« ...ainsi Rottweiler a une fois de plus défrayé la chronique ! accusait l’Éminence Grise terra-neuvienne d’une voix basse et cauteleuse, quel besoin avait-elle de clamer sur Tweeter qu’elle voulait être témoin au premier mariage homosexuel consécutif à la promulgation de la loi sur le mariage pour tous ? » « Mêêêê, bêla le Roi, n’est-ce pas dans la droite ligne de Notre politique ? N’avez-vous pas prôné cette merveilleuse mutation de la société vers l’indistinction et le choix du sexe ? » L’Éminence Grise répliqua, agacée : « Peut-être ! Encore eût-il fallu que tout se passât discrètement ! La populace refuse d’admettre cette grande Vérité de gauche, que le genre masculin ou féminin est un choix et non une réalité biologique ! Et il n’y a pas que les curés qui s’opposent ! Même nos protégés islamiques honnissent l’ambiguïté sexuelle ! » « Que vouliez-vous que je fisse ! plaida le Roi, la malpensance se répand partout ! » « Eh bien ! répliqua le terra-neuvien, il eût fallu que la loi passât sans tambour ni trompette au Parlement qui vous est tout acquis ! Au lieu de cela, vous risquez d’avoir foule dans les rues le 13 janvier. On oubliait un peu la chose, dans la populace, on amusait la plèbe avec Arcelor… Et voilà que votre Pompadour du pauvre met les pieds dans le plat ! » « Oh ! fit le Roi d’une toute petite voix, c’est si peu ! Juste un petit twick-twick ! » « Comment ! tonna le comploteur, on s’en est emparé, on en fait les gorges chaudes ! Je vous avais dit de vous débarrasser de cette sotte semeuse de pagaille : faites-le promptement, ou il vous en cuira ! » « B’oui, messire ! » pleurnicha le monarque. « Bon, je reste derrière la tenture, car vous avez à régler des affaires avec vos ministres. Gare à vous ! » menaça l’Éminence.
De ma cachette, je bichais de voir le triste Sire dans l’embarras. Il pianotait « les p’tit femmes de Bity » sur son bureau, lorsque l’huissier annonça messires les Ministres. Entrèrent Zayrault, Montambour, Fabiouz et un être pâlot, soi-disant ministre désarmé, Le Brigand (prénom : J’Ennivre). « Bienvenu céans, messeigneurs ! » les accueillit Soliveau en dirigeant ostensiblement son regard vers la tenture, « Veillons à la clarté de nos propos ! ». Surpris, les ministres chuchotèrent entre eux, mais je perçus distinctement « Terra-Nova ». « Or ça, mon bon Zayrault, commença le Roi, on dirait que les affaires ne vont guère ! » Montambour, d’une voix geignarde : « Sire ! Ya Zayrault qui se moque de moi ! » « Plus tard, mon bon Montambour. A propos, avez-vous trouvé un repreneur pour Pulpinard ? » se gaussa le Roi. Montambour se tut, boudeur.
« On raconte, parmi les ragots habituels, que le chômage aurait encore augmenté, qu’en est-il, Zayrault ? » « Oh ! Sire ! C’est grande misère dans le royaume ! gémit Zayrault, quarante-cinq mille chômeurs de plus en octobre ! A ce train, nous seront à douze pour cent à la fin du prochain trimestre ! » « Comment ça ? bieurla le monarque, notre Nouvelle Économie Politique va empêcher cela, voyons, Zaurault ! Pas de défaitisme ! » Or un fantôme évanescent surgit de la trappe (voir le dernier épisode) : « Certainement ! Avec une si admirable loi de phynances pour 2013 ! Vous allez multiplier les faillites et la fuite des entreprises ! Plus d’emploi, mon bon Sire ! » Un moment éberlué, Soliveau fixait la Conscience : « Oh ça, môssieur ma Conscience, vous me hantez derechef ! Allez au diable ! » « J’en reviens ! ricana la Conscience. On ne se débarrasse pas de moi si facilement ! Votre palinodie politique ? Vous faites mine de vous rallier à une politique économique moins bête, mais au fond de vous, vous n’en avez pas envie ! Et en eussiez-vous eu envie, vous vous y prîtes trop tard, mon cher ! Les carottes sont cuites ! Serviteur ! » Et la Conscience s’engouffra dans le conduit de la cheminée.
