je suis encore là, et j’aimerais vous montrer quelques petites nouveautés. Elle a pris un virage aigu, et elle est sortie du lit qui lui avait été fixé. Oui, Mesdames et Messieurs, vous voyez là que l’Histoire, c’est nous tous, pas seulement en Hongrie, mais dans l’Europe tout entière : c’est nous tous, hommes et femmes de chair et d’os, avec nos idées et nos pensées, nos projets et nos espoirs, qui n’aimons pas et ne tolérons pas que d’autres aient envie de dire et de décider pourquoi en fin de compte nous sommes sur cette terre, ce que nous devons faire et ne pas faire et comment, ce que nous devons penser ou ne pas penser.

Oui, mers chers amis, c’était beau de voir, au moment où nous fêtions le soixantième anniversaire de notre révolution de 1956, à quel point la liberté reste une grande valeur dans le monde. Comment tout cela a-t-il été possible en l’an de grâce 2016 ? Hubris, diraient les anciens Grecs : un mélange de suffisance, d’orgueil et d’autosatisfaction maladive. Arrogance et sentiment de supériorité, dirions-nous dans notre langue d’aujourd’hui. C’est une vieille erreur des riches et des puissants de ce monde de croire qu’ils peuvent se mettre impunément à la place de Dieu. Ils édictent des révélations, prononcent des vérités qui ne supportent pas la contradiction, imposent des utopies à des pays et à des peuples, décident ce que les autres doivent dire et ne pas dire, ce qu’ils doivent croire et ne pas croire, définissent le cercle des initiés et considèrent comme intangible leur pouvoir mondial. Argent, médias, gouvernement mondial et société mondialisée ouverte : en 2016, les gens en ont eu assez dans beaucoup de points du monde. Brexit, élections américaines, gouvernement italien flanqué dehors, référendum hongrois sur la migration – et d’autres suivront peut-être –, cette montée en régime du peuple, déjà célébrée en son temps par notre grand poète Petőfi, n’est, pour les libéraux aux abois, qu’un misérable populisme, dont chacun sait que c’est quelque chose de très vilain, pire, de nuisible, et qu’un homme politique « correct » ne peut pas dire cela en Europe.

Et pourtant, Mesdames et Messieurs, c’est exactement ce qui s’est produit. Ceux que l’on n’avait pas l’habitude d’interroger, ceux dont on ne pouvait pas entendre la voix, ceux qui ne n’étaient pas des habitués de l’univers mondial des médias, ceux que les rouages de l’économie mondialisée ont rejetés, les personnes en situation de dépendance dans lesquelles on ne voyait que faiblesse, ceux que l’on cachait dans les camisoles de force de l’économie et de la culture, ceux que l’on bâillonnait au nom du politiquement correct, ceux à qui l’on promettait qu’ils auront aussi leur part de l’économie mondiale et du gouvernement mondial, tous ceux-là se sont révoltés. Ils demandent qu’on leur rende leur patrie, ils demandent qu’on leur rende leurs chances dans l’économie et dans la société, ils demandent qu’on leur rende le monde, ce monde si large et si divers des nations, où ils se sont autrefois si bien sentis. C’est le message que crient les campagnes électorales américaine, française, italienne, hollandaise et autrichiennes Le lait bout, pourrait-on dire. Les nations d’Europe qui se préparent à leurs élections s’expriment d’une manière si dramatique et si lugubre que nous autres Hongrois ne savons qu’en penser. Oui, les dirigeants – qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition – jusqu’à présent si courtois et si cultivés, citoyens du monde si distingués et si mesurés, se mettent à évoquer la survie de leur pays, les horreurs de la mondialisation, et la menace constituée par le flux migratoire fondamentaliste pour leur existence nationale.

