Ben mon colon ! Il paraît que 64% des sondés par BVA trouvent que Mussolito est un « bon premier ministre ». Il faut dire que le squatter de Maquignon n’a pas encore eu le temps de faire trop de mal. Mais, comme disait le roseau au chêne, « attendons la fin ». Toujours à la rubrique des sondages, il paraît que 55% des sondés toujours par BVA seraient pour une « nationalisation temporaire » d’Alstom. De deux choses l’une : ou bien BVA signifie : Braves Veaux Abrutis -ce qui expliquerait ces chiffres ahurissants- ou bien les gens ne comprendront jamais que le stalinisme a fait son temps et que les nationalisations appartiennent au Cambrien économique. Il y en a encore beaucoup, trop, pour s’imaginer qu’une entreprise nationalisée est autre chose qu’un gigantesque fromage où les syndicats, par comités d’entreprises interposés, se logent comme des vers. Ou que c’est autre chose qu’un rafiot péclotant qu’il faut sans cesse maintenir à flot en pompant la phynance des citoyens. Bon, si les sondages évoqués ne sont pas qu’une manœuvre propagandiste commandée par le satrape élyséen, il faut faire le bilan : le pays est définitivement condamné.
D’ailleurs, un jeune écervelé Président des @JeunesDroitePop Mouvance Jeune du courant #DroitePopulaire à l’#UMP (ouf !) déclare tranquillement que « les libertés individuelles sont secondaires. L’essentiel c’est la prospérité d’un pays. » Remarquez, ça dépend ce qu’on entend par libertés individuelles : si c’est la perversion permise, sauce bobos du PS, effectivement c’est secondaire – niveau Jurassique inférieur ; mais s’il s’agit de l’autonomie des citoyens, c’est-à-dire le fait d’échapper à la tyrannie paralysante et infantilisante de l’État, alors c’est fondamental. À commencer par la liberté d’entreprendre, sans laquelle il ne saurait y avoir de prospérité générale, seulement la prospérité d’une oligarchie coconnée par Sa Bouffisure l’État. Bref : un régime de monopoles servis par un troupeau de consommateurs béats. Bon, avec des gars comme ce Gentillet (ça ne s’invente pas !), la « droite populaire » ne semble pas être une pépinière de génies. Quant on vous dit que le libéralisme est très en-deçà de l’horizon, ce n’est qu’une constatation lucide. Il faudra bien trois générations et de vastes ruines avant que les mâts de la nef libérale ne soient perceptibles. Mais d’ici-là, les carottes seront cuites.
Question prospérité, y en a des qui prospèrent. Pas ici, c’est entendu. Google, par exemple, eh bien ! Merci, ça va très fort, même si Chrome est un navigateur poussif (je le sais, j’en ai un, dont le seul avantage est d’être gratuit). On s’intéresse, chez Grosses Lunettes, au Solar Impulse. Keksékça ? Bon, vous souvenez-vous de l’avion saugrenu du salon du Bourget 2011 ? Ben c’est de la même eau, sauf qu’il s’agit cette fois d’un bimoteur censé faire le tour du monde actionné par la seule énergie électrique. C’est Piccard le jeune qui se mettra au manche. Ce cerf-volant aura une envergure de 61 mètres (en gros, celle d’un Boeing 747), pèsera 1,6 tonnes, avec une charge alaire de 8Kg/m2, développera 8CV pour croiser à 8500m d’altitude à une vitesse comprise entre 45 et 75 Km/h si tout va bien. L’engin est pavé de cellules solaires sur l’extrados et bourré de batteries pour la nuit. L’embêtant est que ce joujou pour ingénieurs farceurs ne peut bénéficier que de 8 heures de lumière utile par 24 heures : les batteries devrons assurer, hein ! De plus, ce machin va être très sensible aux turbulences, vu sa prise au vent : bonjour les manœuvres ! Et ça risque bien un peu de se disloquer, à la longue, comme les raidisseurs d’un cerf-volant par jour de trop grand vent.
