Paroles, paroles… de lapins crétins

Anémélectro smallOn hésite, on hésite… Ceux qui prétendent nous gouverner sont-ils des Shadocks ou des Lapins Crétins ? Grave sujet philosophique, indeed. Le rafiot pédalotesque fait eau de toutes parts, et ces abrutis ont passé un moins entier à se mêler des affaires privées d’une entreprise privée, sous couvert de patriotisme économique. Drôles de patriotes, ces rombiers-là ! « Bwââââ ! » clame sur RTL un Montambour, qui se vante : « sur les créations d’emploi (par General Electric, ndr) nous avons demandé des pénalités financières : 50 000 € par emploi non créé ! » Ce mec, c’est un génie crétin ! Si G.E. a promis 1000 emplois, c’est qu’il est capable de les créer. Un chef d’entreprise ne va pas embaucher parce qu’il a peur des conneries d’un gouvernement ou parce qu’il se dit « Tiens ! J’ai passé une bonne nuit avec Sophie, je vais donc créer dix emplois ! » On crée de l’emploi quand l’entreprise en a besoin et elle en a besoin lorsque les conditions de la reprise sont là ! Montambour est un idiot, c’est-à-dire : un socialiste.

Dommage qu’il n’existe pas un fascicule Le libéralisme pour les nuls, je me ferais le plaisir de l’envoyer en plusieurs exemplaires au « gouvernement ». Le fait est que chez nous tout est bloqué. La dette est immense (officiellement 82% du PIB). Et c’est en extorquant l’argent des citoyens qu’on espère la résorber. Manque de pot : la courbe de Laffer est un fait, trop d’impôt tue l’impôt (comme aussi, dame Bitaura, trop de loi tue la loi, mais je crois que Vautrin en parlera). Les escogriffes auront beau puiser dans les poches des gens pour remplir le tonneau des Danaïdes, la dette étatique augmente de 320 millions d’euros par jour. Il y a la dette budgétée : celle, financière, de Sa Bouffissure l’État ; il y a les dettes probables (50% de possibilité de réalisation). Et puis il y a les passifs dont certains sont des engagements budgétés, d’autres pas. Parmi ceux-ci : les retraites des régimes spéciaux des fonctionnaires.

Oh ben, ces passifs non budgétés représentent bien quelque 1 700 milliards d’€, soit 82% du PIB, ce qui fait que, bon an mal an, la dette véritable est de 167% du PIB. Évidemment, on peut aussi choisir de ne pas payer les retraites sus-mentionnées ! Mais là, ça risque de faire vilain. Donc il n’y a pas d’autre issue que de relancer la croissance, non pas en rafistolant le moteur poussif de l’exception française, mais en greffant un turbo-réacteur. On dirait que Manolito l’a vaguement compris, lui qui déclarait mardi chez Axa qu’on avait besoin de la finance. Cette finance que l’ubuesque Maistre des Phynances, Soliveau soi-même, clabaudait qu’il la haïssait, lors de sa campagne. Dallas entre l’Élysée et Maquignon ?

On n’est pas sorti de l’auberge ! Voilà qu’une Valérie Rabaud, rapporteur national du budget, fait un carton chez les irresponsables de l’assemblée en couinant que 50 milliards d’éconocroques étatiques ça aller coûter 250 000 emplois jusqu’en 2017. Brrrr ! Et MA réélection, hein ? Le chiffre est probablement ridicule, mais asséné ainsi, il fait mouche dans le vide des crânes socialistes. Et donc on veut faire une pause dans la baisse des dépenses, pour sauver la croissance. Faut : la preuve, c’est qu’en Allemagne même… Ouais ! Sauf que pour la question de l’équilibre croissance/rigueur, nous ne sommes pas dans le coup ! La pause ! La Pause ! Bande d’ineptes ! Imaginez des coureurs qui avant de se placer sur les starting-blocks couineraient « La pause ! » Car nous en sommes là : en matière de rigueur budgétaire, RIEN n’a encore été commencé. Les 50 giga-euros d’éconocroques, ce n’est encore qu’un projet, dont 30 giga ne sont même pas documentés. Comme je l’ai dit plus haut, le rythme de croissance de la dette augmente moins vite que par le passé, mais il augmente toujours, et il n’y a pas lieu de croire que ça va s’arrêter. Tenez, Manolito a lâché du lest ici et là (sur les avantages des uns, les retraites des autres) : 4 milliards de dette en plus.

Quand je dis que rien n’est commencé, c’est vrai. Voyez la politique de l’offre, annoncée  grand renfort de trompettes en janvier : ce n’est qu’un slogan, et le pacte de responsabilité (déjà débile en soi) n’a pas reçu l’ombre du commencement d’une réalisation. Quant à l’indice des affaires, ben bon gu ! Il est à l’arrêt, le pauvre ! Bon : ce qui est certains, il suffit de les écouter, c’est que les plus ultra-fascistes des socialistes ne veulent pas de ça : ils veulent un retour au bon vieux socialisme prébendier comme avant, que l’on subventionne la demande à coup de déficits. Et les Shadocks pompaient, pompaient… Voilà bien la preuve que pour être socialiste, il faut avoir un courant d’air entre les deux oreilles !

Si encore cette gabegie avait un semblant d’efficacité ! Mais non ! On refile 15 milliards à l’éducation, 32 à la formation professionnelle, résultat : 150 000 jeunes chômeurs et une place de 22e sur 24 parmi les pays de l’OCDE pour l’habileté en calcul écriture et compréhension de texte. Faut pas déconner ! La Duflotte avait volé 41 milliards pour le logement, et il manque chaque année 180 000 habitats. Voilà deux indicateurs de l’efficacité nulle –et même nuisible- de l’intervention de l’État qui ferait mieux de laisser les citoyens gérer eux-mêmes ces problèmes.

Alors, il ne faut pas compter sur les socialistes (ni sur l’ensemble de la caste politique) pour s’en sortir. Défendre la croissance ? C’est drôlement bien en mots ! Parce que la croissance, il faudrait qu’il y en ait, chez nous, alors qu’au contraire tout a été fait pour décourager ce qui lui est indispensable : le capital et le talent. Ça, c’est parti se faire voir ailleurs, avec juste raison. Alors, tout ce que clabaudent les socialistes et leurs satellites, c’est de la pure propagande, ce sont des mots : les actes ne suivront pas. C’est à nous d’agir en les jetant dehors et en retroussant nos manches. Je dois être aujourd’hui, il est vrai, d’un inquiétant optimisme !

Raymond

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