Le réflexe totalitaire

Bénito Valls smallOn dira ce qu’on voudra : oui, Diablerepris est un abruti antisémite, et non, Grain de Valls n’a pas raison de faire interdire ses « spectacles ». Je ne vais pas redire ce que j’ai déjà exprimé dans l’article précédent : je le maintiens. Un vote sur le Figaro donne 70% de « non » à la question : « faut-il interdire les spectacles de Dieudonné ? ». On ne me fera pas croire qu’il y a 70% d’antisémites parmi les lecteurs du Figaro, tout de même ! Simplement, ces gens-là, comme notre Camorra, ont flairé le piège.

Interdire spectacles dieudonné

Car il y a là une occasion rêvée pour la caste politique, et singulièrement pour sa composante venue accidentellement aux affaires, d’instaurer officiellement une atteinte terrible à l’autonomie d’expression. C’est-à-dire un acte de tyrannie, parfaitement dans la lignée de ce fascisme dont parle Vautrin. Ce que les socialistes cherchent à protéger, ce ne sont pas les Juifs, c’est leur fonds de commerce des banlieues, où précisément est répandu le racisme, sous sa forme religieuse d’abord (les « kafir », les infidèles, sont considérés comme des sous-hommes), sous sa forme ethnique ensuite (c’est le racisme anti-blancs, dont Valeurs Actuelles parlera dans son édition de demain jeudi : 47% des sondés pensent que c’est « assez répandu »). Bref : c’est la porte fermée à toute contestation.

Ivan Rioufol pense comme nous, et il l’a dit hier (lundi 5) sur son blog. J’en reprends quelques passages :

« Dieudonné est surtout le révélateur, à travers son public, de la nouvelle haine anti-juive et anti-blanche que les antiracistes, qui s’indignent aujourd’hui, ont laissé prospérer au cœur des intouchables cités d’immigration. Ce désastre est le leur. Il est à regarder en face et non pas à dissimuler sous le tapis. »

« Ce n’est pas par la censure que les idées se combattent. Ces procédés sont à laisser aux inquisiteurs et aux apprentis fascistes. Or, il y a longtemps que la gauche et ses médias ont trahi Voltaire en malmenant régulièrement la liberté d’expression, ce socle de notre civilisation. Une opinion peut être fausse, sotte, malsaine, dangereuse. Elle ne devrait pas, pour autant, être considérée comme un délit, à moins de croire à l’exorcisme. »

« En cherchant à imposer une chape de plomb – vieux réflexe totalitaire  – le gouvernement mésestime la capacité de l’opinion publique à être son propre juge sur des propos déshonorants. »

Oui, Valls et le gouvernement de rencontre ont bien un réflexe totalitaire devant les désordres occasionnés par la bien-pensance immigrationniste. Cela n’a rien d’étonnant de la part de gens objectivement fascistes. En cela, ils ne font qu’aggraver une situation potentiellement dangereuse.

En fait, le gros abruti n’a fait que jouer le rôle du lapin mécanique dans les courses de lévriers, ou, si l’on préfère, celui du boute-en-train au haras. Il n’en tirera pas bénéfice (sauf pécunier), mais la meute espère gagner des lauriers. Sauf à crisper encore les citoyens et à les jeter dans les bras de cette fraction de la caste politique qui n’a pas encore subi l’usure du pouvoir, mais qui n’a rien à envier à ses collègues du PS et de l’UMP.

Ceux qui, comme Bouteldja, traitent les Français de « souchiens », ou qui font l’apologie du criminel Merah, qui défilent avec le torchon du Hamas, qui rappent à tours de voix qu’il faut tuer des Juifs et pourquoi pas des faces de craie, ne craignent rien : ils sont trop utiles, ils servent les desseins exprimés tout haut par les officines fascistes du genre Terra Nova. Et M’Bala M’Bala ne risque pas grand-chose non plus. Mais tous les refuzniks qui trouvent scandaleux les soins et la protection dont bénéficient les envahisseurs n’auront qu’à bien se tenir.

Il leur restera l’action clandestine. Et à casser des gueules.

Raymond.

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