Maximarres

apeOn se marre ! Il paraît qu’à l’Élysée existe un bureau qui rend fou, si l’on en croit Le Figaro de ce jour. On comprend pourquoi le Docteur Alonzo Tromondada, ami de notre espion Alfred, a tant de travail dans ce palais qui ressemble furieusement à un hôpital psychiatrique. La raison paraît trouvée : une pièce satanique, qui fut la chambre de l’Impératrice Eugénie (épouse Napoléon III), servit de bureau à Giscard, Guaino, et Aquilino Morelle. Il paraît qu’elle gonfle l’ego de ses habitants. En raison de quoi ses habitants nous les gonflent. En fait, disons qu’à l’exception de l’Eugénie (au bénéfice du doute), elle a surtout été habitée par des psychotiques. Rien d’étonnant, par conséquent, que Giscard ait aimé les carats et inventé le regroupement familial qui nous donne tant de chances, et que Morelle ait sombré dans un dandysme mégalomaniaque. Pour Guaino, je ne sais pas trop ; il doit avoir ses défauts, mais le fait qu’il ait été traité de Maurrassien et de raciste par cette panouille oligophrène de BHL plaide plutôt la bonne santé mentale. Ceci dit, je persiste à penser que la condition sine qua non pour séjourner à l’Élysée, depuis la disparition du regretté Président Pompidou, c’est d’être fol comme lièvre de mars. Il faut l’être, pour se complaire à vivre au XXIe siècle au milieu de la bouffissure de stuc et se déplacer précédé d’huissiers.

Ah ! Voilà le trotskyste Hamon bien embêté : comme il veut aménager l’imbécile réforme des rythmes scolaires, voilà que le crâne d’œuf paraphrène d’où est sortie cette cagade le plaque comme un malpropre ! Le sieur Delahaye n’est pas content de son ministre, et le fait savoir : il part en claquant la porte : débrouille-toi, Hamon, je ne suis pas Haton
service !
 Voilà qui est parler, non ? En fait, cela ne changera pas grand-chose : on va continuer à amuser et embrigader les mioches, tout en emmerdant les pères, les mères et les  maires (désormais de droite), au lieu de les instruire en bonne et due forme. Le mieux serait de renoncer à cette ineptie de réforme qui n’a aucune raison d’être (sauf à justifierSupprimer rythmes scolaires les prébendes consenties à des experts tout droit sortis de l’Académie des  Ânes). C’est ce que pensent, comme moi, les lecteurs du Figaro (voir ci-contre). Mais nous sommes sous un régime où les pires âneries continuent mécaniquement d’aller leur train, quelles que soient les raisons contraires. Ce pays serait en voie de guérison si un ministre installé rue de Grenelle renonçait à s’intituler par excès ministre de l’éducation et redevenait ministre de l’Instruction Publique. On mettrait alors les savoirs au centre de l’enseignement et l’on cesserait de bourrer le crâne des minots avec des fariboles idéologiques. Mais tant qu’on claironnera que l’enfant n’appartient pas à la famille (sous-entendu : mais à l’État) comme le chante la mère Rossignol, nous aurons toujours un imbécile de ministre soucieux d’attacher son nom à une « réforme », si calamiteuse soit-elle. Et si l’État renonçait à se mêler d’instruction et laissait ce soin à des associations de citoyens ?

Il reste 23 jours avant l’élection des députés européens. On s’attend à une abstention record (certains avancent 60%) ; pourtant, les gens ne cessent de pester, avec quelque raison, contre cette Europe des technocrates, ses organisations incontrôlées, ses oukases souvent absurdes, son exécutif échappant à tout contrôle démocratique. Il faut être cohérent : ou bien on accepte que ça continue comme ça, ou bien on réforme, ou bien on en sort. Mais dans tous les cas, on ne peut pas rester indifférent. Il faut voter ; pour ma part, je voterai, une fois n’est pas coutume, car il y a le feu au lac. Je voterai pour un candidat eurosceptique, partisan d’une Europe restreinte, des Nations, sans bien-pensance, sans traité de Maastricht ni de Lisbonne. Et gare à lui, si, élu, il venait à trahir ! Tenez : je regrette que Nigel Farage ne soit pas Français, il aurait ma voix. En tous cas, pour le moment, cette élection semble hors de l’horizon radar des médias du Propaganda Staffel. Silence radio-télé. On comprend pourquoi : dans tous les sondages, les socialistes arrivent en troisième position, loin derrière le FN et l’UMP. Ça fait moche dans le tableau, et ça donne des sueurs froides autant aux squatters du gouvernement qu’aux eurolâtres. Donc, raisonnent-ils (pardon : résonnent-ils, comme des Montambour), être minoritaire dans 40% du corps électoral, c’est moins pire que de l’être dans 80%. Déculottée, oui, mais relative, hein ! CQFD. Il paraît que l’Aurélie du machin de la culture et de la communication (Hi !Hi !) aurait donné des instruction pour qu’il y ait quand-même de vagues débats dans l’idiot-visuel public, entre deux Plus Belle la Vie. C’est maigre : le gouvernement ne s’implique pas. Dis-donc, Bronx-Jouissance, puisque tu es je ne sais quoi aux affaires européennes, comment ça se fait que tu ne te bouges pas le postérieur ? Allez ! Pas de faux-semblants : on connaît la réponse.

Raymond.

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