Un Peuple !

vampire-a-sous-smallAvant de commencer à parler de tout ce dont cette campagne d’élection pestilentielle ne parle pas, coup d’État et diversion médiatique obligent, je relève dans l’article récent de notre ami Raoul une dénomination qui sied à l’énergumène Macron : « petite gouape ». C’est-à-dire voyou, membre de la pègre. C’est une évidence : ses fréquentations, la lie politique se ralliant à son panache douteux, la proximité de ces individus avec une faune interlope où se côtoient banquiers monopolistes, politiciens, cocottes, larrons, arnaqueurs, prévaricateurs, concussionnaires, extorqueurs, coupe-jarrets, en font bien une gouape. Je l’appellerai désormais ainsi : gouape. Les imbéciles s’apprêtent à remplacer un loxodoxe(1) ridicule par une gouape.

Passons à autre chose. Il n’y a pas beaucoup de monde, en dehors de Mme Le Pen et de M. Dupont-Aignan, pour nous rappeler que l’objectif politique pour notre temps est le retour à la souveraineté pleine et entière. On sait à peu-près ce que cela implique : contrôle souverain de nos frontières, priorité absolue à nos propres lois élaborées et décidées sur notre sol, pouvoir de battre monnaie, défense nationale solide et indépendante, encadrement strict des ressources et moyens de production stratégiques, diplomatie indépendante. Tout le contraire du prétendu « programme » de la petite gouape.

Or cela n’a de sens que si tout un peuple y adhère totalement, jusqu’à consentir au sacrifice suprême pour le réaliser et le protéger. C’est-à-dire : si ce peuple est pleinement Peuple. Il est bien difficile de définir positivement ce qu’est un peuple. Comme toujours, en matière anthropologique, un peuple n’est tel que parce qu’il n’est pas un autre peuple. Il s’oppose à tous les autres par ses mœurs, son histoire, ses coutumes, par cette faculté d’inventer un modus vivendi entre ses membres, contrastable avec les modi vivendi de tous les autres peuples, par sa langue aussi, souvent. Ainsi, un peuple, comme une famille, est une entité culturelle inclusive autant qu’exclusive ; ce qui veut dire qu’il existe entre lui et les autres peuples une frontière formelle – qui devient positivement politique lorsqu’elle enclot un territoire sanctuarisé négocié d’une manière ou d’une autre (guerre, diplomatie, traités) avec les autres peuples.

« My country, right or wrong » a dit en 1816 un officier Américain. Il n’y a pas à sortir de là : un patriote répond de et pour son Peuple. Ce peuple qui inclut, également oblige. Voilà pourquoi la petite gouape, suivant l’exemple de nombreux traîtres, montre à l’évidence qu’elle n’est pas de notre peuple en salissant la France, et son œuvre coloniale, lors d’une visite chez l’ennemi – le FLN algérien. La petite gouape macronique prétend également qu’il n’y aurait pas culture française. On ne pouvait s’attendre à autre chose qu’à une énormité, venant d’un énergumène mondialiste. L’imbécile ne sait-il pas qu’en France on roule à droite et en Angleterre à gauche ?  Incapable qu’elle est de reconnaître l’art du jardin français de Le Nôtre et de le différencier du jardin japonais, la gouape Macron confond probablement Notre Dame avec Saint Jean de Latran. On ne saurait être plus confus, mais cette confusion, hélas trop répandue au sein des coteries mondialistes, témoigne de l’absence totale d’identité. Un mondialiste est pathologiquement « citoyen du monde », c’est-à-dire d’aucune cité, donc non-citoyen, à l’image de ce bogomile, dans Le Nom de la Rose, qui parlait toutes les langues, c’est-à-dire aucune.

Arrêtons-nous un instant sur cette notion d’identité. Elle se fonde formellement sur l’altérité, ce qui fait que nous sommes anthropologiquement autre que notre prochain. Autre non pas tant comme « individu », mais comme Personne. L’altérité nous sépare de l’autre, creuse un fossé formel que par ailleurs nous franchissons en jetant des ponts provisoires par-dessus. Là est le fondement de notre être, et par conséquent celui d’un peuple, qui entretient avec l’autre et les autres commerce – c’est-à-dire relation négociée- et belligérance à la fois. L’identité est alors, corrélativement à l’altérité, ce qui assure notre permanence, et la permanence d’un peuple, au travers du flux des évènements et des aléas de l’histoire. L’altérité crée la frontière formelle, l’identité la conserve : une sorte de statisme culturel. Les mondialistes en sont tellement conscients (de manière toutefois inconsciente !) qu’ils ont entrepris de détruire les frontières, toutes les frontières, toutes les identités pour satisfaire leur appétit de lucre. Ils veulent des sujets interchangeables, producteurs à bas prix et consommateurs, mais nullement citoyens.

