14 contre 262 : fascisme et répression

France-Manif-de-gauche-vs-manif-de-droiteOn ne sait pas toujours ce qui se cache derrière la création d’infrastructures collectives : un besoin objectif, ou le rêve pharaonique de quelque édile socialiste. C’est pourquoi les consultations et enquêtes d’utilité publique ne sont que des farces : même si une majorité de citoyens se déclare contre, de toute façon « ça » se fera, avec la participation forcée du cochon de contribuable, et peu importe que l’opération soit rentable pour la collectivité ou non : l’important est d’y attacher son nom. Mégalomanie stupide des pouvoirs !

Alors je me moque bien de savoir si le super-aéroport du sieur Zayrault correspond bien à un réel besoin du pays de Nantes. Il m’est égal de savoir si l’initiative revient à un délire socialiste ou à une demande objectivement justifiée des Chambres de Commerce de la région. En cette période de récession et de ruine, il me semble toutefois hasardeux de parier sur un développement du transport aérien dans un pays ultra-réglementé, où un équipage, pour décoller, doit fournir à la toute-puissante Administration l’équivalent en paperasse du poids de l’avion. Et où les citoyens n’ont pas un fifrelin pour prendre l’air.

J’ai quelques exemples de paris stupides. La sempiternelle cité radieuse du tout-socialisme, la ville de Limoges, avait il y a quatre décennies fabriqué à grands frais l’aéroport de Limoges-Bellegarde. Grâce à une excellente gestion socialiste, l’aéroport a raté le relais de la postale de nuit et, maintenant, on a peine à compter plus de quatre ou cinq atterrissages commerciaux par jour. Mais voilà que Brive, à quelque 160 Km de là, a fabriqué un autre aéroport. Au début, il n’était pas question de concurrence avec Limoges, il existait même un accord. Mais voilà : le seul marché valable, dans le coin, est celui des liaisons avec le Royaume-Uni. Il y a beaucoup de Britanniques vivant en France, qui prennent l’avion pour aller travailler sur l’île, là où l’emploi existe et où le capital trouve à se valoriser. Alors, donc : concurrence. Et il est à parier que Limoges-Bellegarde verra encore diminuer son trafic.

Ce n’est qu’un exemple. On se dispute les lambeaux de guenilles existant plutôt que de laisser faire les entrepreneurs. On fait passer la charrette avant les bœufs. Que l’activité économique soit libérée de l’infâme carcan de l’État boulimique, et alors le besoin objectif d’infrastructures se manifestera, et les infrastructures suivront : le socialisme (UMP incluse) fait tout le contraire, à la soviétique.

Bref : là n’est pas la question. Quelles qu’aient été les motivations de la bande à Zayrault pour se fabriquer un mini-Roissy, il est légitime que des agriculteurs expropriés avec la violence étatique habituelle se rebiffent. La propriété des citoyens, les pouvoirs s’en contrefichent : comme sous l’Ancien Régime, le propriétaire n’est considéré que comme un usufruitier, et le monarque (ici : Sa Bouffissure l’État) se croit le légitime propriétaire.

Mais… Pour des déraisons diamétralement opposées à cette raison légitime, la faune interlope des escrologistes s’est emparée de l’affaire. Avec, comme à l’accoutumé, des arguments délirants, que je ne prendrai pas la peine de détailler ici. S’y raccroche, bien entendu, l’extrême-gauche fasciste. Pas étonnant, donc, qu’un concert de braillards, avec Effa Cheuli et le gros Vincent toujours déplacé, ait manifesté de la manière réactionnaire habituelle : leur but est de revenir à la période anté-néandertalienne. L’amusant, dans cette embrouille, est que l’affaire fournit un excellent prétexte pour envoyer un gros paquet de merdre au Ravi de l’Élysée, accusé de coucher avec le MEDEF en plus d’avec Julie. Comme si le « virage » économique du squatter de la République avait une autre réalité que celle, mythique, de son verbiage ! Tenez, la preuve : son plan de négociations entre les « partenaires sociaux », à propos du « pacte de responsabilité », est en train de tourner en eau de boudin, tout simplement parce que c’est du pipeau. Les escrolos et les fascistes de Méchancon auraient bien tort de se faire des cheveux blancs.

Mais ils sont comme ça, les gauchistes : même des mots, à l’évidence vides de sens, leur font peur, dès qu’ils s’éloignent de la Ligne Politique Générale du totalitarisme. D’où les échauffourées de Nantes, avec l’active participation de groupuscules fascistes de l’espèce « Antifas » et « Black-Block ». Ces petites pourritures se fichent bien de l’aéroport : pour eux, il s’agit de créer un climat de casse et d’insécurité pour prévenir un très peu probable accès de lucidité de la bande gouvernementale face au désastre économique et social. Donc ils saccagent, donc les cognes se font cogner (il y a plus d’une dizaine de blessés). En toute impunité.

Le petit Mussolini de la place Beauvau a beau couiner, c’est purement de l’épate : les casseurs sont de « gôche », DONC même s’ils ne sont pas d’accord avec le gouvernement, ils sont utiles, c’est le soutien de la racaille à un pouvoir usurpé. La comparaison vaut la peine qu’on s’y arrête : la Manif’ contre la loi perverse a regroupé des centaines de milliers de personnes, sans qu’aucun heurt, aucune déprédation, n’aient été à déplorer. Bilan : 262 arrestations parfaitement violentes, totalement arbitraires. A Nantes, les voyous ont saccagé. Bilan : 14 arrestations, parce que là, les faits étaient si probants qu’on ne pouvait pas faire autrement. La balance de Thémis, faussée, penche en faveur de la racaille.

C’est bien là la manifestation du fascisme des socialistes. S’opposer à une grave distorsion baptisée réforme « sociétââââle » (selon la terminologie monstrueuse de la gôche) constitue un grand, un impardonnable crime selon les critères de Terra-Nova. Se conduire comme des vandales, c’est somme toute au pire un délit, au mieux un mouvement d’humeur bien excusable, allez M’âme Michu, qu’un peu de « pédagogie » calmera en ramenant ces gamins excités dans le Droit Chemin du socialisme. Et les mânes de Cicéron auront beau crier « O tempora ! O mores ! », et d’autres que « tempora illa adeo infecta et adulationem sordida sunt », les voix de la consciences sont couvertes par le vacarme d’une idéologie délétère relayée par les médias les plus pourris du monde (à l’égal de ceux de Corée du NORD).

Et pendant ce temps… ? On dirait que le peuple attend le Godot électoral. Il ne faudrait pas se faire d’illusions, pourtant : le système est parfaitement verrouillé. Oh, certes, les socialistes perdront quelques villes, pas même Paris où le challenger est une bobotte et la clientèle de celle qui a l’onction des socialistes est stipendiée. Mais cela ne changera rien, pas plus que les européennes où les punaises vertes risquent d’engranger plus de voix qu’elles ne valent. Les fascistes perdent peut-être la bataille des « idées », parce que la réalité socio-économique démontre expérimentalement que leurs folies sont ruineuses, mais personne ou presque n’a encore compris qu’il fallait foutre en l’air cet État totalitaire, glouton et absurde. Il faudra attendre que le processus de décomposition du pays atteigne le stade de la misère pour qu’enfin se lève l’insurrection salutaire et qu’à la croisée des chemins s’élèvent les fourches patibulaires.

Raymond.

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