Le jargon de l’impérialisme

0000256-ni-europe-ni-otan-smallJ’aime l’aviation, j’aime le « Rafale » qui n’est pas ici en cause même si certains composants de son électronique sont d’origine yankee, ce qui a permis aux impérialistes de gêner son exportation par un chantage. C’est qu’en ce domaine comme ailleurs, la colonisation fait que la colonie n’est pas autorisée à concurrencer les productions de la métropole !

Faisons une digression. Nous sommes EFFECTIVEMENT une colonie des Yankees. Le Général a tout fait pour nous rendre l’indépendance, mais ses successeurs n’ont eu de cesse de nous remettre à la remorque de l’impérialisme Yankee. Il est intéressant de se procurer ce livre (indisponible pour le moment sur Amazon !) d’Éric Branca, L’ami Américain et d’écouter ce qu’il dit sur Ligne Droite :

Je retrouve là tout ce que j’avais observé depuis presque cinquante années passées à suivre de près la politique française et internationale. En fait, les Yankees sont nos ennemis et presque personne ne s’en rend compte.

Revenons à l’aviation. Ma revue préférée, que je lis depuis la parution de son numéro trois, il y a… plusieurs décennies, ne cesse de faire état d’air-shows (spectacles aériens) pleins de warbirds (oiseaux de guerre) de la seconde guerre mondiale. Certes, il y a du Messerschmitt, du Focke-Wulf, du Junker, quelques Yakovlev dont certains aux couleurs du Normandie-Niémen, c’est bien la moindre des choses, mais nous sommes submergés par des Spitfire, Hurricane, Curtiss P40, Mustang, et les inévitables Dakota du trop célèbre « D-Day » (jour J) qui a marqué la seconde invasion de l’Europe par l’impérialisme Yankee. Lorsque ce n’est pas le débarquement anglo-saxon, c’est Pearl Harbour avec les T6 grimés en Val et en Zéro. En somme, tout est fait pour glorifier les magnifiques combats de la mirifique Amérique pour la « liberté » d’une Europe en réalité colonisée. Oubliés les vingt millions de morts du camp Soviétique ! À la fin j’en ai marre !

En fait, ce n’est là que le prolongement actuel de la propagande américaine qui nous a inondés de films à la gloire de la Grande Amérique championne du Monde libre et de l’american way of life.  Car colonisés nous sommes ! Il suffit de prêter l’oreille aux prêches du Propaganda Staffel pour relever des centaines de mots d’origine anglo-saxonne employés à la place de vocables bien français. Tenez, avec la covid, un foyer d’épidémie est devenu un cluster. Le traître qui sert de président de la république n’a de cesse d’employer la langue impériale, par exemple en parlant de startup nation. N’importe quel technocrate jargonne ainsi de l’idiome Yankee.

Et dans nos Armées ? C’était déjà le cas avant que le traître Sarkozy nous remette sous le joug de l’organisation militaire de l’OTAN, mais là le technoricain a pris complètement le dessus contre le français. C’est la servitude d’un commandement « intégré » sous la coupe du Pentagone. Je lis trois récits de pilotes de notre Armée de l’Air, pilotes de « Rafale ». L’on nous parle de pods de désignation laser,  de mission commander, d’une opération Hamilton (je crois que c’est une agression anglo-franco-américaine contre la Syrie), de GBU (bombes guidées par laser), du NATO Tiger Meet, de HUD (viseur tête haute), d’une Rogues Cup (organisée par l’Armée de l’Air !!!).

C’est pire dans l’Aéronavale, comme l’on peut s’en convaincre en regardant les intéressantes vidéos du sympathique « Ate » Chuet. Il est vrai que ces aviateurs-là sont formés directement aux États-Unis et reçoivent simultanément leurs « ailes » Yankees et Françaises. Dans la revue dont je parle, il est question de wave off (remise des gaz), de Bolter (qu’ailleurs on appellerait touch and go), IMC (vol sans visibilité), de ravitailleur Multi Rôle Tanker Transport, de Train as you flight (entraînez-vous comme vous combattez), test and evaluate as you fight , QWI (qualified weapons instructors) et j’en passe dont les missiles Fox one, Fox Two, Fow Three, des missions cheese. L’on admire cette coûteuse casserole, le F22 Raptor (dont la production a été interrompue par le Congrès), en attendant l’autre coûteuse calamité technique, le F35, sans doute.

Bref : nos aviateurs parlent le Yankee otanien, la langue impériale du maître. Ce n’est pas à eux que j’en veux, ils sont pratiquement obligés de jargonner ainsi ; c’est aux traîtres ayant placé la France en position servile que je réserve ma haine et ma colère. Ceux-là nous ont mis en danger de guerre ouverte en se plaçant à la remorque des Yankees, alors que la France n’a aucun intérêt en Ukraine, pays gouverné par une mafia néo-nazie aussi décadente et corrompue que le major Ernst Röhm, chef des SA hitlériens. Nous payons déjà les conséquences économiques de ces inconséquences politiques, de ces trahisons.

Il n’y a plus qu’un combat à mener : Indépendance et Souveraineté. C’est-à-dire décolonisation. Quitter l’OTAN, quitter l’UE, redevenir un pays non-aligné, réindustrialiser, réinstruire, cultiver nos propres terres, exploiter notre propre bois. Et nous réapproprier notre langue. Vaste programme !

Sacha

Nb : « Yankees » ne vise pas le peuple des États-Unis, qui subit bien des tribulations, mais la caste politique, les monopoles bancaires et « l’état profond » avec ses officines criminelles des services « secrets ».

Share
Cette entrée a été publiée dans A la Une. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.