D’éclisses et des claques

brainless« Circulez, les trains, y a rien à voir ! » disent en cœur le ministre de l’intérieur, l’Élysée, la direction de la SNCF. Le déraillement de Brétigny-Sur-Orge, il y a une semaine, ne devait sans doute présenter aucun aspect insolite. Pensez donc : une éclisse maintenue par quatre gros boulons, probablement bloqués selon une cote dynamométrique, s’est tout soudain senti l’esprit vagabond et vint se nicher dans une pièce d’aiguillage.

Certes, me dira-t-on, la SNCF ayant délibérément choisi de gâter préférentiellement les grandes voies des TGV a quelque peu laissé se dégrader le réseau secondaire. C’est un fait, aussi patent que le quasi abandon du transport des marchandises, choix stratégique particulièrement intelligent lorsque le pétrole consommé par d’hurlants camions coûte très cher et que l’État pressure les transporteurs routiers. Peu importe : au bout du compte, c’est vous et moi, au tout lointain bout de la chaîne, qui paierons. Les hauts fonctionnaires et les ministres incapables peuvent dormir sur leurs deux oreilles.

Cependant… On dirait bien que le déboulonnage d’éclisses sur les voies est en train de se répandre de manière épidémique. L’Express signale ici et deux autre fait curieux. A Saint-Sulpice-Laurière (Haute-Vienne), une éclisse a été arrêtée pour menées séparatistes. La vilaine avait même déposé cyniquement ses boulons sur le bas-côté de la voie. « Objet inanimés, avez-vous donc une âme, qui s’attache à notre âme, et la force d’aimer ? » disait le poète. Enfin, la SNCF a déposé une plainte. Mais, promis, juré, même si les dates coïncident, il n’y a pas de raison pour penser qu’il en ait été de même à Brétigny-Sur-Orge. Juste un dénominateur commun complètement contingent : une éclisse. Aussi, comme il y a eu des morts et des blessés à Brétigny, cela ne peut être qu’un malheureux accident : mektoub, c’était écrit, comme diraient les savantissimes docteurs de l’islam.

Le gouvernement, dans sa grande sagesse, impose à son Propaganda Staffel et à la direction de la SNCF de jeter un voile pudique sur ces tribulations gênantes. Je crois me souvenir que le train Paris-Limoges, le 11 juin, avait été retardé à cause d’une… fuite de gaz en gare de Fleury-Les-Aubrais. Un wagon-citerne qui fuyait. Curieusement, un autre wagon-citerne avait dû être vidangé en gare de… Saint-Sulpice-Laurière pour une raison identique le 29 juin. Vous avez dit bizarre ? Allons ! Me dira-t-on, ne tombez pas dans le mythe du complot. Après tout, l’immense réseau ferroviaire est souvent victime de malveillances, mais, n’est-ce pas, ce ne sont pas des sabotages. Ou alors c’est la faute des gauchistes de Tarnac (Corrèze).

Et puis ! A Brétigny-Sur-Orge, il n’y a eu qu’un accident ferroviaire. Il n’est pas vrai, n’est-ce pas, qu’une bande de détrousseurs aurait bondi des cités voisines, dépouillé les victimes, extorqué des téléphones aux secouristes, lapidé les CRS venus en renfort. Monsieur Valls et le gouvernement insistent bien là-dessus : il ne s’est rien passé et le syndicat de policiers qui a dénoncé les faits est un gros menteur dont les sycophantes seront punis administrativement. La contre-preuve dans un article de La Mena reproduit chez eXtrême-Centre. Si maintenant des journalistes étrangers se mettent à faire de l’investigation chez nous, où va-t-on ? Ils cassent le métier aux gentils thuriféraires du Propaganda Staffel ! Je dois être un bien horrible personnage pour ajouter foi aux allégations d’un syndicat de police, nécessairement « de droite », voire « d’extrême-droite » ! Pire : je n’éprouve aucun repentir ! C’est que je connais les socialistes comme si je les avais fait (ce qu’à Dieu ne plaise !)

Raymond notait hier que ce gouvernement a peur. C’est parfaitement normal : illégitime, il n’est respecté que par une minorité de zélotes, fanatiques, idéalistes fumeux auxquels il est contraint de donner des garanties contraires à l’intérêt national pour se maintenir à flot. Cela prend souvent des dimensions ubuesques, par exemple : refuser d’envisager même des techniques alternatives pour l’exploitation du gaz de schiste : moi président, il n’y aura pas d’extraction du gaz de schiste. Point barre. Voilà une décision stratégique détestable, juste pour conserver l’appui d’un groupuscule d’écolos oligophrènes ne représentant même pas 2% du corps électoral. Le sieur Hollande essaie de ménager la chèvre, le chou et le loup ; en fait, pour que son pédalo ne sombre pas encore, il y a embarqué le loup pendant que la chèvre, sur le rivage, broute le chou.

L’administration Hollande a décidément trop de casseroles attachées à la queue, qui font un tintamarre insupportable et agacent les citoyens. Aux atteintes contre la famille, avec la loi perverse du « mariage pour tous », à celles contre la civilisation – complicité dans l’islamisation galopante – à celles contre l’autonomie d’expression, avec la répression féroce contre les opposants, et face au démantèlement de l’économie par une pression fiscale inouïe, par des « lois » d’encadrement parfaitement insanes, à l’incapacité de faire face à une dette abyssale, et j’en oublie, ce gouvernement d’idéologues incapables ne voudrait pas encore ajouter l’incapacité à assurer la paix civile, la sécurité des citoyens. C’est pourtant un fait patent : la désadministration socialiste consolide partout l’emprise de l’État sur la vie des citoyens mais n’est même pas capable de lui faire remplir un de ses trois rôles régaliens, avec la Défense et la Diplomatie : la Sécurité intérieure.

C’est justement sur ce point qu’achoppa la tentative de Jospin de s’emparer de l’État en 2002. Et c’est là un grave sujet d’angoisse pour Hollande et ses séides. Aussi s’efforcent-ils de cacher la vérité. Mais celle-ci finit toujours par transpirer. Ah ! Maudit Internet ! Quelque jour, il faudra bien le faire taire ! En attendant, on peut toujours essayer de dresser quelque gabion prétendument néo-nazi pour tenter d’arrêter la crue ; mais, socialistes, il est plus facile d’arrêter le feu que l’eau !

La tyrannie est toujours le fait de personnages psychotiques. Je pense que ce gouvernement serait plus à sa place dans un hôpital psychiatrique qu’à la tête du pays. Pensez-y, citoyens !

Sacha.

Share
Cette entrée a été publiée dans A la Une. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.