Qu’est-ce qui leur a donc pris ? Vu d’ici, d’Europe centrale, l’on pourrait penser à première vue que le bien-être leur a fait perdre la raison. Comme disait ma mère, « ils en ont tant qu’ils ne savent plus qu’en faire ». C’est bien inhabituel, nous avons du mal à le croire. Des patrimoines familiaux et collectifs amassés sur soixante-dix années de paix. Des revenus élevés, des universités d’excellence, des œuvres d’art atteignant les sommets, des routes, des aéroports, des trains fonçant à toute allure. Une vie d’Union européenne à l’occidentale, que le monde entier admire et à laquelle il aspire. Après tout, les riches, ce sont eux, et c’est nous qui allons travailler chez eux dans l’espoir d’une rémunération plus élevée. Un Occident sûr de lui et voyant son avenir assuré, et une Europe de l’Est incertaine et inquiète quant à son avenir : voilà à quoi nous étions habitués. Mais si nous écoutons attentivement, nous pouvons comprendre que des doutes sérieux travaillent les Occidentaux eux-mêmes quant à leur avenir. Bien entendu, dans les clubs huppés des hommes importants, on fait la moue : c’est trop brut, trop rustre, trop terre-à-terre. Ils ne sont pas habitués à ce que tout d’un coup, sans détour, toutes sortes d’idées jusqu’alors inconnues puissent tout simplement faire irruption chez eux aux chants que l’on croyait oubliés d’une ère nouvelle.

(…) Des défis majeurs sont en train de se jouer. Les Occidentaux pensent que leur sort peut en être scellé pour des générations. Et il n’y a aucune exagération pathétique dans tout cela. Pourront-ils poursuivre le mode de vie hérité de leurs parents, ou bien quelque chose d’irréversible ne se produira-t-il pas, sans leur accord, et même contre leur accord ? Auront-ils droit à leur propre culture ? Pourront-ils préserver les biens immatériels de l’intellect européen ? Auront-ils la possibilité, comme jusqu’à présent, d’étudier dans de bonnes écoles, de vivre d’un travail honorablement rémunéré, de se développer, d’accéder à la propriété, de fonder un foyer, d’élever une famille et de vieillir dans la dignité ? Et y aura-t-il une sécurité exempte de terrorisme, et une vie urbaine exempte de peur ? A quoi bon le bien-être et la richesse d’aujourd’hui, si l’avenir projette maintenant une ombre sur notre présent ? Une ombre longue et obscure. Et ce n’est pas nous, les envieux de l’Est, ni la propagande soviétique qui le dit : non, ce sont eux qui disent tout cela d’eux-mêmes, de leur propre situation, de leur propre avenir.

Mesdames et Messieurs, les contours de la situation de 2016 sont clairs. Dans notre communauté, dans l’Union européenne, nous autres Etats souverains faisons face aux unionistes, et les électeurs font face aux bureaucrates bruxellois. Tout cela n’est pas arrivé d’un jour à l’autre, comme sur un coup de tonnerre. C’est le fruit amer et acéré de longues années d’insatisfactions qui est arrivé à maturation. Mais pourquoi l’insatisfaction s’est-elle muée en révolte ? L’on nous avait appris jusqu’à présent que les vieilles démocraties occidentales représentent une qualité d’un ordre supérieur à celui de nos démocraties d’Europe centrale à peine débarrassées du funeste socialisme.

Parce que là-bas, la démocratie ne représente pas seulement des élections libres, mais aussi et bien plus le tissu vivant de la liberté, un organisme souple et capable d’adaptation, réagissant en permanence au changement et capable de corriger ses erreurs seul et à temps. Peut-être cela était-il vrai à une époque, où les démocraties européennes évoluaient au zénith de leur cours. Mais depuis, l’ère des sociétés ouvertes a fait son apparition dans la partie occidentale de l’Europe et au-delà de l’océan aussi, avec la naissance de la police de la pensée et le politiquement correct. Il y a encore quelques années, la démocratie dans l’Union européenne était basée sur le débat d’idées. La confrontation soigneuse des arguments et des contre-arguments, un mode d’expression ouvert, une pensée et des associations d’idées libres, une vie intellectuelle projetant à la surface de vibrantes nouveautés. C’est tout cela qui était si attirant pour nous autres Hongrois, qui n’aimons rien tant que les relations de voisinage et les conversations de bistrot et de café. Le nouveau système politique appelé « société ouverte » a anéanti tout cela. Une démocratie basée sur le « correct » a pris la place de la démocratie basée sur le débat.

