La stupidité écosophique n’a décidément pas de limites ! Je suis fana de l’aviation, avec une très nette préférence, il est vrai, pour les avions de combat. Je sais ce que vont dire les imbéciles, mais j’aime mieux une belle flèche d’argent fulgurante que ces grosses vachasses d’Airbus ou de Boeing qui transportent dans leurs flancs les forces d’invasion venues de pays de cailloux et scorpions.
N’empêche : le Salon du Bourget est toujours un régal. Il y a des fois des machines saugrenues et sans avenir, le dernier siècle en a présenté des dizaines comme par exemple le « Coléoptère » à aile cylindrique et décollage vertical. Si ce machin avait consenti à voler, il l’eût fait comme un fer à repasser. Il y eut aussi des impasses non pas techniques, mais disons financières, comme les avions Leduc à tuyère thermopropulsive, ou, sur le même concept turbo + stato, le magnifique « Griffon » qui aurait dû être une citerne volante pour emporter assez de carburant. Peu importe : l’innovation est au rendez-vous du Salon.
En voyant arriver dans le ciel une espèce de machin de guingois, lent comme pas possible, le spectateur blasé a dû se dire que les organisateurs avaient dû dénicher au fond de quelque hangar l’enfant d’un ingénieur farfelu et tellement désargenté qu’il n’avait pas été en mesure, dans les années 1900, de le faire voler en public. Erreur ! Le machin, appelé « Solar Impulse » est en fait un génial produit de la technologie écosophique. Une mer-veille, on vous dit ! Il faut dire que l’avion étrange est fabriqué de bric et de broc en matériaux composites et mylar, avec sur l’extrados ailaire quelque 11 000 cellules photovoltaïques. Du solide et de l’éco-lo-gique, puisque n’est-ce pas, les cellules en question ne coûtent presque aucune énergie à produire, vivent longtemps et, une fois foutues, ne polluent pas l’environnement. N’importe qui sait que ce n’est pas vrai, mais enfin…Car les capteurs mangent plus d’énergie pour les fabriquer, et occasionnent plus de pollution, qu’ils n’en rendront jamais de toute leur courte vie. Mais que vu que c’est fabriqué en Chine, on s’en fout parce que la Chine c’est loin. Sans compter, évidemment, les batteries, qui sont, comme on le sait, des technologies « propres » tant qu’on regarde pas ce qu’il y a dedans.
L’appareil saugrenu venait de couvrir la distance Bruxelles-Le Bourget, soit environ 673 km à la vitesse moyenne de 41,6 Km/h, ce qui est à peu-près la vitesse moyenne de la Mobylette avec laquelle j’allais lutiner les bergères quand j’étais adolescent. Et encore ! Raymond Poulidor, sans forcer, faisait nettement mieux. Le pauvre chariot de fibre de carbone et de mylar a dû louvoyer entre les bancs de nuages pour que les rayons de l’astre l’ardent hardiment, sans quoi il eût dû épuiser ses batteries et planer dans les choux. Et puis, il a dû lutter contre le vent debout et les rafales (pas celles de notre Chasse !). Pensez donc : un cerf-volant de 21,85 mètres de long, avec une énorme dérive faisant prise au vent latéral, une envergure de 63,40 mètres, celle d’un Airbus A340, dès qu’il y a un peu de zef, c’est l’énorme galère pour le tenir en ligne de vol. Question manoeuvrabilité, zéro pointé. Tu parles de la dérive latérale, toi ! Tout ça, ça pèse 1600 kg, messeigneurs, et tenez-vous bien : ça n’emporte que son pilote tiré par quatre moteurs électriques de 10 CV pièce.
Voyant ce désolant encolpion, j’ai pensé au père Blériot, sur la Manche avec son type XI. On était en 1909, ça volait déjà en moyenne à plus de 61 Km/h, tiré par un moteur Gnome de 80 CV, envergure 10,35 m, longueur 8,40 m, masse à vide 350 kg, emportait environ 275 kg, vitesse 120 km/h, vitesse ascensionnelle 70 Km/h. Blériot a même, au Bourget, la même année, emporté 3 personnes avec son type XI. Il n’y a pas photo : le Blériot l’emporte haut la main sur la bricole dite de « haute technologie ». Il est clair qu’on inaugurait une ère nouvelle, celle des routes du ciel, et que l’on avait bien compris que sa Majesté la Vitesse était grande dispensatrice de sustentation. Il suffit d’examiner l’équation de la portance pour s’en rendre compte.
