Victoire à la Pyrrhus, ou match nul ?

Ouais, bon, nous sommes contents que le jeune Bardella l’ait emporté. Mais de peu : 0,86% de différence avec Loiseau, soit 205 213 voix d’avance. C’est peu. C’est TRÈS peu, c’est TROP peu. Certes, la macronie a perdu, malgré l’implication féroce de l’histrion élyséen et tous les coups bas ourdis par son engeance. Mais tout de même, ce n’est pas la déconfiture méritée après toutes ses malfaisances et son obstination de bas-du-plafond face à la révolte des Gilets Jaunes. Quoi qu’il en soit, le quorum a été atteint, puisque 50,12% des inscrits se sont prêtés à l’exercice.

Comme de coutume, notre Camorra s’est appliquée à relativiser les résultats en fonction du nombre de citoyens inscrits constituant le corps électoral. Le tableau ci-dessous récapitule nos calculs.

Pour calculer les pourcentages en fonction des inscrits, nous avons considéré le 1/100 du corps électoral, soit 4 734 47,35, ce qui a permis d’inscrire les pourcentages représentatifs dans la colonne la plus à droite (cellules violettes). Nous devions aussi tenir compte des bulletins blancs et des bulletins nuls, dont le cumul représente tout de même 4,54% du chiffre des votants, soit 2,27% du corps électoral (1 077 028 électeurs tout de même !). Les colonnes surlignées en ocre correspondent aux données du ministère de l’Intérieur, la dernière de celles-ci indiquant les pourcentages officiels. Cette colonne est à comparer avec la colonne surlignée en violet. En outre, puisqu’il y avait un nombre aberrant de listes, nous avons choisi de regrouper dans la rubrique « divers » les résultats des listes dont le bilan est inférieur au nombre de votes blancs, ce qui donne 1 334 787 voix, soit tout de même 5,62 % des exprimés.

En fait, comme dans d’autres élections, les pourcentages obtenus par rapport à l’ensemble du corps électoral varient peu : le gagnant (RN) se situant à 11,16% et la macronie à 10, 72%. C’est presque une constante dans l’histoire des dernières décennies, marquant, pensons-nous, le déficit de légitimité d’une majorité relative face à la majorité absolue constituée par 50% du corps électoral plus une voix. Maintenant, si l’on cumule les votes blancs, les votes nuls (dont certains semblent avoir été organisés !) et les abstentions, on trouve 24 690 511 non-choix, soit… 52,15% du corps électoral. Ce pourcentage de non-choix signifie probablement quelque chose : nous laissons aux haruspices le soin de concocter des explications tordues, nous nous bornerons à constater le fait.

Nous avons donc un électorat éparpillé façon puzzle, phénomène ancien dans une France républicaine où les options politiques (et leur versatilité) sont légendaires. On peut s’en réjouir, mais en fait c’est la pagaille républicaine, donc l’impuissance.

Faisons le bilan :

- Le RN gagne d’une courte tête, mais la macronie le talonne. Nous avons suivi la soirée électorale sur RT-France, et entendant le discours de Loiseau, aux accents presque triomphants, nous nous sommes d’abord demandé si la dame n’avait pas raté un épisode. En fait non : LERM n’a pas reçu la grosse baffe méritée, et, pire, la macronie aura le même nombre de députés (23) que le RN. Ces députés siègeront avec la bande à Merkel, donc dans le camp encore puissant des européâstres. Désolé de le constater, mais la macronie subit une défaite (relative) en France, toutefois en réalité c’est une victoire « européenne » ou « progressiste », comme on voudra. Pire : Macron joue sur le faible écart de points avec le RN pour trouver motif à s’obstiner à prolonger sa politique désastreuse. Loiseau l’a dit, Belloubet l’a confirmé, la macronie ne cessera d’ânonner le catéchisme élyséen. Alors, Marine, c’est inutile de jouer les gros bras et de réclamer des élections législatives anticipées : c’est « Nein » ! et il faudra une crise plus grave que celle des Gilets Jaunes pour qu’il en aille autrement.