Au plan des idées, cela veut dire que l’orientation intellectuelle libérale s’est retrouvée en opposition avec l’idéal de la démocratie, c’est-à-dire avec l’idéal d’une communauté organisée sur la base du principe majoritaire, de la volonté de la majorité. Au plan politique, la société ouverte signifie que le véritable pouvoir, le pouvoir de décision et d’influence, n’est plus entre les mains des représentants du peuple ni des gouvernements, mais qu’il doit être cédé ou sous-traité aux acteurs du réseau mondial, aux gourous médiatiques, aux organisations internationales que personne n’a élues et à leurs officines locales. Au plan économique, la société ouverte signifie que les hommes, les peuples et les cultures sont débités au mètre, comme les hamburgers, pour devenir des produits marchands. Les Etats sont transformés en halls de gare, où chacun entre et sort à sa guise. Et enfin, par le démantèlement des règles de la protection économique, on laisse entrer le renard dans le poulailler pour assurer la liberté de la concurrence.

Et bien sûr, personne n’y peut rien si ce sont chaque fois les renards qui gagnent. Et si les infortunés citoyens européens, s’éveillant tardivement de leur sommeil, essaient malgré tout de s’en sortir, voilà qu’on libère sur eux quelques millions de migrants. Si ces Européens bouchés, incapables ou réticents à se débarrasser de leur nature chrétienne et de leurs sentiments patriotiques, persistent à s’entêter, eh bien creusons plus profond, changeons carrément l’humus de base de la vie européenne. Que viennent donc les masses issues d’autres religions, d’autres règles morales et d’autres coutumes. Peu importe qu’elles ne connaissent rien de l’Europe, elles nous apprendront à vivre. C’est ainsi qu’a vu le jour la plus incroyable coalition de l’histoire mondiale entre les trafiquants d’êtres humains, les activistes des droits de l’homme et les hauts dirigeants de l’Europe, dont l’objet est de transporter de manière organisée sur notre continent plusieurs millions de migrants.

Comment cela finira-t-il? (applaudissements) Aujourd’hui, au début de 2017, nous pouvons dire pour faire court que les seigneurs de la politique mondialiste ne cherchent pas l’erreur en eux-mêmes, mais plutôt chez les individus et chez les nations. Ils ont décidé qu’ils n’abandonneront pas leurs positions, et étoufferont la volonté populaire qui s’oppose à la société ouverte et à la gouvernance libérale. Ils ont affirmé que dans tel ou tel pays où ceux qui partagent leurs idées ne gagnent pas les élections, il n’y a plus de démocratie. Ils ont affirmé que le peuple représente un danger pour la démocratie. Et puisque le peuple est dangereux, ceux-là même qui défendaient hystériquement la liberté de la presse réclament maintenant la limitation de la presse, des médias et d’Internet. Je conseille à ceux qui ne trouvent pas suffisamment neutre la télévision publique hongroise de Sa Majesté de zapper sur une chaîne américaine. Ils ne tarderont pas à revenir sur la hongroise…(applaudissements) Si les insatisfaits ne la ferment pas, ou si les médias n’arrivent pas à les faire taire, alors ils sont stigmatisés, condamnés et reniés. Et il n’y a pas de pardon dans cet exercice, même pas pour le nouveau président des Etats-Unis. Rien d’étonnant donc à ce que la pression ne cesse de monter dans l’Union européenne : les soupapes céderont tôt ou tard et les gens, à défaut d’autre choix, finiront par se rebeller et chasseront par leur vote les élites libérales.

(Évoquant  la Hongrie, exemple à suivre et méditer : ) Nous avons dû, avec courage, retracer les lignes de démarcation entre la politique et l’économie, entre l’Etat et le marché, entre les idées confirmées et les nouvelles. Tout cela sans que la stabilité du pays ne puisse être menacée à aucun moment. La stabilité politique est un commandement supérieur à tout autre, surtout en période de crise. Lorsque au 20ème siècle, nos dirigeants ont déclaré forfait face aux situations de crise et qu’ils se sont révélés incapables de diriger et d’orienter le pays, nous nous sommes retrouvés désarmés face à nos ennemis et à ceux qui cherchaient notre perte. C’est une grande leçon. La suite s’appelle défaite, soumission et misère. La perte de la stabilité politique est un luxe que nous ne pouvons pas nous permettre, elle ne se produira d’ailleurs pas tant que nous resterons à la barre, je peux vous l’assurer.