Nos écolos ont fabriqué une sorte de planeur motorisé même pas aussi rapide qu’un Zepplin et infiniment moins performant qu’une trapanelle de ces merveilleux fous volants. Il fallait le faire ! un truc aussi encombrant qu’un Airbus pour traîner péniblement un seul pingouin ! On se demande des fois ce qui passe par la tête des gens, et singulièrement des ingénieurs qui ont travaillé à grands renforts d’ordinateurs pour fabriquer ce panier volant. A mon avis, les moins idiots d’entre eux devaient franchement se marrer à fabriquer un modèle réduit géant. Du moins faut-il l’espérer. Quant au prix de revient de cette aberration, je ne le connais pas : j’ai bien cherché, mais il n’y a pas de renseignement sur le net. Mais je suis prêt à parier qu’en francs constants, cette bricole doit bien coûter cent fois le prix d’un Blériot.
J’entends déjà les clairons de l’imbécillité : « vous êtes un vieux fossile, un vieux fasciste acariâtre » et tout le toutim. Voire ! Car je vous demande un peu : quel fruit de ce vain labeur pourrait-on recueillir ? Je ne nie pas qu’un avion à hélices actionnées par des moteurs électriques ne puisse fonctionner. Encore faudrait-il que sa source d’énergie ne fasse pas appel à ces stupides éléments photovoltaïques au rendement infime et soumis aux caprices de l’ensoleillement (je sais, il peut théoriquement voler à 8000 m, le machin, mais le temps qu’il atteigne ce plafond, le pilote risque d’être un vieillard chenu). Des piles à combustibles feraient mieux l’affaire, j’en connais des légères et fiables. Mais de toute manière, l’emport de charges lourdes et à grande vitesse demande une énergie considérable que ne peuvent fournir que le kérosène ou l’hydrogène. S’il en allait autrement, autant refabriquer des Zepplins, ça coûterait moins cher, et avec l’hélium, pas d’explosion. Mais quelle galère !
En fait, nous tenons l’explication de cette idiotie : les concepteurs et promoteurs clament à qui veut les entendre que cette bricole est « un message ». Ça me fait marrer ! Un message, c’est autre chose, et il faut être idiot pour croire qu’un assemblage de plastiques est un message. Il s’agit en fait d’un instrument de propagande escrologiste pour « démontrer » que les théories des verdâtres sont justes et que l’on peut fabriquer un avion « propre ». Tu parles d’une propreté ! En fait, je vois dans cet appareil (appelons-le comme ça) la démonstration de l’imbécillité des thèses escrologistes : un coût de production maximal, une pollution de production maximale, une dépense maximale en énergie grise pour un rendement proche de zéro. C’est la magnifique illustration des thèses de ceux qui ne comprendront jamais que l’ère industrielle exige des flux énormes et constants d’énergie.
Et, pour finir, si j’admets volontiers que l’on puisse fabriquer de très coûteux collisionneurs de particules pour explorer la matière, même sans objectif industriel immédiat, car la recherche n’a pas de visée autre que de produire de la connaissance, et ses retombées techniques sont à long terme, je ne puis que déplorer que l’on fabrique un coûteux objet technique parfaitement inutile juste à des fins de propagande. Ils veulent faire le tour du monde en avion électrique, dans une opération de propagande semblable à celle des avions géants du père Staline : ce fut un fiasco. Les crétins qui ont concocté cette opération n’ont-ils jamais imaginé qu’elle pouvait se retourner contre eux ? Eh bien ! Cet article en est la démonstration.
Sacha.
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Chez Books on Demand (BoD)

Excellente approche anthropologique de l'immense différence entre les femmes Russes et les horreurs quérulentes à cheveux bleus de chez nous.

Livre truculent, dont il faut retirer " la substantifique mœlle". Lorsque tout fout le camp, que faire ?
À lire pour rire et réfléchir !
Très instructif. À méditer !
D'où viennent-ils ? Qu'ont-ils vu ? Quel est le combat ?
Pensée et testostérone !



Insigne des Masques Jaunes :
adoptez-le, portez-le !






Bon ! À vos portefeuilles !





ASSEZ DE BARBARIE !!!

et toutes les formes de fascisme dont le socialisme.
Notre "antikons" a le droit d'aînesse :)
Que de tels mouvements naissent chez nous et dans toute l'Europe !