On a changé le bocal mais gardé les cornichons

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Bon… Je ne vais pas rentrer dans le détail du salmigondis livré par Valls à sa majorité parlementaire : vous en connaissez les détails par la lecture de vos canards préférés, et par les arguties des « spécialistes » de service qui prétendent vous dire ce qu’il faut en penser. Quelqu’un a fort bien dit que c’était une musique de Valls sur un livret et des paroles purement hollandiennes, afin de ménager, à la manière de cette IVe République tombée dans l’égout en 1958, les intérêts contradictoires des tendances du parti spoliateur. Car les plus grands ennemis de Valls sont en premier lieu, outre l’extrême-gauche fachistissime de Méchancon, les cent députés margoulins qui clabaudent : « un coup de barre à gauche ! »

C’est qu’il y a des gens persuadés fanatiquement que le pays vit dans l’austérité. Ce qui est bien évidemment une ânerie, puisque la dépense d’État ne cesse d’augmenter, puisqu’on embauche encore et toujours d’inutiles fonctionnaires. Mais s’en fout la mort : eux verraient bien un déficit atteignant 5 ou 6%, dont les générations futures, allez, se débrouilleront comme elles pourront pour s’en défaire. Politique de soixante-huitards jouisseurs et égoïstes, complètement dépravés.

Bref : le baratin de Valls est bien plus politique qu’économique. Il s’agit pour les socios de demeurer au pouvoir le plus longtemps possible, afin de réaliser les ambitions perverses de leurs inspirateurs, les officines fascistes du genre Terra Nova (elle n’est pas la seule) : détruire les fondements de la société, à commencer par la famille, ruiner définitivement l’économie en réalisant le vœu dément de l’escrologie, la « transition énergétique » génératrice de pollution et de revenus pour les rois fainéants du pétrole. Et ce n’est pas Rodomontebourg qui pourra s’y opposer.

L’alternative était pourtant bien posée : ou bien la politique sauvera le pays, au prix de millions de voix perdues, ou bien le « social » sauvera les politiques, au prix de milliards d’euros gaspillés. Manifestement, Hollande et son pupazzo de pacotille ont choisi la seconde solution. « J’y suis, j’y reste… ad vitam aeternam » pourrait être leur devise. Les mesures démagogiques prises en faveur des ménages vont dans ce sens. Objectif à très court terme : éviter une nouvelle raclée aux européennes. C’est pour cela que l’on entend chez les socialistes des personnages critiquer l’Europe en des termes dignes de Méchancon… ou du FN. Non que l’Europe ne soit critiquable sur bien des points, mais son exigence d’équilibre budgétaire n’est rien d’autre que du bon sens.

Donc, le duo d’imbéciles au pouvoir applique la stratégie du Guépard : « changeons pour que rien ne change », avec cette nuance : « faisons semblant de changer… ». Donc, citoyens, attendez-vous à de nouveaux pillages fiscaux pour phynancer (dixit Ubu) la démagogie. Croyez-moi, tous les maudits projets mis en veilleuse le temps des municipales n’ont jamais été passés à la trappe : écotaxe, impôt sur les logements achetés et finis de payer, vignette automobile, et ainsi de suite. La liste est longue des extorsions prévues par ces larrons.

Le seul espoir, désolé de le dire, vient de la Commission Européenne qui pourrait tâcler sérieusement ce gouvernement de rencontre, en lui imposant une réduction drastique du gaspillage d’argent public, et des agences internationales de notation, qui aideraient à couper le robinet des emprunts. C’est sûr, cela nous donnerait ce que nous aurions dû nous imposer nous-mêmes depuis longtemps : blood and sweat and tears, du sang, de la sueur et des larmes. Mais l’avenir est à ce prix là. Il faut y consentir ou périr. Car nous ne pourrons jamais survivre dans une bulle de socialisme isolée du monde, dans une extrême pauvreté.

En conclusion, Hollande a changé le bocal mais a gardé les mêmes cornichons. Ce n’est que de l’arnaque, rien d’autre. Si les citoyens, soudain décillés, voulaient se débarrasser d’un État boulimique et souffrant d’impéritie, ils mettraient en œuvre une politique libérale, telle qu’elle est définie dans le document ci-dessous. Lisez-le : il aurait pu être rédigé par nous.

Raymond.

Document :

Dans Le Figaro. « Un an après sa mort, la leçon politique de Margaret Thatcher » par Charles Beigbeder

 

Il y a tout juste un an, le 8 avril 2013, disparaissait Margaret Thatcher. Pour la pensée commune bien-pensante et spontanément étatiste, son nom résonne encore comme le symbole d’un libéralisme inhumain et violent, avec en toile de fond les images galvaudées et largement diffusées des mineurs grévistes durement réprimés. Et pourtant, le libéralisme assumé par Margaret Thatcher nous donne bien des raisons d’espérer de pouvoir convaincre les Français que, face aux difficultés économiques, sociales et même régaliennes que rencontre notre pays, les solutions que nous proposons sont les bonnes. Celles-ci s’articulent autour de trois piliers fondateurs: la création et la répartition des richesses, la préservation de la liberté individuelle dans les règles de vie en société et la délimitation du domaine régalien.

Le premier pilier, économique et fiscal, part du principe que l’impôt ne peut pas être un instrument de redistribution des richesses et qu’il doit redevenir la contribution équitable de chacun au fonctionnement de l’Etat. Nous proposons ainsi la fin de la progressivité de l’impôt et la mise en place d’un impôt proportionnel. En ces temps de contestation fiscale, cette mesure est la seule qui puisse légitimer à nouveau l’impôt, bien au-delà des débats stériles sur son seul montant, et générer de nouvelles recettes, comme l’ont déjà démontré les 40 pays ayant instauré une flat tax.

Nous sommes également attentifs au subtil équilibre entre la préservation des libertés individuelles, la défense des libertés publiques et l’instauration de règles de vie en société. Ainsi, à l’heure où tous les sondages d’opinion révèlent l’inquiétude des Français face à l’insécurité, la nomination de Manuel Valls relève d’un artifice de communication dont personne n’est dupe. Il faudrait au contraire adapter notre droit pénal en réformant l’Ordonnance de 1945 sur les mineurs, et garantir une plus grande maîtrise des flux migratoires pour éviter la constitution des ghettos dans nos banlieues. Enfin, il convient d’être vigilant sur le respect des libertés publiques, la France ayant été récemment pointée du doigt par une résolution de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe pour un usage disproportionné de la force publique, à l’occasion des manifestations contre le mariage pour tous, les 24 mars et 26 mai 2013.

Le troisième pilier vise à redonner à l’État ses fonctions régaliennes et à lui faire abandonner celles qui ne le sont pas. Exception faite de la recherche fondamentale, nous pensons que l’État n’est réellement puissant et efficace que là où il est compétent et qu’il ne doit intervenir que dans le cadre de trois monopoles bien définis, celui de la force publique (police et Justice), de la représentation souveraine vis-à-vis des autres États (diplomatie et force militaire) et de la dépense publique (impôts et taxes). Les autres domaines doivent être laissés à l’initiative privée ou à celles des collectivités locales, dans le cadre d’un État réellement décentralisé et reposant sur le principe de subsidiarité.

La mise en œuvre de ces idées nouvelles ne sera possible que si elles suscitent l’adhésion massive des citoyens, au-delà des préjugés et des tabous imposés par la bienséance culpabilisante des idéologues. Une fois ces obstacles dépassés, nous pourrons enfin refonder l’État sur des bases saines et permettre à toutes les initiatives et talents de se déployer librement.

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