Bikers et hystérie gauchiste

RVB de baseLe Docteur Alonzo Tromondada démarra la lecture d’une séquence enregistrée, puis la mit en pose. « Vous allez voir un phénomène très intéressant quant à la perception du monde par les gauchistes », dit-il à La Conscience et à moi-même, « le sujet, comme vous le voyez, est Belkassine. » « Ah oui ! Pimprenelle, comme l’appelle Soliveau ! » rigola La Conscience. « La pimprenelle a un goût de concombre, dis-je, on peut donc dire que c’est un ersatz de cornichon. Le sobriquet lui va bien ! » « N’oubliez pas la connotation sexuelle du cornichon, dit Alonzo, venant du roi, cela n’a rien d’étonnant. Mais bref : vous connaissez, l’épreuve d’interprétation de « taches d’encre » inventée par Rorschach. On met le sujet successivement en présence des dix planches avec pour consigne de dire tout ce à quoi ça lui fait penser. Il va ainsi projeter sur chaque planche proposée un certain nombre d’éléments axiologiques qui lui sont propres, autrement dit ce que ça lui évoque. »

« Je me souviens : j’ai lu quelque part que les planches ne sont pas structurées, c’est le testé qui, en se projetant, va les structurer« . Le psy acquiesça, en précisant que c’était-là un commentaire d’un de ses collègues, le Pr. Anzieu. Il ajouta : « On dirait bien que les réponses ne sont pas aléatoires et l’on peut même leur donner une signification probable en utilisant des livres de cotation des formes comme celui de Beizman. D’ailleurs chaque planche a une valeur spécifique comme l’ont remarqué plusieurs collègues. Par exemple, Rosen trouve que la planche IV est considérée comme paternelle, autoritaire et agressive. Loosli Usteri note que les planches I et IV sont les planches « paternelles ». Anzieu voit dans la planche IV: la castration et le Surmoi. »

« Je crois qu’on va rigoler, avec Belkassine ! » gouailla La Conscience. « Peut-être, repritRorschach_blot_04 (300) Tromondada, mais en tous cas, je m’intéresse spécialement à son interprétation de la planche IV, celle-ci : » Il nous montra l’image. « Elle fait partie des deux planches désignées comme les plus désagréables, d’après Cosnier. Voyons ce qu’en dit la sujette… » Le naja ouvrit des yeux effarés, elle se mit à trembler et baver : « Quelle horrrrreur ! Oh là là ! C’est mauvais ! C’est ssssale ! C’est bloqué… » « -Bloqué ? interrogea le psy, que voulez-vous dire ? » En fait, Belkassine se bloquait, justement. « Si je vous dis animé / inanimé ? » l’aida Alonzo ; « Inaminé ! Ça, c’est la mort ! ». « Bon : actif /passif ? » « Passsssif ! » siffla-t-elle. « Fort ou faible ? » « Fort, ssssalement fort ! » « Ok ! lourd ou léger ? » « Lououourd ! » hurla-t-elle. Tromondada mit la lecture en pause.

« On est en plein dedans ! commenta le psy. Osgood a fait attribuer aux planches du Rorschach, par une population, une note de 1 à 7 selon une série d’items composés d’une paire d’adjectifs antonymes . On a vérifié l’existence des trois facteurs de connotation : un facteur d’évaluation (bon – mauvais, propre – sale, etc…), un facteur d’activité (animé inanimé, actif – passif, etc…), un facteur force (fort faible, lourd – léger, etc…). Résultats : la planche la plus détestée est la planche IV. Elle est désagréable, malsaine, mauvaise, malpropre, dissonante et fausse, elle est surtout forte et mauvaise, plutôt inactive. Elle est aussi la plus  » mauvaise  » et la plus  » forte  » de toutes ». « Parfait, dis-je, mais qu’est-ce que ça révèle ? » « Assez généralement une névrose hystérique », répondit Alonzo. « Ben ça, on le savait déjà ! » dit La Conscience.

