De la Barbarie

Diablesse et angeletteDepuis les insanités proférées par le paranoïaque de Genève, ce dégénéré de Rousseau qu’un imbécile a, quelque jour, osé appeler « l’instituteur du genre humain », la France par à-coups a sombré dans la barbarie. Les vicissitudes historiques de cette déchéance sont connues : l’épouvantable Révolution, avec ses « droits-de-l’homme » et sa Terreur concomitante, un Empire qui se voulait législateur mais perdu par la soif de conquêtes, 1830, 1848, la Commune de 71, le massacre de la paysannerie Française et des élites lors de la Grande Guerre, la démence des Années Folles, l’effondrement de 1940, la chienlit de 1968, l’asservissement à l’Europe des monopoles. Mille années du patient travail de nos Rois niées et défaites en deux siècles de Républiques.

Il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’un ramassis de « rappeurs » à pigmentation mélanique ait été invité au palais de l’Élysée, résidence des usurpateurs, à l’occasion de la stupide « fête de la musique » inventée par un ministre pervers. L’un se vante d’inscrire sur son maillot sa descendance d’importé et sa perversion sexuelle. La décence qui jadis, sous de Gaulle, accompagnait la grandeur de la fonction, a définitivement disparu. C’est que la fonction elle-même n’a plus d’aura. Pouvait-elle d’ailleurs en avoir ? Si le Général, maurrassien d’évidence, pouvait encore donner à sa République une coloration de légitimité vaguement monarchique, tous les autres présidents n’ont fait qu’incarner cette Femme Sans Tête que l’on nomme « République ». En vérité, nous n’avons que des tyranneaux castrés et velléitaires, produits frelatés de la télévision. L’actuel nous paraît l’acmé de cette vacuité décadente. Redoutons qu’il en vienne encore un de pire !

Les désordres de l’ère Romantique connaissent d’étranges prolongements à ces heures, la Logique et la Raison, si propres à corseter les instincts bacchiques des hommes, ont abandonné un pays laissé en proie à l’épanchement sentimental. Les boulimiques de tout poil, pseudo-intellectuels comme M. Lévy, gens de propagande comme M. Ruquier, idéologues échevelés comme Mme De Haas, politiciens cratolâtres (1) comme M. Macron, savent si bien jouer de cette maudite fibre larmoyante qu’ils l’emploient à couvrir l’ethnocide de leur race et de sa culture. Pour parodier notre cher La Fontaine,

D’animaux malfaisants c’est là un très bon plat (2)

Depuis combien de temps nous livre-t-on les immondices que nous sommes priés d’admirer en tous domaines : langue, arts, musique, mœurs ? À l’heureuse symétrie héritée de la Grèce, ceux qui osent se dire architectes ont substitué la cacométrie (3) de carcasses que l’on peine à qualifier d’édifices. Lorsque la termitière remplace la croisée d’ogives, on retombe en barbarie. L’harmonie est morte, elle qui culmina dans le Clavecin Bien Tempéré, lui succèdent le tam-tam de brousse et les éructations haineuses et cacophoniques d’énergumènes ilotes et illettrés. La langue ! Ah ! Dieux ! N’est-il pas révoltant de trouver dans les rééditions d’ouvrages comme L’Éducation Sentimentale un foisonnement de notes traduisant des mots qu’en mes jeunes années nous n’avions aucune peine à comprendre ? La fausse nouvelle, le bobard, sont devenus fake-news et la diffusion de masse : medias, l’énergumène « président » lui-même emploie le sabir barbare des anglo-saxons pour parler d’économie et de politique !