Œuvre monstrueuse, dévastatrice pour les peuples qui la subissent, mais vouée à l’échec à terme. Car si l’altérité et l’identité sont fondées anthropologiquement, ils auront beau détruire les peuples et les citoyens, il s’en reformera toujours et toujours tant qu’il y aura des hommes. Nous sommes cependant, pour l’heure, dans une phase de destruction systématique, le malfaiteur de l’Élysée l’avoue : « Je suis dans un travail de démolition que je mène depuis cinq ans avec obstination… ». Seuls les demi-habiles y verront de l’ironie. C’est bien d’un aveu qu’il s’agit, et Macron se situe exactement dans cette perspective assumée par son créateur et maître à penser. Que reste-t-il de notre Peuple, après mille ans de royautés qui ont fondé la France, et deux siècles de républiques qui, force est de le reconnaître, l’ont détruite ?

Je ne sais pas si la dichotomie opérée par les prétendus « sachants » entre les mégapoles et la « France périphérique » est pertinente. Il faut avoir habité dans l’infâme béton, subi les multiples contraintes -de règlements, de posture, de mode, voire d’expression- pour, si l’on n’est pas complètement abruti, haïr profondément ces entassements de populations assujetties à la consommation, guidées -ou téléguidées- par l’idéologie. Je ne retrouve pas mon Peuple dans ces ectoplasmes et, franchement, je pense que l’urbanisation outrancière, avec ses pseudo- « services », consiste simplement à densifier le nombre d’esclaves (de la consommation, de l’hédonisme…) au mètre carré. Je n’exagère qu’à peine, même si je reconnais qu’il n’est pas mauvais de trouver une vraie bibliothèque à proximité de chez soi. Mais qui fréquente encore les bibliothèques ? Il reste que s’est créé urbe, dans la ville, une infra-culture particulière qui a quelque chose à voir avec l’idéologie des « bobos », immorale, assez perverse, mondialiste. Vérifiez, s’il vous plaît ! Combien en sont victimes, c’est une autre question. L’observation montre que les mégapoles votent majoritairement à gauche, pour la destruction du pays ; mais il faudrait une analyse plus fine pour déceler la part de ceux qui ont conservé l’attachement à leur pays, car il y en a tout de même.

Le Peuple, héritier de l’Histoire, je le vois plutôt dans les « périphéries » et dans les campagnes. Du paysan au crocheteur de la Halle aux Foins, du moulin  au fournil du quartier, du champ et du pré au ventre de Paris, pendant des siècles la ville a vécu aux rythmes saisonniers des campagnes. « La patrie, après tout, ce n’est pas un mystère, écrivait Aragon, elle vit où je travaille et meurt où nous tombons.» Nous fûmes ruraux, et l’industrie s’installa autour des charbonnages et des filons, en pleine campagne. C’est fini : les monopoles ont délocalisé. La Révolution et la Grande Guerre ont fauché la paysannerie française en même temps que les élites. Il en résulte ce que depuis longtemps on appelle le « désert Français », où  meurent les derniers agriculteurs qui refusent l’industrialisation mondialiste de la production de vivres. On dit que cette autre France -en vérité la véritable France- serait laissée pour compte et que cela expliquerait son vote « populiste ». Il serait plus avisé de comprendre que, malgré le matraquage mercantile, ces prétendus arriérés sont peu désireux de consommer à outrance et n’importe quoi. C’est Sparte face aux Byzances urbaines, l’organisation spontanée ancestrale contre le flux désordonné des modes, l’attachement à la communauté villageoise et au lopin dont on fait les jardins, bref : l’enracinement, qui fait les peuples.

Il n’est pas question d’inventer ici des bergeries à la façon des imbéciles du XVIIIe Siècle. Il y a, là d’où je parle, des intelligents comme des imbéciles, des honnêtes comme des arnaqueurs, des francs comme des chafouins. Ce que je décris ici n’est pas une représentation idyllique germanopratine des ruraux,  car il n’y a que ceux qui vivent au milieu du peuple, en partagent les solidarités, les aigreurs, le stoïcisme, les enthousiasmes et les colères, qui peuvent en parler comme je le fais. Les communes, et singulièrement les communes rurales, sont le terreau du peuple. En vertu de quoi les européâstres entendent bien les détruire. Mort aux ploucs ! Hurlent les BHL et Macron ! Car, comme l’expliquait Tocqueville, la commune est à la démocratie ce que l’école est -enfin… devrait être !- aux sciences : le fondement. Quoi qu’il en soit du désastre contemporain, oui, il existe encore un Peuple Français, qui aime sa Patrie. Le Système le prive de l’exercice du pouvoir.

Donc, si nous voulons la souveraineté, si nous refusons d’être gouvernés par l’étranger, si nous excluons l’installation des barbares chez nous, soyons un peuple. Telle est la condition sine qua non. Si nous sommes un Peuple, la petite gouape et ses marionnettistes n’auront aucune chance. Sinon…

Sacha

(1) Loxodoxe : de loxo- (oblique, tordu) et doxa (doctrine). Je ne vous apprends rien en répétant qu’Hollande a des idées très tordues.

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