Rorschach_planche_4_revue 300« Justement ! Mais voyons sa réaction en face de cette modification de l’image. Je l’ai un peu bricolée » reprit Tromondada d’un air gourmand en nous montrant l’image ci-contre. Nous échangeâmes un clin d’œil : ayant regardé les vidéos de la page « Réinformation » sur le blog ChezRaoul, concernant le 20 janvier, nous devinions où notre savant ami voulait en venir. La réaction de Belkassine fut à la hauteur de nos espoirs : « Hiiiiiii ! Quelle abomination ! Un sale malpropre de biker américain ! Non ! Non ! Non ! » Et elle s’évanouit incontinent. L’appariteur musclé, appelé en renfort, la réveilla de quelques baffes bien appliquées et lui administra une injection de rispéridone. Pause.

« Très convaincant, non ? jubila Alonzo. Typique d’une réaction hystérique face à un phobogène. Il est vrai que j’ai accentué la ressemblance avec un motard vu de face, mais vous avez remarqué : elle a identifié un biker Américain ! Voyons pourquoi. ». Il reprit la lecture. Lorsque l’hystérique revint à elle, l’image ayant disparu, elle s’ébroua : « J’ai dû faire un cauchemar ! Vision horrible ! Z’avez pas honte de me montrer cette indécence ? » Le psy reprit calmement : « Voyons ! Ce n’est qu’une tâche… Mais admettons… admettons qu’elle vous évoque un motard. Mais pourquoi Américain ? » S’ensuivit un silence sépulcral. « Bon, continua Alonzo, voulez-vous jouer aux belles images? » « Bi… » répondit le naja. « Bien : vous allez reconnaître les personnages qui défilent sur l’écran, et me dire très vite ce que vous en pensez. » Merkel : « Bien ! » Junker : « Bien ! » Beyoncé : « Bien ! » Soros : « excellent ! » H. Clinton : « Merveilleuse ! ». « Parfait, qu’associez-vous à madame Clinton ? » « Humanité, gouvernement mondial, féminisme, lgbt, migrants, accueil, genre… » « Soit. reprit le psy, si je vous dis ‘Clinton et démocratie’, qu’en faites-vous , » « Clintoncratie ! Clitocratie ! » jubila la patiente. « Bon…Clitocratie…C’est une sacrée trouvaille ! Et qui ne dois-je pas vous montrer ? » « Argggglll ! Lui ! Pas lui ! » « Pourquoi ? » demanda Tromondada. « Passque il est mauvais, méchant, sale, fort ! » « Ah mais alors, « Il » est comme les bikers ? » « Ouiiii !  pleurnicha-t-elle, ces sales brutes vont envahir Washington pour empêcher les manifs contre… » « Les manifestations contre… ? » « Oh, Saint Macron ! Sainte Hillary ! Sainte Butler ! Protégez-moi, par Allah ! Le démon Trump ! » En lâchant ce nom, les yeux de la patiente se révulsèrent et elle retomba en syncope. L’appariteur revint.

« C’est clair, non ? commenta Alonzo, cette sotte est, je ne vous apprends rien, un concentré de gauchisme. Pour ces gens-là, tout ce qui de près ou de loin s’oppose à leurs délires constitue un phobogène. C’est juste une question de circonstances. Qu’une image rappelle un biker, et voilà la connotation de « sale », « méchant », « fort » qu’ils associent à leurs adversaires politiques et surtout au peuple qui les a élus. » « Mais… dis-je, comment peuvent-ils être à la fois paraphrènes (psychotiques) et hystériques (névrotiques) ? » « C’est là la grande contradiction de la pathologie gauchiste », répondit Tromondada. Peut-être, si nous demeurons à l’Élysée après le départ du roi, en apprendrons-nous davantage ? » « Ah bien, protesta La Conscience, j’aimerais mieux que le prochain locataire soit normal pour de vrai ; ce serait moins amusant, mais plus reposant ! »

Alfred   

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