- Gravissime est le résultat obtenu par les escrologistes de Jadot. Ces énergumènes obtiennent   3 052 406 voix, soit 12,86% des exprimés (6,45% du corps électoral). C’est, certes, moins que leur meilleur résultat (en 2009 : 16% des exprimés), mais c’est évidemment beaucoup trop. Leurs 13 députés iront renforcer les européâstres verts. Or l’escrologie est une variante de la macronie et de l’extrême gauche : délire climatolâtre, écologie punitive, frontières ouvertes, islamophilie, anti-nationalisme fanatique. Nous en avons eu un excellent exemple sur RT, lorsque Hélène Laporte, seconde de la liste Bardella, invitée à commenter les résultats du scrutin, a été agressée par un verdâtre à tronche de batracien venimeux : l’énergumène a débité toutes les insanités du catéchisme escrologiste tout en bavant sa haine du RN « d’extrêêêême-drwâââte ». Un commentateur estime que les escrologistes auraient bénéficié des votes des « jeunes ». Ce n’est pas impossible, une fraction de la jeunesse française étant intoxiquée par les délires climatiques, prenant pour exemple l’autiste suédoise. Cette « jeunesse » illettrée à la tête mal faite est le produit des médias de propagande et de l’école gauchiste. Attention : nous avons la société de notre école, et c’est dangereux !

- LR subit une défaite cuisante. C’est bien fait : il y a des lustres que ce n’est plus un parti gaulliste ; c’est un fourre-tout de droite molle et de centristes -l’influence d’Ali Juppé s’y fait encore puissamment sentir. Nous avons, surtout depuis Sarkozy, que ce parti sait faire des déclarations fracassantes en faveur de la souveraineté, contre l’immigration, mais qu’il fait toujours le contraire de ce qu’il dit, témoin ses votes au parlement européen, suivant ceux des pires européâstres. Pouvait-on faire confiance à ces gens-là lorsque Bellamy avouait être plus proche de Junkers que d’Orbán ? Discours spécieux ! Il doit rester quelques patriotes dans ce parti : qu’ils rejoignent le RN !

- Dupont-Aignant subit un revers colossal. Bien fait : il n’a pas voulu faire l’alliance avec le RN. Croyait-il ainsi lui siphonner des voix ?

- En fait, le RN et les patriotes sont bien seuls ! L’anti-France constituée par les macroniques, les escrologistes, l’extrême-gauche, a dominé le scrutin. C’est un fait, lecteurs, reprenez les chiffres publiés par l’Intérieur. Et ce n’est pas nouveau, revoyez par exemple les résultats du premier tour de la présidentielle de 2017, puis ceux des législatives. Cela signifie que malgré les progrès (trop lents), la lutte est bien loin d’être terminée. Quiconque penserait le contraire et se démobiliserait serait idiot. Il y a encore 52,15% du corps électoral à s’exprimer, comme nous le disons plus haut : c’est là que se situe la réserve silencieuse de la France, qui est à conquérir. Qu’ont fait les Gilets Jeunes ? Nul ne le sait. Les méfaits de la macronie, les attentats à venir, le grand remplacement, les exactions de l’UE. finiront-ils par s’imprimer dans les cerveaux de ceux qui se sont abstenus ou ont voté blanc ? Voilà les enjeux pour l’avenir de la France.

Dans l’ensemble des pays de l’U.E., les partis patriotes progressent, mais, à ce jour, nous constatons qu’aux mieux ils ne pourront peser qu’un quart du parlement européen. C’est trop peu. Félicitons tout de même le FIDEZ de Viktor Orbán (52,33%), la Lega de Mateo Salvini (31 à 36%), le PIS (43,10%), et les peuples raisonnables qui les font triompher. Félicitons aussi l’AfD (10,5%), le FPÖ (17,2%), la Droite Populaire suédoise (15,4%), le Vlaam Belang (11,44%), Vox (6%, inconnu il y a un an) qui font avancer ce que nos ennemis appellent « le populisme », nous dirons, nous l’euro-scepticisme ». Tout cela, c’est bel et bon, mais c’est insuffisant pour infléchir l’infâme politique des européâstres. Nous souhaitons que Trump, Poutine et les Chinois bottent les fesses à la Commission afin qu’elle soit contrainte de changer les fatales dispositions qui détruisent et les Nations et la culture européenne.

Terminons en décernant une palme d’or à Nigel Farage et à son Brexit Party loin devant les européâstres : 31,71%. Nous faisons des vœux pour que le Brexit soit enfin mené à bien, malgré les trahisons de certains britanniques et les manipulations de Bruxelles. Ce serait un heureux exemple montrant qu’un peuple peut se libérer de la prison européâstre.

En conclusion : le rapport des forces, en France et en Europe, connaît encore trop peu de changements. L’avenir nous dira ce qu’il va s’ensuivre. Mais la lutte continue « hasta la Victoria » ! Jusqu’à la victoire des Peuples contre le « progressisme » pervers !

Sacha et toute la Rédaction.