La France en danger

cheveche-athena-smallDonc.. Macron nous a balancé, il l’avoue, une grenade dégoupillée dans les pattes, pour voir, ce pervers, comment nous allons nous débrouiller. Le moins que l’on puisse dire est que nous sommes dans une sacrée panade. Commençons.

D’abord le tableau général des résultats du 09/06/24 :

tableau-1-090624

En ajourant blancs et nuls aux abstentions, on obtient 49,9549512%, soit presque le pourcentage des exprimés. Maintenant, regardons les pourcentages réels obtenus par les chouchous des médias, en rapportant leurs voix au pourcentage des inscrits :

tableau-2-090624Sources : Ministère de l’Intérieur, LégiFrance.

Voilà qui remet les pendules à l’heure. Observations : a) Le pourcentage de Glücksmann, clairement agent des USA (voir son passé !) est très inquiétant. b) ces listes résolument euro-atlantistes représentent au total 44% des inscrits ce qui indique que le matraquage type arnaque-covid & changement climatique & méchants Russes fonctionne encore très bien et que ceux qui se sont exprimés sont loin d’admettre la nécessité du Frexit. Il reste à savoir ce que pensent de cette question cruciale les 48,5% d’abstentionnistes, mais fou serait qui émettrait des hypothèses là-dessus.

Analytiquement, la situation héritée de la dissolution est compliquée. L’euro-atlantisme pourrait bien n’être qu’un effet d’écrantage cachant une division réelle de la population en trois blocs antagonistes :

-         Une extrême gauche totalitaire, d’idéologie terroriste en ce qu’elle se réclame de Robespierre et de la Terreur et qu’elle pactise avec l’extrémisme des frères musulmans. Tout le méli-mélo du décolonialisme, de l’extrême féminisme, du lgbêtisme, de l’écologie politique, du racisme anti-blancs, de l’anti-spécisme, et j’en passe sûrement, se retrouve dans ce fourre-tout de « convergence des luttes » parfaitement unis dans l’aspiration au chaos et ne rêvant que de goulag, mais invariablement soumis à des querelles internes de ligne idéologique. Leur « nouveau front populaire » est un salmigondis de partis et groupuscules dont le seul but est la conquête du pouvoir, les contradictions (par exemple le ralliement de Glücksmann, pro-sioniste, à un conglomérat résolument pro-Palestinien) étant provisoirement tenues pour négligeables.

-         Un extrême-centre mou autour de Macron et des partis macron-compatibles tels le Modem, les « barons » rescapés des Républicains et ainsi de suite. Ce bloc n’est pas moins totalitaire que le précédent, mais il l’est différemment. Euro-atlantiste comme un forcené, il représente le parti de l’étranger si bien évoqué jadis par le Général De Gaulle, et regroupant des « Français reniés » ainsi désignés par Sainte Jehanne d’Arc. Ce sont précisément ces gens-là qui ont emprisonné la France dans le conglomérat de l’UE, donc détruit peu-à-peu l’économie, les lois, l’indépendance et la liberté de la France, et qui entendent l’entraîner dans un conflit ouvert contre la Russie (avec toute la probabilité d’une défaite cuisante et beaucoup de morts). Pour se faire une idée de la trahison et de l’impéritie de ces gens-là, il est bon d’écouter les exemples donnés par Alain Juillet (voir ici « Il n’est pas inutile de savoir »). Ce bloc sévit pratiquement depuis le première Guerre Mondiale, a traversé la Seconde, et n’a cessé de faire ensuite le jeu des États-Unis, directement ou à travers leur créature, l’Union Européenne.