Quant aux mœurs… Le débraillé semble de rigueur, comme l’échevelé, le costumier est pèlerin d’Emmaüs. La chevelure se fait bleu, rouge, vert, lorsqu’elle ne copie pas l’entrelacs barbare du Peul ou la crête de l’Iroquois. Dans un pays où sévissent tant de fantaisies individuelles, il n’est pas miracle, alors, d’encenser le Barbare, de l’importer avec la complicité des modernes négriers, et de forcer les réticents à l’accueillir. C’est-à-dire : tolérer la gêne, l’inconfort et l’insécurité consécutifs à la présence de tribus hostiles, aux mœurs primitives. Pis : le Barbare habite l’Empyrée, il est l’alpha et l’oméga de certains bourgeois dégénérés et des imbéciles. Vérifiez en écoutant Mme Angot, MM. Ruquier et Bourdin et autres crieurs de thériaque immigrophiles.

Sodome, Lesbos, Gomorrhe tiennent le haut du pavé. La Décadence non seulement banalise la perversion -laquelle, quoi qu’on prétende, est bel et bien une maladie d’altération de la personne- mais la favorise par la propagande, la judiciarisation, le recours à des techniques médicinales contre nature. Ce que l’ordre de la Nature refuse sagement, l’hubris décadente le met à la portée du pervers. C’est ainsi que l’on condamne sinon toute l’humanité, du moins une société à sa perte. Encore, non contents de cette violation des ordres naturel et social, les pervers osent le prosélytisme, à croire que ces déments ne veulent plus qu’un conglomérat d’hommasses et de fémelins (4) dans un monde en voie d’extinction. Nous pourrions en dire de même des Bacchantes, héritières de la perversion romantique d’une Sand (5), qui s’emploient à effacer toute virilité dans le mâle Blanc.

Il n’est pas de meilleure définition de la Barbarie moderne que celle qu’en donnait Maurras dans le Prologue d’un Essai sur la Critique (6) :  « Il conviendra donc de nommer Barbarie ce qui est étranger à ces Lettres classiques, comme extérieur, non point seulement au commun trésor helléno-latin, mais à la haute humanité.

« La barbarie commence en effet quand l’animal sensible, se préférant au raisonnable, prétend décider par lui-même de ses chemins. Il y a barbarie quand les impressions vives montent sans ordre et sans lumière de nos corps, de nos âmes, et prétendent se réaliser telles quelles, toutes brutes dans l’œuvre d’art. [...]

« Aussi bien que chez les primitifs à peine sortis de l’état de nature végétative, la même sensibilité mise en système peut se rencontrer parmi ces esprits exaltés qui, s’étant repliés, se sont renfermés sur eux-mêmes et ainsi séparés de tout.

« J’appellerai du même juste nom de barbare un dégénéré devenu l’esclave des matériaux ou, pis, le serviteur des procédés ou des instruments de son art [...]. »

Au-delà du seul domaine artistique, la définition maurrassienne de la Barbarie s’étend désormais à tous les aspects de la vie Française et Européenne. Trouverons-nous rapidement une voie pour revenir à la civilisation ? Nous rencontrerons des forces férocement hostiles sur notre chemin, nous aurons à user probablement de violence. Mais, à faute de réagir, nous péririons de ne pas chercher à restaurer l’ordre raisonnable, symétrique, harmonique, lumineux d’Apollon, en bannissant le désordre échevelé des Ménades de Dionysos. Redevenons ce que nous ont faits les Siècles.

Sacha

 

(1)      Cratolâtre : aimant le pouvoir et y aspirant au-delà de toute raison.

(2)      Le Singe et le Chat. Le vers d’origine est « D’animaux malfaisants c’était un très bon plat. »

(3)      Cacométrie : de kakos (en Grec), soit : mauvais. Mauvaise mesure, mauvaises proportions.

(4)      Fémelins : le mot est emprunté à Maurras. Désigne les énergumènes efféminés.

(5)      Lire attentivement Les Amants de Venise où Maurras analyse très finement la folle imbécillité de Musset et la perfidie perverse de Sand.

(6)      Prologue d’un Essai sur la Critique, in Charles Maurras, L’Avenir de l’Intelligence et Autres Textes, chez Robert Laffont, page 295.

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