L’intervention décidée précipitamment d’un corps expéditionnaire au Mali fait l’objet d’une propagande active et intense de la part des médias à la botte de la gôche ; heureuse diversion pour faire oublier la manifestation monumentale du 13 janvier contre l’absurde « mariage pour tous ». Et, bien entendu, oublier également la tragique situation de l’économie et de l’emploi, tous deux sapés par les mesures socialistes. A défaut de pain, on donne les jeux du cirque au bon peuple, avec la bénédiction de l’ensemble de la caste politique ou à peu-près.
Sur le principe, on ne saurait qu’approuver la tentative de ruiner l’ambition des extrémistes musulmans de créer une entité territoriale islamo-fasciste, où règnerait la pire barbarie et qui servirait de base à des groupes terroristes facilement infiltrables en Europe grâce notamment aux aberrations du traité de Maastricht. Mais la réalité est infiniment plus compliquée et témoigne à la fois de la stupidité des socialistes et de la reprise par eux de l’ahurissante « politique arabe » de la France.
On devrait tout de même se demander pourquoi le barbu Moussavi, ayatollah du CFCM, félicite Soliveau II d’employer le terme de « terroristes » lorsqu’il parle des islamistes que combat le corps expéditionnaire, alors qu’au pire il appelle « islamistes » la voyoucratie qui tente d’en finir avec le dernier régime laïc – autoritaire, certes, mais laïc – en Syrie.
Car il ne faut pas s’y tromper : entre terroristes et islamistes, ce n’est pas l’histoire de Dr Jekyl et Mister Hyde, mais bel et bien deux aspects protéiformes d’une même tyrannie religieuse, totalitaire et meurtrière. En veut-on la preuve ? Les brigands qui ont attaqué le Mali appartiennent à des organisations qui s’appellent « Ansar-El-Dine » (les défenseurs de la foi musulmane) ou encore MUJAO (mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest). Écoutons le chef djihadiste Oumar Ould Hamaba : « Notre but est de propager le message d’Allah à n’importe quel prix et continuer le combat. Nous avons la charia au bout de chacun de nos canons, chacun de nos sabres ». Ou encore cet autre sanguinaire, Abou Dardar : « La France a attaqué l’islam. Nous allons frapper le cœur de la France. Au nom d’Allah, nous allons frapper le cœur de la France. » Il n’y a aucun doute : c’est la même engeance que les frères musulmans, que les théocrates totalitaires de Lybie, d’Égypte, de Tunisie. Et que les forces salafistes islamo-fascistes qui peu à peu ont pris le contrôle de l’ASL (Armée Syrienne « Libre »).
Le président par hasard de la République se trouve devant une contradiction, c’est clair. Il tente de ménager la chèvre et le chou : d’un côté, des terroristes, de l’autre des musulmans « démocrates ». Question de géopolitique, sans doute, mais choix aberrant. Car qui finance et arme ici et là les mêmes criminels religieux ? Les rois fainéants d’Arabie Saoudite et du Qatar. Et devant ces personnages-là, la « politique arabe » de la France tremble et rampe. Il est notoire que les pétrodollars, rente de situation servie aux tyrans de la péninsule arabique, ont permis à ces gens-là d’acheter des biens et des entreprises en France. N’a-t-on pas acquiescé en haut lieu à la prétention des qatari de financer le « développement » de nos propres banlieues ? N’a-t-on pas (merci Oum Lagarde !) introduit la finance islamique dans notre système bancaire ?
L’islamisme est comme l’hydre de Lerne : si l’on ne coupe pas simultanément toutes ses têtes, elles repoussent. Or que voit-on ? D’un côté on cherche à trancher, de l’autre on flatte l’encolure de la prochaine tête. Stratégie ridicule et dangereuse, qui n’est d’ailleurs pas propre à nos héritiers socialistes de la « politique arabe », mais qui se trouve malheureusement partagée par tout un Occident inconséquent. Ainsi 25 millions de dollars destinés à vaincre El-Assad ont-ils été détournés grâce aux magouilles d’Erdogan (candidat à l’Europe) vers les frères musulmans et le front terroriste syrien Al-Nousra. Un scandale parmi tant d’autres.