C’est nous, Mesdames et Messieurs, qui nous sommes rebiffés en premier quand nous avons décidé de renvoyer le Fonds Monétaire International, de faire rendre gorge aux banques, de taxer les multinationales et de mettre fin aux emprunts en devises. Nous nous sommes rebiffés quand on nous a dit qu’il n’est pas possible, simultanément, de remettre en ordre les finances publiques et de relancer la croissance économique. Nous nous y sommes pourtant attelés, et voilà que l’économie hongroise est en croissance continue depuis quatre ans. Nous nous sommes rebiffés contre le chômage, dont on nous disait qu’il était l’accessoire incontournable d’une économie de marché moderne. Nous nous sommes fixés l’objectif du plein emploi, et nous avons visé la création d’un million d’emplois nouveaux.

(…)

Sept années sont passées, et nous en sommes déjà à sept cent mille. (applaudissements) L’on a aussi voulu nous interdire de réduire les dépenses d’énergie des ménages, mais nous avons fini par casser la résistance des grandes compagnies de services publics ainsi que celle, conjointe, de Bruxelles et de l’opposition, et nous y sommes arrivés. Le gouvernement des Etats-Unis de l’époque, Bruxelles et même Berlin ont décrété que l’on ne doit pas, et que de toute manière l’on ne peut pas arrêter les migrants. Nous avons résisté, nous avons protégé notre frontière, nous avons monté une clôture, nous avons recruté des gardes-frontière et nous les avons arrêtés. Nous avons ainsi défendu la Hongrie, et accessoirement l’Europe aussi. (applaudissements) Et avec notre référendum, nous avons interdit que d’autres puissent décider qui nous pouvons faire entrer chez nous et qui non. (applaudissements) Nous laisserons entrer évidemment les véritables réfugiés : les Allemands, les Hollandais, les Français, les Italiens, les politiciens et les journalistes terrorisés… (rires et applaudissements) … des chrétiens contraints de fuir leur pays, qui veulent retrouver chez nous l’Europe qu’ils ont perdue chez eux.

(…)

Il ne serait pas correct, contrairement à la mode occidentale, d’importer une main d’œuvre étrangère pour la réalisation de ces tâches. Au lieu de cela, je propose d’honorer dignement tout poste de travail, tout travail consciencieusement effectué et tous ceux qui s’y consacrent. Nous devons être capables d’entretenir notre pays et d’assurer son fonctionnement nous-mêmes. (applaudissements) Nous avons besoin de tout le monde, et nous devons le même respect aux femmes de ménage, aux cantonniers, aux manutentionnaires, aux manœuvres et aux journaliers hongrois.

(…)

 Nos frontières sont protégées, la sécurité publique est sous contrôle, la police agit avec détermination et résultats dans la traque des délinquants.

(…)

Je crois malgré tout qu’il est possible de trouver une relation entre la volonté de vivre d’une nation, la conscience collective d’un peuple et l’évolution des indicateurs démographiques, en d’autres termes entre la question de savoir si la nation est capable de croire et d’avoir confiance en elle-même et en ses successeurs, et la décision concernant le nombre d’enfants que l’on souhaite assumer.

Je suis convaincu qu’il y a bel et bien un lien entre ce que nous accomplissons depuis bientôt sept ans et le désir de rajeunissement de notre nation, car ce qui n’a pas été donné aux individus pris isolément : le pouvoir de redevenir jeune, la nation peut le réaliser. Un peuple jeune peut naître d’un peuple vieillissant, cela ne dépend que de lui et de sa détermination.

Et comme si tous ces points d’interrogation ne suffisaient pas, voici que frappent à notre porte la technologie des robots et la révolution numérique qui, après l’économie, atteint à présent également les sciences de la vie. Ce ne sont pas seulement les machines, la technologie et les connaissances qui changent : nous devons petit à petit nous confronter aussi au changement dans notre identité et dans notre nature humaine. Nous testons des limites, nous franchissons des frontières ancestrales, des frontières séparant des races, des lignes séparant les êtres humains des machines qu’ils ont eux-mêmes conçues. Nous évoluons à la limite de la tentation de Dieu. Les résultats scientifiques, le fait que nombre de maladies puissent aujourd’hui être guéries sont de bonne augure, mais certaines perspectives nous angoissent tout de même. Nous devons aussi nous préparer à ces changements. Mais je m’arrêterai ici, car je suis peut-être allé trop loin, et il faut tout de même laisser quelque chose pour mon discours de l’année prochaine.