-         Un bloc conservateur , celui qui a vraisemblablement fait les choux-gras de la liste Bardella malgré l’allégeance euro-atlantiste du RN. Ce ne sont pas des passéistes, ils veulent simplement que le pays retrouve la maîtrise de son destin pour aller de l’avant sans renoncer aux « murs porteurs » (selon Philippe de Villiers), c’est-à-dire aux valeurs fondamentales qui ont fait la France et la Nation Française. Il n’est pas impossible que les abstentionnistes lui soient quelque peu favorables, mais, puisque ceux-ci ne s’expriment pas ouvertement -en ont-ils les moyens ?- nous ne pouvons que souhaiter qu’il en aille ainsi. L’ennui est que le bloc conservateur est tiraillé entre une allégeance centrifuge à l’UE et à l’Otan, ce qui est le cas apparemment du RN, et une tendance centripète de retour à l’indépendance, à la souveraineté nationale. Cette tendance-là, nous ne pouvons en évaluer la force réelle, les mouvements favorables au Frexit ayant été occultés par la propagande d’État et donc privés de voix. En résumé, ce que l’on peut dire des « conservateurs » est qu’ils s’opposent aux deux blocs précédents et qu’ils semblent avoir la préférence populaire si l’on s’en tient aux résultats de l’élection des législatives de ce mois de juin. Mais cela n’est peut-être qu’un faux-semblant.

Cette situation dans le cadre de laquelle s’affrontent trois blocs antagonistes s’inscrit dans un contexte plus vaste et menaçant. Deux contraintes pèsent sur la vie politique du pays : l’UE (avec l’Otan) et la dette publique.

-         Les trahisons multiples ont totalement asservi la France à l’UE. La France subit les diktats de l’entité ouest-européenne qui eux-mêmes sont inspirés par le maître colonial, les USA. Nous ne sommes plus maîtres de nos lois, de notre budget, de notre économie, de notre politique étrangère ; la Cour de Justice Européenne, la CEDH, La Commission Européenne, dirigent nos gouvernants complices de cette institution fantôme n’ayant d’existence que juridique. Nous subissons à la fois l’atlantisme et la résurgence des nazis qui ont, depuis 1945, opéré en sous-main pour le compte de l’Amérique. Il s’ensuit deux graves inconvénients : a) il est vain d’espérer réformer l’UE de l’intérieur, le système étant précisément structuré pour n’être réformable que par l’assentiment de la totalité des états participants, ce qui est pratiquement impossible étant donné l’hétérogénéité des intérêts particuliers des États-membres de l’UE et, par conséquent b) toute tentative de réforme politique, économique, diplomatique, en France, se heurterait au veto de l’UE avec risque de sanctions.

-         La dette publique.  Celle-ci avoisine aujourd’hui 3 100 milliards d’euros, et représente annuellement quelque 114% du PIB (lequel est d’ailleurs une valeur bricolée, il faudrait rapporter la dette au PNB, à la création de richesse, pour avoir une évaluation exacte de la capacité à la servir). Ce serait difficile, mais gérable si, comme l’Italie, elle appartenait à plus de 80% aux citoyens, mais malheureusement elle appartient à plus de 50% .. à l’étranger (selon un rapport de l’Assemblée nationale 53% de la dette serait détenue par des investisseurs étrangers ; leur identité est tenue secrète !). Ces détenteurs étrangers de la dette publique disposent ainsi d’un puissant levier pour bloquer toute tentative de changer la situation en France.

Nous voilà donc doublement handicapés par deux contraintes héritées des politiques d’abandon menées depuis quatre décennies et pouvant agir simultanément. C’est plus qu’une situation difficile, c’est une menace existentielle. Il n’est pas question de recourir à la mantique politique, le moment des masses humaines nous étant strictement inconnu et imprévisible, donc de prédire le résultat de l’explosion de la « grenade » macronique en termes de rapport des forces à l’Assemblée. En revanche, il est assez aisé de formuler des hypothèses concernant la suite d’évènements résultant de telle ou telle configuration. Nous pensons, nous, que le rapport des forces n’apportera pas de changement notoire par rapport à l’avant-dissolution, et que le pays continuera sa course à la disparition, mais ce n’est qu’une opinion. Admettons toutefois qu’un de ce trois blocs précédemment analysés l’emporte soit avec une majorité relative (donc combinazioni et instabilité servile, 49-3 etc..) soit avec une majorité absolue.

-         L’extrême-gauche l’emporte : l’UE, totalement woke, n’y verrait peut-être guère d’inconvénients, et l’Allemagne ne pourrait que se réjouir de la baisse immédiate du PNB à cause de la pression qui pèserait sur les entreprises Françaises déjà fortement pressurées par l’État. Les délocalisations et les faillites seraient massives, le chaos social s’installerait (avec peut-être la guerre civile). Produisant de moins en moins, le pays ne pourrait plus faire face au service de la dette. En conséquence, les détenteurs étrangers de la dette attaqueraient le marché obligataire Français, d’une part en n’achetant plus d’obligations de l’État Français, d’autre part en exigeant le remboursement des obligations qu’ils détiennent. D’où une incapacité du pays à honorer sa dette, et très vraisemblablement une mise sous tutelle par l’UE et le FMI (situation « à la Grecque » bien connue). Donc échec et asservissement de la France, appauvrissement immédiat de la population.