Que l’on ne s’y trompe pas : cette politique artificiellement dissociative finira par avoir un effet boomerang. Or notre brave gouvernement de rencontre tremble dans sa culotte : aussi Soliveau a-t-il choisi de durcir la « protection rapprochée » de tous les inutiles incompétents qui constituent son gouvernement. Le reste des Français, la populace, peut bien se brosser : c’est de la chair à canon.
Pour finir, j’aimerais demander à M. de Maintenant pourquoi n’a-t-il pas choisi d’aider plutôt les Touareg du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad ? Car il y a gros à parier que des guerriers Touareg ne sont qu’une petite minorité dans le ramassis islamiste. Les imazighen ne sont pas, par culture, portés à l’extrémisme religieux, et le MNLA d’ Abu Bakr al-Ansari entend bien tomber sur la couenne des salafistes. Nés sur le terrain, ces partisans le connaissent bien mieux que la plus pointue de nos unités d’élite. Ils n’apprécient pas l’intervention du corps expéditionnaire français : c’est aux Africains de régler leurs comptes entre eux. Soliveau a refusé de l’aide à ces Touareg, pour des motifs idéologiques.
Pour mieux comprendre l’erreur solivesque : la nation Targuia (des Touareg) s’étend des rives mauritaniennes de l’Atlantique au désert de Lybie, en passant par le nord du Mali et du Niger, et du Fadhnoun jusqu’à la boucle du Niger. Elle avait constitué une confédération avec à sa tête l’Aménokal résidant à Tamanrasset. Elle a été écartelée au gré des frontières de la colonisation, décidées notamment lors de la conférence de Berlin en 1885 et des différentes révisions ultérieures. Les imbéciles de l’OUA ont adopté ces frontières à l’époque du « soleil des indépendances » (voir l’ironie de l’appellation !). Bref : la nation Targuia est partagée entre -pour ne prendre que de vastes pays- l’Algérie, la Mauritanie, le Mali, le Niger et le sud de la Lybie. Or ces découpages ne tiennent aucun compte des facteurs ethniques. Les Touareg, peuple noble, n’entendent pas être commandés au nom de la « majorité » par leurs anciens esclaves. Ils ruent dans les brancards, se rebellent, et ont raison. C’est, toutes proportions gardées, un problème comparable à celui des Tutsi face aux Hutu. Mais il concerne également bien d’autres ethnies.
Soliveau préfère s’en tenir aux fictions actuelles, sans tenir compte de la revendication à l’unité de la nation Targuia. Mais les Touareg ne veulent ni des islamistes totalitaires ni des Noirs pour les diriger. Voilà une autre faiblesse de la stratégie – si l’on peut dire ! – de Soliveau-le-minuscule. Nul doute que faute d’avoir réfléchi géopolitiquement, le petit monarque de fortune n’essuiera des déboires. Et ce sont nos soldats qui le paieront au prix du sang, tandis que les djihadistes frapperont malgré tous les plans Vigipirate.
Qui ne vise pas la déchéance des rois du pétrole, qui néglige ses alliés objectifs, se soumet à long terme à leur tyrannie. Ainsi va le monde d’aujourd’hui.
Sacha.
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Chez Books on Demand (BoD)

Excellente approche anthropologique de l'immense différence entre les femmes Russes et les horreurs quérulentes à cheveux bleus de chez nous.

Livre truculent, dont il faut retirer " la substantifique mœlle". Lorsque tout fout le camp, que faire ?
À lire pour rire et réfléchir !
Très instructif. À méditer !
D'où viennent-ils ? Qu'ont-ils vu ? Quel est le combat ?
Pensée et testostérone !



Insigne des Masques Jaunes :
adoptez-le, portez-le !






Bon ! À vos portefeuilles !





ASSEZ DE BARBARIE !!!

et toutes les formes de fascisme dont le socialisme.
Notre "antikons" a le droit d'aînesse :)
Que de tels mouvements naissent chez nous et dans toute l'Europe !