(…)

La question migratoire restera aussi à l’ordre du jour. L’immigration illégale a beau poser des problèmes insolubles et représenter une menace de terrorisme, la sanglante réalité et les actes barbares ont beau s’étendre à toute l’Europe, les migrants ont toujours la possibilité de circuler librement dans nos pays tant que leur situation n’a pas fait l’objet d’une décision définitive. La question de l’année 2017 sera de savoir s’il faut les placer et les maintenir en rétention jusqu’à la décision définitive les concernant ? Et en 2017 nous devrons aussi nous occuper de l’activisme croissant des organisations internationales. Et de plus, il y aura des élections dans de nombreux pays, y compris chez nous en 2018. Le fait que certains souhaitent influencer en secret la politique hongroise au moyen de financements étrangers pose problème. Je crois que nous avons déjà suffisamment prouvé que nous sommes capables de décider nous-mêmes de notre propre sort. La question est donc de savoir si nous céderons aux tentatives opaques d’influence depuis l’étranger. Il ne s’agit pas ici des organisations de la société civile dont le but est de promouvoir quelque initiative louable, mais bien des activistes rémunérés de certaines organisations internationales et de leurs officines hongroises. Ferons-nous quelque chose au moins pour améliorer leur transparence et leur identification ? Car nous devons savoir, Mesdames et Messieurs, que nous avons affaire ici à des prédateurs de grande envergure. Il s’agit chez nous de l’empire transfrontalier de George Soros, avec sa fortune colossale et son artillerie lourde internationale. Je pense tout de même que la coupe est pleine depuis qu’en dépit de la volonté populaire exprimée dans notre référendum, les organisations dépendant de George Soros travaillent infatigablement à transporter les migrants en Europe par centaines de milliers.

Elles travaillent à détourner l’Assemblée nationale et le gouvernement hongrois de la voie tracée par les électeurs. Voulons-nous mettre tout cela à plat en 2017 ? Et plus précisément, comme je l’ai entendu récemment, voulons-nous mettre tout cela à plat et jouer cartes sur table ? Nous avons également constaté en 2016 que Bruxelles souhaite s’approprier des compétences toujours nouvelles au détriment des Etats-membres. Le nom de code bruxellois de cette action est « pilier social ». Il est déjà arrivé dans le passé que Bruxelles fasse échec aux réductions radicales d’impôt souhaitées par le gouvernement hongrois. Augmenter les impôts est possible, les réduire, non. C’est pourquoi la question est de savoir si nous voulons et, dans l’affirmative, si nous serons capables de maintenir la politique fiscale dans la compétence nationale, en d’autres termes les nations pourront-elles décider librement de leur politique fiscale ? Et enfin nous devrons nous préparer à ce que Bruxelles s’attaque aux aides à la création d’emplois. De nombreux pays – nous aussi – ont recours à cet outil de la croissance économique. La question est donc de savoir si les nations pourront ou pas décider si elles souhaitent ou non donner à leurs entreprises des aides à la création d’emplois, ou bien si cette décision doit elle aussi être transférée à Bruxelles. C’est à ces cinq questions que nous devrons donner des réponses claires ici en Hongrie, si nous voulons que notre pays continue à connaître le succès en 2017. En fait, c’est le droit d’un pays à décider de ses propres affaires qui sous-tend chacune de ces questions. Nous voilà donc revenus à notre point de départ : les nations contre les mondialistes, les souverainistes contre les unionistes. Si nous voulons des réponses sûres et solides, nous devons être en phase avec nos populations. Nous devons interroger nos concitoyens, nous devons les ranger à nos côtés, comme nous l’avons toujours fait pour toute question majeure. Mais notre détermination ne suffit pas : les Hongrois aussi doivent être déterminés, ils ne doivent pas laisser que l’on prenne des décisions les concernant par-dessus leur tête.

(…)

Pour moi, le bon gouvernement est celui qui porte le peuple jusqu’à son objectif d’une manière telle qu’une fois arrivé le peuple ait l’impression qu’il n’avait même pas besoin de dirigeants.

 [cc] Breizh-info.com, 2017

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