-         L’extrême-centre mou l’emporte. Macron forme un nouveau gouvernement qui poursuivra sa politique euro-atlantiste et nous mènerait à l’objectif final de la dissolution de la France dans un conglomérat fédéral européen, voire (c’est très probable) à la conflagration avec la Russie et la défaite inévitable avec toutes ses conséquences. Quoi qu’il en soit, la question de la dette ne serait pas réglée, et, le redressement économique étant impossible faute de maîtrise de la monnaie, la même attaque contre la France sur le marché obligataire se produirait probablement. De même, le chaos dû à l’insécurité contribuerait à la diminution du PNB et donc à l’augmentation de la dette.

-         Le bloc « conservateur » l’emporte. A priori, dans l’hypothèse où le trop jeune et inexpérimenté Bardella deviendrait Premier Ministre , il n’est pas prévu de se défaire de l’UE, donc la marge de manœuvre dans le cadre de l’Union est pratiquement réduite à des mesures « cosmétiques ». Macron, demeurant au pouvoir, se souviendrait qu’il dispose d’un arsenal assurant la primauté présidentielle (Conseil d’Etat, Conseil Constitutionnel..) et aurait beau jeu de réduire à néant toute tentative de réforme (par exemple il refuserait un référendum sur l’immigration). Quoi qu’il en soit, l’attaque du marché obligataire pourrait bien survenir, soit inspirée par Macron, soit « spontanée » (pilotée en douce à la manière Américaine !). Dans ce cas, le gouvernement Bardella aurait deux options : soit, comme l’ont fait Tsipras et Meloni, se coucher et obéir aux oukases de la Commission, de la BCE et du FMI (hypothèse la plus probable) soit adopter une attitude « révolutionnaire » (hypothèse peu probable à moins que le Peuple ne l’y contraigne).

L’attitude « révolutionnaire » nécessiterait en effet un soutien populaire massif (et c’est là que pourrait intervenir la réserve des « abstentionnistes) et de recourir à la stratégie très bien expliquée par Charles Gave (voir son interview par Bercoff sur Sud-Radio ou face à Bocke-Coté sur CNews, ou l’émission de l’Institut des Libertés). Je résume :

-         Rendre son rôle à la Banque de France, c’est-à-dire s’affranchir de la dépendance à la BCE ce qui implique :

-         Se libérer de l’Euro et revenir au Franc. Cela permet de payer le service de la dette avec notre propre monnaie sur laquelle nous pouvons agir. Et par conéquent :

-         La sortie de l’Euro entraînant la sortie de l’UE, opérer de facto le Frexit. Et :

-         Bloquer les mouvements de capitaux le temps de faire un audit complet des dépenses de l’État (la Banque de France n’assurant dans l’intervalle que le paiement des coupons). Et

-         Opérer des coupes claires dans la dépense d’État. On éliminerait ainsi les ministères inutiles et coûteux, les associations parasites, les subventions indûment attribuées etc.. Et :

-         Mettre aux ministère de véritables spécialistes et non des énarques (par exemple Charles Prats aux finances, Xavier Raufer à l’Intérieur..).

Tout cela étant conduit simultanément avec un toilettage de la Constitution et du Droit et une réorganisation de l’État et des institutions. Telles sont les mesures de bon-sens qui peuvent paraître utopique en ce moment, mais auxquelles nous pourrions être contraints par la situation. Nous en sortirions certes pauvres, mais libres, libres de reconstruire la France selon nos valeurs culturelles et notre intérêt.

Nous voilà donc dans une situation intéressante, désespérée mais pas sérieuse, comme l’a dit Churchill, et il est peut-être temps de promette que nous n’avons à offrir, pour le moment, que du sang, de la sueur, des larmes, et un effort titanesque pour reconstruire notre pays humilié, asservi, menacé, mais ensuite libéré par son peuple.

L’Imprécateur.

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