Bon, ben c’est pas grave : ce machin délivre un message, nous dit-on, c’est un symbole pour les escrologistes du monde entier. Ouais… Symbole de l’impuissance à tirer parti des zénergies renouvelables autre que l’eau pour faire du travail sérieux. On ne transportera pas 500 passagers à 900 à l’heure avec des bricolages de cet acabit. Mais, nous dit-on, le Flyer des frelots Lindbergh n’était pas plus puissant, et voyez… Oui, on voit les A380 avec d’énormes et puissants réacteurs qui n’ont plus rien à voir avec la pétrolette du Flyer. Et puis… un avion propre qui mobilise des techniques à haute consommation énergétique et polluantes, c’est sûrement une réussite escrologique ! Bon, mais pourquoi Grosses Lunettes s’y intéresse ? Là, ça devient suspect.
On apprend que Google de Mountain-View s’est battu contre Tragopyge (c’est plus joli que Fesse-Bouc) pour acheter Titan Aerospace, firme spécialisée dans les drones photovoltaïques. En fait, Grosses Lunettes a une idée : répandre de manière très monopolistique l’accès à Internet là où les satellites ne font pas la couverture : en Amérique du Sud, en Afrique, en Asie, en Océanie. Oh ben chavais pô, moué ! Je croyais que ça couvrait tout, mais il paraît qu’il y a encore des pays arriérés, dont les populations parlent encore l’affreux patois de leurs ancêtres, qui sont hors de la zone ou trop fauchés pour s’abonner. Tudieu ! Alors les gars de Google ont d’abord pensé à un réseau de ballons, mais, hein… Un ballon ça dérive, ça explose en rejetant plein d’immondices anti-escrologistes sur la planète. Voilà qui a fait rigoler Bill Gates (dit, en bon Français, Guillaume des Grilles) : Grosses Lunettes « ferait mieux de dépenser son argent à inventer autre chose. » Il a raison, Guillaume ! Donc quelqu’un de chez Google (et aussi de chez Tragopyge) a pensé aux drones photovolaïques. D’où la bagarre pour s’emparer de Titan Aerospace. Voilà, voilà. Vous voyez le rapport avec Solar Impulse ?
L’avantage du drone, c’est qu’il est télé pilotable, lui, et qu’il ne subit pas la poussée d’Archimède qui le conduit à une altitude où pète un ballon en raison de la loi de Mariotte. Et puis il peut tourner un paquet d’années, en théories, puisqu’il pompe l’énergie solaire. Ben oilà : l’eurêkwassion a donné Solar. Ce drone aura 50 m d’envergure, pour une longueur de 10m, un poids de 160 Kg, capable d’emporter une charge de 32 Kg à 20Km d’altitude, à la vitesse de 104 Km/h, bon an mal an. On espère ainsi couvrir 17 800 Km2 en surface avec un Solar. Remarquez… Il en faudrait un sacré paquet (11 000 pour la seule Afrique !). Quand on sait le cirque que c’est pour diriger un drone, il faudra une palanquée de télé pilotes ! Admettons qu’on fasse du pilotage automatique, bon… Mais 20 000 mètres, c’est la basse stratosphère. En principe, puisque c’est au-dessus de la tropopause, les cumulo-nimbus ne viennent pas y semer la panique, il n’y a pas de turbulences ni de convections régulières, mais des fois quand-même ça secoue. Mais il y a quand-même des vents, qui changent de direction tous les 20 à 24 mois (Oscillation Quasi-Biennale), et les vitesses, sans être énormes, varient selon la direction (Est-Ouest / Ouest/Est) de 54 à 126 Km/h, sans compter qu’il peut y avoir autre chose, on ne sait pas tout de la stratosphère. N’empêche : si le drone doit orbiter ou faire un hippodrome au-dessus d’une région donnée, il doit manœuvrer, donc dériver durant la manœuvre etc… Sans compter (regardez la vidéo) que ce grand démanché est maigre comme un coucou, et devra donc supporter des tas de contraintes au cours de sa vie opérationnelle, donc, un beau jour faire du petit… j’allais dire bois ! Mais non : du petit Kevlar et du petit Mylar. Bref : c’est pas gagné.