« La NEP ! Mais ça va marcher, hein Zaurault ! questionna le Roi pas trop convaincu, déjà Moscou-Vichy veut financer la Sainte Sécurité Sociale avec les taxes sur la bière, augmentées de 160%. Nous allons prélever sur les tabacs pour rembourser 60% des cotisations syndicales : voilà des mesures propres à contenter le peuple ! » « Si fait, Sire ! » répliqua Zayrault. Il est bon de taxer le Vice pour la Bonne Cause. Quant au chômage… » « Parlons-en, du chômage ! l’interrompit Montambour, les travailleurs d’Arcélor, qu’allez-vous en faire, hein ? »
« Tout doux, monsieur de Montambour ! le calma Soliveau, car expliquez-vous ! » Montambour, rouge comme un coq communiste, se lâcha : « On m’a fait croire que vous aviez tous un plan pour sauvegarder Arcélor ! J’ai été appelé à brandir la menace de la nationalisation ! J’ai même dit que nous ne voulions plus de Mittal en France ! Et voilà que le parasite social indien vous impose son plan ! Et on se fout de moi que c’est même pas juste ! Snifff !» La Conscience sortit du combiné téléphonique : « Eh oui, mon vieux ! Vous avez joué le rôle de Turlupin. Il fallait un imbécile de votre trempe pour dauber l’opinion et lui faire croire que vous alliez tenir vos promesses électorales démagogiques ! » Soliveau, agacé, donna un violent coup de patte sur le combiné qui se fêla in petto. « Le fait est, dit tristement Zayrault, que nous ne savons pas quoi faire ! Parisot elle-même a déclaré que la nationalisation serait purement et simplement scandaleuse. On ne peut se fier à personne, té ! Et puis, nationaliser des riblons… » « ASSEZ ! hurla le monarque, nous allons continuer à faire quelques déclarations bien senties et poursuivre notre politique initiale ! » « Celle du chien crevé au fil de l’eau ? » dit suavement la voix de la Conscience. « Oui .. Heu non ! répondit Soliveau, môssieur ma Conscience, vous êtes cause que je suis bête ! »
« Poursuivons, mon bon Zayrault ! » Le premier sinistre grommela « Si Montambour n’est pas content, il n’a qu’à se démettre ! » Puis, plus haut : « Il y a plein de clochards dans nos rues, et tout particulièrement nos précieux hôtes venus d’outre-Méditerranée. Ils sont sans feu ni lieu… » « Évidemment, se gaussa la Conscience, à raison de deux cent mille mendiants et bons à rien importés chaque année… » « Silence, la Conscience ! » intima Fabiouze. « … Aussi notre bonne ministresse Débile Duflotte a-t-elle sommé les curés d’ouvrir leurs maisons à ces pauvres gueux transis de froid ! » « Excellent ! jubila Soliveau. Elle n’a pas sollicité les instances musulmanes, j’espère ? » « Que nenni Sire ! Dame Dufflotte, de si peu de jugeotte, en a suffisamment pour ne pas accabler nos précieux musulmans ! Elle sait l’immonde richesse des ensoutanées, elle qui fut jociste ! » « Ah ! Ah ! ricana la Conscience, elle fut jociste, elle est toujours jocrisse ! » « N’empêche ! persifla Montambour, la mal pensance fait les gorges chaudes de certains châteaux vides que possèderaient les syndicats, dont notre chère CGT ! » « Oh bien que bon leur semble ! dit le monarque d’un air résigné, de toute façon nous ne pouvons pas contenter tout le monde : commençons par contenter nos clients et électeurs ! »
« Ensuite ? » s’enquit Soliveau. « Mon bon Fabiouze, sourit-il au ministre du Dehors, je vous félicite d’avoir appuyé nos chers palestiniens à l’ONU. Voilà qui jette une pierre dans le jardin des youtres… Oh pardon, Fabiouze… des fascistes sionistes. » « Belle opération, en effet ! s’insurgea la Conscience, soutenir un état qui n’en est pas un, partagé entre un Fatah incapable et corrompu et une bande d’assassins islamiques ! » « Hon , môssieur ma Conscience, je vais vous marcher sur les pieds ! » Et de se lever puis de foncer comme taureau sur le petit spectre qui évitait promptement les assauts « Vaurien ! » « Tu m’auras pas ! répliquait la Conscience, Nananèreu… Je t’empêcherai de dormir avec ta grognasseueueu ! » A la fin, la Roi épuisé par cette vaine poursuite se rassit et s’épongea le front. « Nous avons agi en dignes hommes de gauche ! conclut Fabiouze, maintenant quant à votre prochain voyage à Alger… » « J’ai l’intention, l’interrompit le Roi, de remettre à ce bon Boutficellika… » « Bouteflika » le corrigea Fabiouze. « Oui, à vos souhaits ! poursuivi le monarque, j’ai l’intention, disais-je, de