Une bonne idée

Marion il y a des victoiresParlons Femmes. Il paraît que Françoise Giroud aurait prononcé cette sentence : « La femme serait vraiment l’égale de l’homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente. » Alors le féminisme n’a plus aucune raison d’être, puisque la démonstration en a été faite au cours des décennies écoulées, qui ont vu d’incroyables incompétentes tenir des ministères aussi mal que des hommes incompétents. Je ne nomme personne, mais suivez mon regard. Cela a pour corollaire qu’une De Haas, par exemple, roule follement comme une locomotive poursuivant sa course hors des rails lors d’une catastrophe ferroviaire. Roule ! Roule, train ringard du malheur !

De telles harpies appartiennent à des coteries groupusculaires, mais les médiastres leur procurent une caisse de résonnance hors proportions, tandis que les castrats politiques leur prêtent l’oreille. Ainsi va le monde occidental en pleine déréliction.

Il est des Femmes vraiment compétentes, néanmoins. Assez curieusement -ou assez logiquement-, elles n’occupent presque jamais des postes importants. Il est vrai qu’il ne faudrait pas oublier le couplet de l’élève radiateur-fenêtre dans la chanson de la Foire au Cancres : « Et puis comme plus tard, j’veux d’venir ministre, moins je s’rai calé plus j’aurai d’valeur. »

Parmi les Femmes compétentes, il en est une dont nous autres patriotes nous sentons un peu orphelins : Marion. D’aucuns prétendront que c’est un peu bête de fonder des espoirs sur un personnage dit « providentiel » ; il n’empêche. Maurras… Ah ! Maurras, honni des cuistres républicains qui brandissent contre lui la damnatio memoriæ ! Maurras, donc, expliquait ceci : « Le réalisme ne consiste pas à former ses idées du salut public sur la pâle supputation de chances constamment déjouées, décomposées et démenties, mais à préparer énergiquement, par tous les moyens successifs qui se présentent, ce que l’on considère comme bon, comme utile, comme nécessaire au pays. » Et s’il faut donner un coup de pouce à cette préparation, il n’est pas mauvais qu’une personne « bien-née », aristocrate au sens premier, soit sollicitée. Marion est peut-être de ces personnes ; probablement la seule, dans la jeune génération, à avoir suffisamment d’intelligence, de patriotisme, pour rallier la Droite à son panache blond.

Les cuistres ont fait les gorges chaudes lorsque Marion a porté devant les Conservateurs Américains la voix de la France. Mais elle n’a dit que ce qu’il fallait dire ! Écoutons-la :

« La France va passer de fille aînée de l’Église Catholique à petite nièce de l’islam. » Eh oui, c’est dans le projet des cuistres, et si rien n’est fait, vigoureusement, pour stopper la machine infernale, dans deux décennies ce sera vrai. Nous ne pouvons pas laisser faire cela. Mais la Droite est éparpillée à cause d’un imbécile tout-à-l’Ego, ses clercs disputent du sexe des anges. Ces crétins-là auront devant l’Histoire autant de responsabilité dans le désastre annoncé que les criminels bien-pensants et mondialistes. Car l’Ottoman escalade les murs de la Cité et les fanatiques de Mahom dévastent les pays. Les monopoles transnationaux se gavent de la chair des nations mises en pièces. Il n’y a plus d’élites, ni à gauche où il n’y en a jamais eu, ni malheureusement à Droite. Au mieux, les élites écœurées de l’horreur politique se retirent-elles sur l’Aventin, tel  M. de Villiers sur son merveilleux Puy-du-Fou.

Nos adversaires ont leurs universités, Sciences-Pô, l’ENA, où leur progéniture apprend les Nombres, le réglage des Paramètres, les idées les plus folles et les plus nocives, le mépris des classes qui pourtant les font vivre. Tout cela dans une ignorance superbe de la réalité vécue au quotidien par des millions de gens. Où sont les Universités de la Droite ? L’Histoire, heureusement, a pris ses quartiers en Vendée loin des cuistres menteurs de la clique des Boucheron et consorts. Mais quid du reste ?

L’idée de Marion est heureuse, de fonder une École supérieure, « académie de sciences politiques » pour former moins des « experts » que des « chefs entraînés à la direction des hommes, à la prise de décision et à la gestion du risque », l’essentiel étant « qu’ils pensent de manière libre et critique, qu’ils agissent de manière juste, qu’ils aiment et défendent leur pays, qu’ils chérissent le bien commun et le sens de la mesure (…). » Vaste et noble projet, qu’un patriote ne peut qu’encourager et soutenir.

J’imagine la difficulté ; mais il n’est pas besoin, dit-on, d’espérer pour entreprendre, et, conclut Marion, « les seuls combats perdus d’avance sont ceux qui ne sont pas menés ! »

Il faut faire vite, la maison brûle !

Sacha

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