Le plus rigolo, c’est qu’on nous dit que tout ce mic-mac c’est pour « faire que dans dix ans le monde soit dix fois meilleur ». Ben voyons ! Par la grâce de l’Internet, d’un coup on ne mourra plus, on ne crèvera plus de faim, il n’y aura plus ni Kim Jong Un, ni djihadistes ni… ni… On rêve du « grand village planétaire » de cet abruti de Mac Luhan ! Mais il ne faut pas se moquer du monde : la vérité est que l’on veut fourguer aux pauvres d’inutiles compères-loriots quand ils ont besoin d’outils pour l’agriculture et l’industrie. Et que si l’on peut par la même occasion leur laver le cerveau pour les amener à la bobologie occidentale, ben ma foi… Je ne dis pas, il y a de tout sur le Ternet, du bon, quelquefois, et du mauvais qui ne rate jamais. Qui fera le tri ? Cela ne fait que révéler cette idéologie d’un groupe de crânes d’œufs pour qui l’humanité telle qu’elle est n’est qu’un monument d’imperfection et qu’il faut la corriger fissa. Les Huns le font avec le gender et le multiculturalisme, les Zôtres avec la technique. Transhumanisme, qu’ils appellent ça. Ça rappelle transhumance : l’idée est de faire une humanité robotisée, moutonnière, prévisible et pilotée. On veut améliorer non seulement nos capacités physiques – en fait c’est le but de la technique, des industries dynamiques, depuis l’aube des hommes – mais aussi mentales.
Là, c’est carrément fasciste, comme idée. Et naïf : par exemple on appelle intelligence artificielle ce qui est bien artificiel, certes, mais qui n’a rien à voir avec l’intelligence humaine, sinon que c’en est un produit. L’un des pontifes de cette connerie s’appelle Ray Kurzwell, et il serait chez … Google. Tiens, tiens ! Ce contempteur du genre humain, ce bricoleur des consciences, estime que, selon la « loi » (!) de Moore, les ordis progressent tellement en puissance tous les 18 mois qu’ils seront bientôt capables de réaliser tout ce que fait un être humain. Chiche : que dix ordinateurs, avec leur style approprié (donc pas pré-programmé, hein !) me présentent chacun un livre écrit relatant l’histoire de la société des ordinateurs. Je vais bien rigoler ! Bien sûr que ces camelotes calculent plus vite que nous, sont plus précises parfois que nous etc… Mais elles ne font que prolonger voire amplifier nos capacités : pas les remplacer. Et quant à fonctionner anthropologiquement, ils pourront toujours se brosser : un text-to-speech peut produire des messages, ou plutôt des vecteurs sonores (ou écrits) mais ils ne font sens que pour l’humain qui les écoute. Tout le reste, c’est de l’anthropomorphisme naïf, l’effet Lisa des années soixante. Google en est encore à 2001, l’Odyssée de l’Espace. Déjà qu’on ne sait que très, très peu du fonctionnement des facultés humaines, on n’est pas près de faire une machine mentalement androïde.
Faut pas se moquer du monde. En fait, Google comme les copains s’intéresse au fric. Ce n’est pas en soi condamnable ; ce qui l’est c’est de fourguer , comme je le disais plus haut, des compères-loriots inutiles, et surtout de vouloir « changer l’homme ». Nous allons très bien, imparfaits, malades, teigneux, paillards et mortels, merci ! Mind your own, Google, mêle-toi de tes affaires et fous-nous la paix !
Raymond.
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Chez Books on Demand (BoD)

Excellente approche anthropologique de l'immense différence entre les femmes Russes et les horreurs quérulentes à cheveux bleus de chez nous.

Livre truculent, dont il faut retirer " la substantifique mœlle". Lorsque tout fout le camp, que faire ?
À lire pour rire et réfléchir !
Très instructif. À méditer !
D'où viennent-ils ? Qu'ont-ils vu ? Quel est le combat ?
Pensée et testostérone !



Insigne des Masques Jaunes :
adoptez-le, portez-le !






Bon ! À vos portefeuilles !





ASSEZ DE BARBARIE !!!

et toutes les formes de fascisme dont le socialisme.
Notre "antikons" a le droit d'aînesse :)
Que de tels mouvements naissent chez nous et dans toute l'Europe !