Guère épais, ou Flamby s’en va-t-en guerre

Anim_patate-1La rédaction n’était pas, depuis le 5 août, en train de se bronzer le cul sur une plage pleine de baleines échouées frigoulant dans l’écran total : nous étions en voyage d’étude, très instructif.

En pérégrinant, nous entendions comme une rumeur venue d’outre-mémoire, un vent coulis rasant le sol : le benêt de l’Élysée s’en va-t-en guerre ! A vrai dire, cela n’a étonné aucun de nous. Du fait d’avoir gaspillé nos sous et usé un peu plus un matériel militaire antédiluvien à pourchasser une bande de fellaghas coureurs de dunes au fond de l’Afrique, il allait de soi que le Captain Wreck souhaitait regonfler en une campagne militaire nouveau style un prestige qui, décidément, ressemble cruellement à un flop gigantesque.

On va donc voir ce que l’on va voir : au nom des « drwâââ de l’ohm » et d’un prétendu « drwâââ d’ingérence », on veut aider le clown de la Maison Blanche à châtier l’affreux El-Assad. Allez ! Le Charly vient de sortir de radoub, et en raclant les fonds de tiroirs, on finira bien pas dénicher une ou deux frégates rafistolées et quelque quatre ou cinq avions en état de vol pour punir le vilain gazier. Une telle campagne, scrogneugneu, sera au moins du niveau de celle du Petitout en Lybie. D’ailleurs, on ne le clabaude pas, mais on le sait par la bande, Morfalou lui aussi, con comme un nouveau philosophe, souhaite que le contribuable français mette les pieds dans le plat en Syrie.

Peu importe que la question syrienne soit effroyablement embrouillée, un vaste règlement de comptes entre ruffians mal embouchés, un grouillement de guerres entre chapelles et tribus. Peu importe que les salafistes soutenus par les rois fainéants de l’Arabie cherchent à exterminer, une fois vainqueurs, les minorités religieuses et tribales et fassent régner la charia. Peu importe aussi qu’une intervention fasse le jeu de la Turquie de l’Erdogan islamique face aux iraniens non moins, mais différemment, islamistes. Peu importe que le Moyen Orient soit une poudrière assez semblable aux Balkans en 1914.  Peu importe que la France crève de dettes et d’impôts et ne puisse pas cigler l’addition : l’important, c’est de montrer ses muscles.

Encore faut-il en avoir, des muscles ! Le sieur Fabius fustigeait Morfalou en le traitant de « caniche des Américains ». Bien dans la lignée, le brimborion socialiste espère suivre l’Obambi, comme un chihuahua. Manque de chance (ou plutôt : heureusement !) le socialiste américain est vélléitaire, il freine des quatre fers et s’en remet au vote du Congrès. Lequel n’est pas gagné d’avance à une aventure militaire sans buts de guerre. Quand-même ! Est-ce qu’on demande l’avis d’un Parlement ? Chez Flamby, on en parle entre députés, mais on ne vote pas. Comme on a « déclaré » la guerre en 1939 sans vote du Parlement. Tout de même ! Il y a des traditions socialistes à respecter, non ?

Hollande Cuirassé (small)Et manque de bol, voilà que les Britanniques disent «No !», les Allemands « Nein ! », les Russes « Niet ! » et les Chinois… je ne sais pas comment ça se dit, mais c’est pareil. Comble de la disgrâce, voilà que les autres Européens disent (en Volapük, sans doute) non à une intervention militaire, oui à une solution politique. Ça tombe mal, en pleine réunion du G20, alors que Vladimir Vladimirovitch Poutine montre, lui, qu’il a de vrais muscles. Pauvre Soliveau ! Il doit se sentir bien seul ! D’autant plus que d’après un sondage, les cochons de contribuables ne sont pas du tout favorables à une tartarinade. On le lui dit même dans la rue, au Soliveau : ce qui se passe en Syrie ne nous regarde pas.

Ben oui ! Le tyranneau socialiste voudrait se comporter en vaillant défenseur des « drwâââ de l’ohm », lui qui emprisonne et fait tabasser les opposants pacifiques à une loi perverse, lui qui dispose d’une police politique et d’une meute de vautres hargneux aboyant sur les étranges lucarnes. Ah ! Qu’il est beau, le régime socialiste !

Qu’il commence par faire le vrai boulot, en s’attaquant aux privilèges de la caste repue des fonctionnaires qui l’ont élu. Qu’il ose liquider le ridicule et inefficace système de redistribution qui rend impossible le bon fonctionnement de l’assurance maladie et des retraites, et lui substituer la liberté du choix de ses assurances. Qu’il change totalement le système pourri de l’instruction publique, au lieu de rêver de la couleur des tapis sur le Titanic. Qu’il cesse de mentir aux Français qu’il pressure outre-mesure. Non, monsieur Soliveau, il n’y a pas de reprise, non, la courbe du chômage ne s’inverse pas, non, les entreprises ne vendent pas, elles ferment en nombre. Non, vous ne réduirez pas l’extorsion fiscale : personne ne vous croit quand vous le prétendez. Toute votre politique ruine le pays, et de surcroît vous avez entrepris, avec votre grain de Valls et votre Bitaura, un remplacement de population de plus en plus perçu par le peuple.

Mais il est vrai : Flamby a été élu par 39% du corps électoral justement pour faire cette politique, pour que les privilèges soient conservés. Ça passe mal dans le peuple, et la grogne pourrait bien se terminer quelque jour en guerre civile. Et ce n’est pas une aventure guerrière pourrie en terre étrangère  qui, désormais, pourrait changer le cours des choses. C’est dans l’assiette, à la pompe à essence et chez le percepteur que se juge une politique : Soliveau, la vôtre est foutue.

Raymond.

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