remettre à Boute-le-flic-là les clés d’Algers-la-Blanche impudemment volées par le corps expéditionnaire français de l’infâme de Bourmont en 1830 et détenues au musée de l’Armée » « Voilà qui est excellent, Sire ! » flatta Fabiouze. Alors la Conscience, juchée sur un lustre : « Oui, il ira en chemise et la corde au cou, à genoux comme les six bourgeois de Calais ! Capitulard ! » Le Roi fit voler sa pantoufle et réussit à briser une ampoule, tandis que la Conscience se tordait de rire : « Maladroit ! Il n’empêche, tu dépouilles le mobilier national et tu trahis ! » Excédé, Soliveau-le-Minuscule décida d’ignorer la voix de la Conscience : « Poursuivons notre excellente politique arabe ! »
« Messire Le Brigand, maître de nos Armes, j’ai commandé que l’on s’équipe de pied en cap pour seconder notre suzerain, le Roi Noir siégeant par la grâce de Dieu en Washington, dans sa croisade contre l’infâme El-Salade… c’est bien comme ça qu’il s’appelle, mon bon Fabiouze ? » « Al-Assad, sauf votre respect, Sire ! » « Ah oui ? Bon… Ce tyran massacre son bon peuple.. » « Oui, et ses adversaires massacrent aussi, mais ça vos médias ne le disent pas ! » l’interrompit la Conscience. « Oh là ! Là ! ronchonna le Roi, qui donc me débarrassera de cet impudent fantôme ? » « Hihi ! » fit la Conscience. « Toujours est-il qu’il est question de restaurer la démo… » « Toujours est-il, le nargua la Conscience, que vous préparez tranquillement, et pour faire plaisir aux tyrans pétroliers, le massacre en représailles de deux millions d’alaouites et d’autres des minorités Druzes Chrétiennes et Kurdes. Et une tyrannie musulmane ! » « Non, môssieur ! ragea le monarque, il s’agit de lutter pour les droits de l’ohm.. » « Et de l’émir du Qatar ! se moqua la Conscience. Souviens-toi, ô Soliveau au cerveau de pois chiche, qu’après le Shah, l’ayatollah ! »
« Mais faites-le taire ! » implora Soliveau. « Hélàs, Sire, se lamenta Fabiouze, c’est impossible ! » « Quoi qu’il en soit, Le Brigand, dit-il en se tournant vers le ministre des Désarmées, êtes-vous prêt pour une glorieuse campagne comme celle que firent le Sire de Jarnac en Irak, Bity en Serbie et mon infâme prédécesseur en Lybie ? » « Nos armes dont fourbies, Sire, nous sommes prêts et archiprêts. La guerre dût-elle durer deux ans, il ne manquerait pas un bouton de guêtre à nos soldats. » répondit Le Brigand au garde-à-vous. « Ainsi répondit le maréchal Le Bœuf (hihihi !) se gaussa la Conscience, à Adolphe Thiers. On connaît la suite ! Que les Russes s’en mêlent, et vous allez voir ! » « Assez ! rugit le Roi, nous serons le Glaive de l’Islam ! » Il était temps de faire intervenir le Commandeur, aussi pris-je une voix de basse, amplifiée par la tuyauterie : « Tu es fin fou, roi de pacotille ! » « Qu’est-ce donc, morbleu ? » demanda Le Brigand en tirant sa dague. « Oh ! Lui ! Aussi pénible que la Conscience ! soupira Soliveau. Fidèle Ganelon, remettez glaive en poche! On ne peut tuer un spectre, voilà qui est bien moche! » Puis s’adressant à la cantonade : « Allez, messires les ministres, ôtez miss A.S. » Ils sortirent, ayant compris « ite missa est ».
La Conscience vint me rejoindre dans ma planque, et nous nous congratulâmes : « Ils ne sont pas près de se débarrasser de nous ! » « Oh non ! L’œil sera toujours dans la tombe pour emmerder Caïn ! »
Alfred
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Chez Books on Demand (BoD)

Excellente approche anthropologique de l'immense différence entre les femmes Russes et les horreurs quérulentes à cheveux bleus de chez nous.

Livre truculent, dont il faut retirer " la substantifique mœlle". Lorsque tout fout le camp, que faire ?
À lire pour rire et réfléchir !
Très instructif. À méditer !
D'où viennent-ils ? Qu'ont-ils vu ? Quel est le combat ?
Pensée et testostérone !



Insigne des Masques Jaunes :
adoptez-le, portez-le !






Bon ! À vos portefeuilles !





ASSEZ DE BARBARIE !!!

et toutes les formes de fascisme dont le socialisme.
Notre "antikons" a le droit d'aînesse :)
Que de tels mouvements naissent chez nous et dans toute l'Europe !