L’accession de M. Valls au rang de président du conseil ne me surprend pas. Ce qui m’amuse, c’est l’interprétation par les gauchistes du « message » que les citoyens ont adressé à Hollande et à ses séides lors des municipales.
Écoutons le vice-président du conseil régional de l’Ile-de-France, un quidam nommé Maurel : « Le choix de Manuel Valls est assez surprenant, compte tenu de l’analyse que l’on peut faire du scrutin [municipal] et de l’indéniable besoin de gauche qui s’est exprimé à l’occasion de cette élection. » Ah bon ? Le « message » serait donc « nous avons besoin de gauche, c’est-à-dire de subsides et prébendes pris dans la poche de ceux qui produisent des richesses ? Du sociââââl, quoi. Et, bien naturellement, nous aurions besoin de réformes sociétââââles qui drainent l’enthousiasme des foules, comme l’a montré à trois reprises la Manif’ Pour Tous ?
C’est curieux, de confondre la vox Populi avec les fantasmes d’une gauche impénitente. D’ailleurs, un sénateur socialiste, Marie-Noëlle Lienemann, dévoile involontairement l’affaire : «C’est plus que surprenant de prendre celui qui est le plus à droite au Parti socialiste, qui était contre les 35 heures, qui était pour la TVA sociale, comme réponse au fait que le peuple de gauche ait contesté la politique libérale de François Hollande.»
Là c’est déjà plus clair : c’est le message d’une faction passéiste, appelée « peuple de gauche ». À condition que ce prétendu « peuple de gauche » se soit réellement abstenu d’aller voter, ou ait voté, de rage, pour le Front National, voire pour l’UMP. Bien malin qui pourrait le démontrer. Je pense qu’il y a là bel et bien un fantasme, et que mythiquement les gauchistes font exister par les mots un « peuple de gauche » abstentionniste qui n’existe pas dans la réalité. La gauche a voté, à gauche, mais ses rangs se sont clairsemés, un point c’est tout.
Le fantasme confine à la folie pure et simple, lorsque les extrémistes de gauche nous assènent sans rire que Hollande serait… libéral ! Écoutons l’ineffable Mélanchon : « François Hollande n’a rien compris au message qui lui a été adressé. Il confirme son alliance préférentielle avec le Medef et nomme le plus grand commun diviseur possible de la gauche, Manuel Valls. » Rien d’étonnant, venant du fanatique leader du front de gauche, pas plus que ce que profère le chef du Polit bureau du PCF, Pierre Laurent : Hollande « n’entend que de l’oreille droite.» Ben voyons !
Il y a de quoi se taper le postérieur par terre. Si Hollande était libéral, je serais le Pape, et en tous cas, je devrais sérieusement relire Bastiat (entre autres), car je n’aurais rien compris au libéralisme. Ah ! Non ! C’est un peu fort : Hollande libéral ! Hollande de droite ! Comme Marx, probablement ?
Si Hollande est libéral comme le prétendent les extrémistes, il va baisser massivement les charges pesant sur les entreprises, déréguler, réduire le code du travail de 3000 à 40 pages, baisser massivement taxes et impôts, dégraisser l’État-mammouth, supprimer 800 000 fonctionnaires inutiles, abandonner toute velléité de réforme « sociétââââle » et laisser les citoyens libres de vivre normalement comme ils l’entendent. Eh bien : je fais le pari qu’il ne le fera pas. Parce que Hollande est l’antithèse de Margaret Thatcher, ou sans aller si loin, de Gerhard Schröder, Tony Blair et autres. Même pas un social-démocrate.
Les escrologistes ne sont pas en reste. Duflot et Canfin se fendent d’un communiqué pour dire qu’ils ne veulent pas travailler avec Valls : « Les idées portées par le nouveau premier ministre depuis plusieurs années, notamment lors de la primaire du Parti socialiste ou comme ministre de l’Intérieur, ne constituent pas la réponse adéquate aux problèmes des Françaises et des Français. » Ils feraient mieux de dire plus exactement et modestement : « pas une réponse adéquate aux délires de l’écosophie politique ». Pour l’ayatollah Mamère, Valls serait le «plus grand diviseur de la gauche et qui représente l’aile droite du Parti socialiste » tandis qu’un obscur député de Loire-Atlantique, un certain de Rugy, rugit : « Si monsieur Valls est nommé pour faire une politique sans écologie, vous comprendrez bien que les écologistes n’en seront pas.»
Allons donc : ibi jacet lepus, ici gît le lièvre écosophe. Ils ont une peut bleue de ne plus avoir un pied au gouvernement. Ils ont fait tout au long de la journée d’hier un chantage éhonté, menaçant de ne pas soutenir un gouvernement qui ne leur plairait pas. Mais, on le sait, Placé et quelques autres mènent des tractations en coulisse, trop préoccupés de l’abandon éventuel de leurs délires polluants sur la « transition énergétique » et leurs fantasmes pervers sur les distorsions « sociétââââles » dont ils se font les champions.
Je pense qu’il y a là une cacaphonie bien orchestrée, afin de tromper les citoyens. D’un côté, on joue sur l’image vaguement positive dont pourrait bénéficier Valls auprès d’une droite naïve, à qui l’on voudrait faire gober l’idée d’un tournant social-démocrate « raisonnable » de la Hollandie. Le pire est que cela semble marcher : les critiques, dans la droite d’appareil, sont plus légères et nuancées que celles de l’extrême-gauche. De l’autre côté, une frénésie ordurière et démagogique d’extrême-gauche, dont le but caché est précisément de faire accroire cette idée d’une libéralisation du régime. En fin de compte, tout se complète : un « changement » de surface cachant dans ses profondeurs la poursuite d’une même politique.
Car Hollande n’a pas changé, et ne changera pas. On doit même s’attendre, en raison de la personnalité et des exploits passés de l’ancien locataire de la place Beauvau, à ce que le régime durcisse la répression. En tous cas, je fais un autre pari : les rageurs de gauche finiront bien par aller à la soupe. C’est pourquoi j’attends avec impatience de connaître la composition du gouvernement Valls. Et l’on verra alors s’il a réussi l’émulsion de l’huile et de l’eau pour la faire passer pour du Numéro 5 de Channel.
Sacha.
Share
Chez Books on Demand (BoD)

Excellente approche anthropologique de l'immense différence entre les femmes Russes et les horreurs quérulentes à cheveux bleus de chez nous.

Livre truculent, dont il faut retirer " la substantifique mœlle". Lorsque tout fout le camp, que faire ?
À lire pour rire et réfléchir !
Très instructif. À méditer !
D'où viennent-ils ? Qu'ont-ils vu ? Quel est le combat ?
Pensée et testostérone !



Insigne des Masques Jaunes :
adoptez-le, portez-le !






Bon ! À vos portefeuilles !





ASSEZ DE BARBARIE !!!

et toutes les formes de fascisme dont le socialisme.
Notre "antikons" a le droit d'aînesse :)
Que de tels mouvements naissent chez nous et dans toute l'Europe !