Un sondage BVA pour le Journal du dimanche publie un niem palmarès des présidents de la Ve :
Ce n’est qu’un sondage, et encore ne reposant pas sur grand-chose sauf dans le cas trop contemporain du Captain Wreck. Car pour faire un classement correct, il faut avoir connu ou subi l’ensemble de ces personnages aux commandes, et être doté d’une sacrée mémoire politique. Ce qui n’est pas le cas chez les Français qui ont, disait un Maréchal, la mémoire courte.
Par accident, les deux extrêmes, De Gaulle et Soliveau-le-Soporifique occupent une juste place. Mais que les générations actuelles connaissent-elles réellement de l’action du Général ? Une image d’Épinal, la légende gaullienne tout en noir ou tout en blanc selon ses détracteurs ou ses laudateurs. Et parmi ces derniers, un tas de récupérateurs pour qui l’étiquette de gaulliste sert de coupe-file mais convient à peu près comme un tablier à un crapaud : je vise l’UMP complexée par la gôche, eurolâtre, immigrophile, atlantiste en diable, tout le contraire de ce que voulait le Général. Le bilan du Général n’est ni tout noir ni tout blanc, ce sont plutôt des nuances de gris : sombre pour avoir abandonné le Sahara aux Algériens, pour avoir lancé une ahurissante politique Arabe, clair pour nous avoir sorti de l’OTAN et doté des moyens de notre indépendance. Les successeurs, à partir de 1981, auront gaspillé l’héritage.
Pour Mimolette, le jugement est étayé par les brillants résultats de sa politique. Là, rien à ajouter. Le seul problème est de le flanquer à la porte avant la fin de son règne légal, mais c’est une autre paire de manches. Le reste du classement est parfaitement idiot. Pourquoi feu Pompidou se trouve-t-il frappé de 7%, juste avant le squatter élyséen ? En vérité presque personne ne se souvient de cet Auvergnat lettré, calme et pondéré, qui avait géré sagement l’héritage de De Gaulle. Il disparut, terrassé par la maladie, avant d’avoir achevé son septennat, et il a fallu, il y a quelques semaines, des articles de Valeurs Actuelles pour nous rappeler qu’en son temps il n’y avait qu’au pire 300 000 chômeurs (voyez le chiffre aujourd’hui), le volant normal de régulation du prix du travail, et que la France était heureuse. Ceux de ma génération en parlent encore avec nostalgie : même si l’on gagnait peu, on pouvait se débrouiller, et il y avait du travail.
Le scandale est d’avoir placé le compère de Jarnac en seconde position. L’énergumène a sévi durant deux septennats, et le déclin a commencé réellement avec lui. La Mémoire Courte oublie trop facilement la furie des nationalisations sous les gouvernements Mauroy, la colossale dégringolade du Franc sur les places internationales, les magouilles des copains et des coquins, les scandales comme l’Urba-Graco, Carrefour du Développement etc… qui ont jalonné la course de cette étoile merdeuse. Sans parler des manipulations de l’opinion comme l’affaire de Carpentras et l’émergence voulue d’une extrême-droite pour barrer la route aux opposants de droite. Et, on peut au moins le conjecturer, des assassinats politiques : Deferre, Gossouvre, Mauroy. L’ère mitterrandienne a été celle d’un abaissement de la France, le reniement complet du gaullisme. Il mérite de permuter sa place avec Pompidou.
Sarkozy l’emporte sur Giscard : c’est discutable. Giscard était européâstre comme Morfalou, c’est sûr. Pour son malheur, la crise pétrolière –ce chantage des rois fainéants de la péninsule arabique- éclata en 1973. Il a commis une faute dont nous subissons durement les conséquences, le regroupement familial des immigrés. En regard de ça, il a lancé le programme électronucléaire qui nous assurait une part d’indépendance énergétique, ce qui n’était pas si mal. Et il ne détestait pas l’Armée, lui qui dota des unités de missiles Pluton. Bilan mâtiné, donc pour Giscard. Morfalou avait des idées, nous avions beaucoup espéré de lui, et puis il n’est jamais allé au bout des réformes entreprises, il n’a pas osé s’attaquer au problème de l’immigration, a donné du Karchèque plutôt que du Karcher aux banlieues, créé la Halde et Hadopi, flirté avec une certaine gôche et nous a remis à la remorque des Yankees en nous ramenant dans l’organisation militaire de l’OTAN, s’est lancé dans des aventures douteuses comme l’invasion de la Lybie au profit des islamistes. Il a tout de même bien fait de défiscaliser les heures supplémentaires, mais malgré cela il mérite un mauvais classement.
Quant au sire de Bitty, n’en parlons même pas. C’est purement et simplement la poursuite de la politique mitterrandienne dans toute son horreur. Une dissolution manquée ayant ramené la meute des gauchistes au gouvernement, avec un Jospin entouré d’une bande de fanatiques. Des risettes aux islamistes. Une intervention contre la Serbie dans l’affaire du Kossovo : bilan, un état islamo-mafieux dans les Balkans. Et un immobilisme prodigieux après 2002. Ce type vaut encore moins que Morfalou.
Bref : la Longue Mémoire permet d’établir un classement nettement plus réaliste :
J’ai dit !
Mais allons-nous encore garder longtemps le Captain Wreck ? Il serait temps de s’en débarrasser, et pas seulement en donnant une fessée à son parti dimanche prochain !
Raymond.
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Chez Books on Demand (BoD)

Excellente approche anthropologique de l'immense différence entre les femmes Russes et les horreurs quérulentes à cheveux bleus de chez nous.

Livre truculent, dont il faut retirer " la substantifique mœlle". Lorsque tout fout le camp, que faire ?
À lire pour rire et réfléchir !
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ASSEZ DE BARBARIE !!!

et toutes les formes de fascisme dont le socialisme.
Notre "antikons" a le droit d'aînesse :)
Que de tels mouvements naissent chez nous et dans toute l'Europe !