Détestables « fêtes » !

Oh maisNous arrivons dans la période de l’année civile que je déteste le plus : celle des « fêtes ». D’abord parce que sous nos latitudes c’est le début des grands froids. Détestant le gel, le givre, le verglas, la neige, cela n’a rien d’étonnant. Mais surtout, parce que c’est le grand débridement de l’hédonisme « consumériste ».

La vraie fête cosmique de cette fin d’année aura lieu le 21 décembre, lors du Solstice d’hiver. Nous en aurons alors fini avec le déclin de l’ensoleillement, ce sera le début de la longue marche du Soleil vers le point vernal, l’équinoxe de printemps. Fête véritable de la Lumière, mais seulement pour ceux qui y prennent garde. Sol Invictus ! Les naïfs ne s’en aperçoivent que vers la Chandeleur (mais qui donc s’en soucie encore ?)

Noël : choisie pour remplacer la naissance de Mithra, un mec divin dont l’un des attributs aurait été -tiens, tiens ! – « la bonne pensée ». Pour nous, païens, c’est la consécration de la Déesse Vierge des origines. Parmi ses noms, Bélise ou Bélisama, Rhyamon mère vierge de Pryderi et bien d’autres depuis le nuit des temps. Mais c’est aussi -un peu de goguenardise ne nuit pas- la transformation du monothéisme rigide des Juifs en polythéisme, car même s’ils s’en défendent avec le consubstantionem Patri, les Chrétiens ont fabriqué un autre Dieu tout en récupérant -quelques siècles plus tard- le culte de la Déesse auquel ils ont ajouté au concile de Nicée le Saint-Esprit, sans parler d’une myriade d’intercesseurs.

Alors, c’est bien beau de souhaiter paix sur Terre aux hommes de bonne volonté, mais ce n’est qu’un vœu pieux, si effectivement Polémos, le conflit, est la conséquence inévitable de l’altérité fondatrice du social. Je ne suis pas sûr du tout que le message évangélique soit une si bonne chose que le disent les Chrétiens, dans la mesure où il a grandement contribué à la décadence Romaine et, ce me semble, accélère celle de la nôtre par ses idées devenues folles après avoir perdu leur cohésion dans les rayonnages du supermarché de la bien-pensance. En voulez-vous un exemple ? Vous trouverez cette tragédie partout dans la Réinfosphère :  Maria Ladenburger, 19 ans, étudiante en médecine et volontaire dans un foyer de migrants a été victime d’un guet-apens, violée et noyée dans une rivière par un de ces “migrants” si bien accueillis au nom des “droits de l’homme” en Allemagne. C’est la version tragique de la fable « Le Villageois et le serpent » : l’empathie -ou l’amour du prochain- sans esprit critique finit par tuer. Mais ce n’est pas tout : aux obsèques de cette malheureuse, son père, haut fonctionnaire européâstre, a organisé une collecte au profit des « migrants ». Si l’amour de l’autre aboutit à consentir au sacrifice de ses propres enfants, et à protéger l’engeance du tueur, c’est que quelque chose cloche sérieusement, non ? Moi, je préfère le Talion.

Mais au fond, j’admets que notre culture ait conduit au cours des âges nos peuples christianisés à fêter Noël, je n’y vois aucun inconvénient, et l’exposition de crèches dans les lieux publics ne me dérange pas. Au contraire les exhibitions publiques des mahométans, grands ennemis de notre civilisation, n’exaspèrent au plus haut point. Point de condamnation, donc, à l’encontre de ceux, sincères croyants, même si je trouve naïve leur croyance -après tout, la mienne l’est peut-être aussi, qui entonnent de tout cœur le Minuit Chrétien (ou ce qu’ils chantent aujourd’hui, depuis Vatican II, allez savoir !) C’est dire que j’admets Noël comme acte de spiritualité. Je ne suis pas laïcard, tour en tenant à la laïcité dans l’espace public.

En revanche, je hais le Père Noël de Coca-Cola et la fête des marchands du Temple qui ont peu à peu transformé nos peuples en troupeaux de pourceaux hédonistes. Car telle est la déformation de l’Homme qu’ils ont provoquée : un consommateur frénétique, parfaitement abruti et (car toute médaille a son revers) cotisant-allocataire-contribuable. J’apprends par une infographie parue dans Valeurs Actuelles du 8 décembre, que malgré les difficultés financières et la spoliation d’État, seulement 10% de nos compatriotes réduiront leur budget pour Noël, et que 40% entendent l’augmenter. C’est donc qu’il y a encore de l’argent pour le divertissement pascalien ! On estime à 607 euros le budget moyen consacré à ce gaspillage, dont 50% pour la grande bouffe. Cela me donne envie de vomir. J’attends avec dégoût la transhumance autoroutière de tous ceux qui se plaignent des conséquences de la politique effectivement désastreuse sur leur budget, mais qui vont ripailler, quelques-uns à kroum. Si encore, par civisme, ils faisaient quelques petits dons aux sites de la réinfosphère que certains fréquentent … Mais c’est trop demander.

Des cadeaux, je n’aime pas en recevoir, pas davantage en faire. Faire un cadeau devrait être une exception, une désappropriation librement consentie, une dette égoïste au fond, qui nous lie le récipiendaire. Mais les marchands ploutocrates ont réussi à en faire une obligation non pas seulement sociale mais surtout morale. Honte à qui ne donne pas, c’est un radin, un anti-social. L’observateur décillé que je suis tremble de rage contenue à contempler la profusion des paquets sous le sapin imbécile, car c’est le triomphe du commerce vain. Si de surcroît on s’avise que toute cette bimbeloterie reçue sera très vite refourguée via Internet, on se demande à quoi tout cela rime, sinon à engraisser les Pharisiens. Je me demande ce que le Charpentier de Nazareth en penserait, lui qui selon la légende a botté le cul aux marchands du Temple ?

Ne parlons même pas du jour de l’an, nouvelle ripaille après que les foies meurtris par la boustifaille en reprendront une dose ! Nous autres païens, nous avons déjà changé d’année au premier novembre, début des fêtes de Samain, sans ripailles ni tralalas. Ceux qui attendront de 2017 des changements réels et positifs risquent fort d’en être pour leur frais. Surtout s’ils ne se mortifient pas un peu, en cessant de réclamer cette protection de l’État, ces misérables petits avantages qui, en réalité, les ruinent et les asservissent. Mais il ne faut pas rêver !

Sacha

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