Au Ministre de l’Intérieur

Monsieur le Ministre,

Nous avions sur vous une opinion moins négative qu’à l’égard de vos collègues de ce gouvernement de rencontre. Au pire étions-nous agacés par vos déclarations favorables aux islamistes. Or vous récidivez !

La mosquée de Limoges aurait été « souillée par des excréments », après avoir été décorée d’une hure porcine il y a quelques jours. Incidents très bénins, que nous n’approuvons pas, du reste, car il est d’autres manières, politiques, voire militaires, plus efficaces pour  lutter contre le totalitarisme religieux. Mais à cette occasion, votre administration se fend d’un communiqué : « Cet acte porte gravement atteinte à la dignité des musulmans et choque l’ensemble des citoyens attachés aux valeurs de respect et de tolérance» et vous-même renchérissez : «S’attaquer à une religion, c’est s’attaquer à la République».

Réaction guidée par la peur des méfaits des fanatiques, ou complicité idéologique ? Je vous rappelle à toutes fins utiles que, malgré tous les efforts de la caste politique, la République est toujours laïque, et que nos lois fondamentales placent sous le même joug toutes les confessions. Il n’y a donc pas lieu de clamer de pareilles inepties, vous et vos complices demeurant complètement muets lorsque l’on profane – voire incendie – des églises et des synagogues.

Vous faites ainsi preuve d’un parti-pris qui reflète parfaitement la décadence de la laïcité. Quoi ! Les adeptes d’une superstition obscurantiste, aux idées parfaitement opposées à celles qui ont fondé notre Nation, bénéficient d’une protection honteuse des « autorités » ! Et absurde, car il n’est pire ennemi de la République que l’islam. Une « république islamique » est un totalitarisme meurtrier. Et cette ahurissante protection leur est accordée par un parti bouffeur de curés ! Absurde ! Attaquer les ennemis de la République, monsieur le Ministre, ce n’est pas attaquer la République, c’est, au contraire, la protéger.

Le pire est que votre réaction est épidermique, dans la stricte ligne de la bien-pensance actuelle, porteuse de catastrophes pour la démocratie. Vous condamnez, sans même avoir fait procéder à une enquête, sans vous demander si vos protégés n’auraient pas eux-mêmes organisé une opération d’intoxication pour installer un climat de guerre civile. Renseignez-vous : ceci est tout aussi vraisemblable que l’hypothèse d’une farce de potaches en goguette. Déjà un imâm avait aboyé publiquement à Limoges qu’il fallait combattre le Code Civil : qu’est devenu cet énergumène ? En cela, vous vous comportez de la même odieuse manière que vos prédécesseurs, Jospin et Joxe, lors de l’abominable affaire de Carpentras. Voilà qui est bien dans la ligne du socialisme.

Monsieur le Ministre, souvenez-vous, et mettez-vous bien cela dans le crâne : le Limousin est une vieille terre de maquisards. Vous comprenez ce que cela veut dire, j’espère ? Sinon, autant vous citer le vieil Hugo : « O francs-tireurs, allez, traversez les halliers, passez les torrents, profitez de l’ombre et du crépuscule, serpentez dans les ravins, glissez-vous, rampez, ajustez, tirez, exterminez l’invasion. » Vous persécutez les Patriotes : un jour ils seront vos juges.

Voilà. Pour avoir une fois de trop donné des gages à l’ennemi, vous avez définitivement perdu notre estime. Je ne vous salue pas.

Raymond.

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