Bon : Donald Trump a non seulement été élu triomphalement, mais il semble qu’il fasse le « Grand Chelem » en conquérant la majorité du Sénat et de la Chambre des représentants. Nous ne pouvons qu’être contents pour le peuple des États-Unis. En effet, les Démocrates ont dérivé au loin en direction du totalitarisme : censure, propagande éhontée, perversion de l’idéologie des « droits-de-l’homme » (LGBT, trans, wokisme, drogue), climatolâtrie désastreuse, abandon des intérêts du peuple, immigrationnisme échevelé, manipulation des processus démocratiques, complicité criminelle avec la « Big-Pharma » et confiscation des libertés fondamentales. C’en était trop, il fallait que le peuple édifie un barrage contre ce flot de perversion totalitaire.
Les résultats du vote constituent la preuve qu’un sursaut salutaire a été accompli. Il semble que l’administration Trump aura à régler le plus rapidement possible une crise intérieure au pays, économique, certes, sociologique aussi car il semble que le peuple soit partagé entre patriotes « conservateurs », orientés vers la famille, la morale, le pragmatisme qu’implique la réalité, et, en face, les « mondialistes » progressistes, wokes. À cela s’ajoute une dette immense, peut-être impossible à réduire. A priori, disposant des deux Chambres, l’administration Trump bénéficierait d’un boulevard politique pour réaliser ses projets ; mais l’état profond (ou les états profonds selon Jean Lopez) ne s’est pas évaporé soudainement, il perdure, ayant implanté des métastases partout dans les institutions. Pour nettoyer le marais, ou les écuries d’Augias, il faudra à l’administration Trump la force d’Hercule. Souhaitons-lui de pouvoir détourner l’Alphée et la Pénée pour cette tâche.
Cependant, nous demeurons stupéfaits en constatant cette espèce de « Trumpomania » qui s’est emparée des patriotes autres que nous depuis la nuit du 6 au 7 novembre. Ils semblent avoir l’impression que la victoire du candidat Républicain va faire tache d’huile et que tout soudain problèmes et conflits de par le monde vont s’estomper par la grâce de L’Oncle Donald. L’adversaire certes demeure en ses délires, mais l’on dirait qu’un délire inverse s’empare de notre camp, il suffit d’écouter ce qui se dit sur les réseaux sociaux et les chaînes Internet de réinformation.
Autant mettre nos amis et alliés en garde : cessez de rêver, Trump n’est PAS le Messie, il n’est pas là pour rédimer l’humanité. C’est un homme d’État soucieux avant tout de son pays et de son peuple, ce que nous ne lui reprochons pas. Dans son slogan, « make America great again » s’inscrit parfaitement l’esprit de la domination Américaine depuis 1945 avec, sous-jacente, la fameuse « Destinée Manifeste » évoquée en 1845 par un journaliste, John O’Sullivan, pour justifier l’agression à venir contre le Mexique. C’est un messianisme propre à cette Nation se croyant investie d’une mission providentielle, mais dissimulant des intérêts de puissance qui se manifesteront ensuite par des tentatives de domination mondiale sur les pays réputés « barbares ». C’est-à-dire tout le reste du monde. L’infra-culture d’Hollywood et l’ « American way of life » ne sont que des leurres pour asseoir la puissance impériale.
Or c’est précisément cet impérialisme qui est à l’origine de conflits tels que l’on peut en discerner aujourd’hui. Les efforts des BRICS visent précisément à instituer et constituer un autre ordre mondial entre Nations dans le même esprit que celui ayant inspiré les Traités de Westphalie (1648). L’unipolarité mise en œuvre par les États-Unis et leurs satellites après l’effondrement de l’URSS est désormais contestée. Notamment l’unicité du Dollar comme monnaie d’échange internationale et l’exportation du droit des États-Unis ne sont pas plus supportables que les incessantes ingérences états-uniennes dans la vie des Nations.
Or Donald Trump entend bien préserver la suprématie du Dollar dans les échanges mondiaux, cela veut dire qu’il souhaite conserver un levier de puissance auquel il est difficile de résister sans s’exposer à des sanctions appauvrissant les États qui ne viendraient pas à résipiscence. Il faut à un impérialisme du temps, des défaites voire des humiliations pour abandonner ses velléités de domination. Les États-Unis n’en sont pas encore là. C’est pourquoi nous ne sombrons pas dans la « trumpomania » et pensons, comme les Russes et probablement les Chinois, qu’au-delà des politesses protocolaires, il serait décevant voire dangereux de s’en tenir aux professions de foi du Président Trump, et qu’il est plus réaliste d’attendre ses actes pour en tirer des conséquences diplomatiques, économiques et stratégiques.
Certains patriotes attendent la chute de l’Union Européenne comme si tout soudain la caste de Bruxelles et sa clientèle mondialiste allaient s’égayer dans la nature, épouvantés par le spectre Trump. Dangereuse illusion ! Rien ne permet de penser que ces gens-là seraient disposés à abandonner leurs dérives totalitaires fédéralistes, leurs délires politiques et sociologiques, leur pouvoir absolu. Il est intéressant de constater qu’ils se rendent à Belgrade, pour rencontrer Viktor Orbàn qu’ils vouaient hier encore aux gémonies, tout simplement parce que le Premier Ministre de Hongrie aurait l’oreille de Donald Trump. Pure manœuvre dilatoire. Peut-être les États-Unis les mettront-ils au pied du mur en affaiblissant l’Otan (nous ne croyons pas à la disparition totale de cette organisation agressive), mais alors nous serions prêts à parier qu’ils ressortiraient des cartons moisis des années 50 du XXe siècle le projet de Communauté Européenne de Défense, combattu par le Général De Gaulle en son temps. Autrement dit que les européâstres durcissent leurs projets fédéraux et tentent de faire de l’UE un sous-empire agressif bien que ruiné économiquement et nain diplomatique. De même le mondialisme et le wokisme de cette Europe ne s’éteindront pas d’un coup ! C’est pourquoi nous ne devons pas baisser les bras, devons œuvrer encore et toujours plus activement à en finir, nous seuls patriotes des pays d’Europe, avec cette entité monstrueuse. La victoire ne viendra pas d’ailleurs.
Quant à l’Ukraine, penser que la question serait réglée en vingt-quatre heures, c’est pure folie. L’Occident collectif est à l’origine du conflit, avec le projet de démantèlement de la Fédération de Russie et la mainmise sur les richesses de la Russie, tel qu’il est exprimé dans les plans de la Rand Corporation. Il est en passe d’échouer dans sa tentative, et il serait naïf, dangereusement naïf, de croire que la Russie accepterait soit un gel du conflit à la Coréenne, soit de renoncer aux oblasts russophones désormais incorporés par référendum et acceptation par la Douma à la Fédération de Russie. Sans doute Donald Trump en est-il conscient, et sait-il que les négociations seront très difficiles et longues. Tout ce que l’on peut espérer étant qu’en regard les va-t-en-guerres de l’UE ne deviennent pas plus déments qu’ils le sont à la perspective de la paix.
Ce ne sont là que des exemples de problèmes graves, et n’imaginons pas par ailleurs que Trump s’accommodera des BRICS sans chercher à les diviser. En conclusion, réjouissons-nous que le peuple Yankee ait enfin trouvé un homme d’État à la hauteur, mais, amis patriotes, remettez les pieds sur terre, ne soyez pas « trumpomanes », encore une fois ce n’est pas l’avènement du Messie qui s’est produit le 5 novembre. Le chemin vers la liberté, la souveraineté et l’indépendance reste encore à parcourir.
Pour notre « Camorra »,
L’Imprécateur.
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