Les démagos ont le feu aux fesses


Vampires de BercyLe record de démagogie toutes catégories vient d’être battu par ce qui sert de gouvernement à la France
. Ce matin, à six jours d’élections qui, normalement, devraient constituer une nouvelle déculottée pour le parti spoliateur, Mussolinito annonce sans rire que trois millions de foyers vont bénéficier d’une baisse d’impôts après vote de la loi rectificative de juin prochain. Rien que ça ! Il est vrai qu’il y a le feu au lac, et que les socio-fascistes ont vachement intérêt à faire mine de lâcher du lest pour ne pas se ramasser une belle gamelle A vrai dire, la « politique de l’offre » lancée depuis janvier dernier avait un tantinet négligé les français les plus fauchés, ce qui a provoqué de la rogne même chez les députés gauchistes, qui, soucieux de faire croire à leurs électeurs qu’on les défend, ont constitué une camarilla des « socialistes affligés ». À une fissure de plus dans ce qui n’est plus une majorité qu’en fonction du nombre de sièges – souvent vides- au parlement. Et puis, comme je le disais, il faut limiter les dégâts aux européennes. D’où la date choisie pour annoncer la mesure.

Oh, si l’on en croit Manolitito, c’est bougrement bien chiffré ! 1,8 millions de gars sortiraient carrément de l’impôt sur le revenu, les célibataires crevant avec 14 000 euros de revenu annuel, des ménages sans enfants avec 28 000 euros/an, et des ménages avec trois enfants de revenu de l’ordre de 30 000 euros/an. Im-Pec-cable, on vous dit ! À vrai dire, cela ne grève pas trop les Bercy-pirates, puisque sur 34 millions de ménages, seulement 16 millions paient l’impôt sur le revenu, et que seulement 20% des spoliés paient 80% des 50 milliards d’euros extorqués. Au passage, on voit que la progressivité de l’extorsion fonctionne à merveille, quoi qu’on en dise ! Ce sont les plus riches – donc ceux qui peuvent plus facilement investir- qui trinquent. Et sans investissement… pas de reprise !

Mais enfin, on peut se poser des questions. Il y a peu, le premier sinistre parlait de 650 000 personnes devant être exonérées de l’impôt. Avec 1,8 millions, il en triple presque le nombre, mais il est toujours question d’un renoncement portant sur 1,8 milliards de recettes. Comme pour 650 000. Bizarre. Par quelle embrouille les Bercy-pirates pourraient-ils se tirer d’affaire ? Baisser les barèmes ? Augmenter le revenu fiscal de référence ? Modifier la décote pour les premières tranches de l’impôt ? Baisser la taxe d’habitation ? (Là ce sont les collectivités locales qui vont couiner). Ou alors l’étaler, qu’elle devienne indolore, ou fixer un seuil de revenu ? Ne plus faire payer la redevance idiovisuelle aux gens visés par la mesure ? On ne sait quelle cuisine se prépare dans l’antre des Phynances.

Mais tout de même, les socialistes ne sauraient renoncer à voler. Comment alors financer ce manque-à-spolier de 1,8 milliards ? Facile : il y a plein de repentis fiscaux, vous savez, ces mauvais français qui, n’acceptant pas d’être plumés, ont planqué leur artiche à l’étranger. Il paraît que les menaces et chantages ont fonctionnés, et qu’il y a une belle cagnote de retour chez les gabelous. Ouais, mais c’est ponctuel, ça peut marcher pour 2014, mais comme par hasard la mesure porte jusqu’en 2017, date électorale redoutée par nos sagouins. Or le repentir n’est pas une source pérenne, les comptes sont faits, le blé spolié engrangé. En 2015, va falloir trouver du phynancement. M’est avis que le coup de goumi va encore tomber sur les classes moyennes. Car il n’est pas question, oh non, de dégraisser Sa Bouffissure l’État. Et il a justement manqué, au premier trimestre, 2 milliards d’euros de richesses non créées, à cause de la stagnation. Le compte n’y est pas, Manolito !

Tout ça, donc, apparaît de manière kolossale comme un grand coup de pub électorale. De la pure démagogie ; il y aura bien quelques milliers d’imbéciles pour s’y laisser prendre. Officiellement on veut relancer la consommation pour retrouver la compétitivité. Ah, cela aura bien un tout petit effet, bien modeste, sur la consommation, parions que l’achat d’écrans géants et autres compères-loriots va augmenter. Mais la compétitivité, elle, n’augmentera pas, car on ne touche pas aux impôts nuisibles à celle-ci, impôt sur les sociétés, impôt sur le capital etc… Les naïfs croient que la consommation est gage d’activité : rien de plus faux, la compétitivité est basée sur la création de valeur ajoutée dans les produits vendus à l’exportation, et son moteur c’est l’investissement. Or si l’on plume les investisseurs…Décidément, les socialistes sont les pires économistes qu’il soit. Et les pires démagogues. Pour l’esbroufe, ils sont forts, ces arnaqueurs !

À côté d’eux, on se prend à rêver de la Suisse, qui vient de refuser par référendum à 76% un smic à 3270 euros bruts, comme ils ont refusé les 40 heures (ils en font 42 par semaine) et la 6e semaine de congés payés. Moyennant quoi, ils n’ont que 3,5% de chômeurs, la dette publique n’est que de 50% du PIB, les déficits budgétaires sont interdits, on peut embaucher et licencier sans problème, l’impôt sur les sociétés est dix points en dessous de celui de la France, et les entreprises tablent sur la production de biens à haute valeur ajoutée. En plus, ils misent sur l’apprentissage pour se doter d’une main d’œuvre efficace. Bref : tout le contraire de la république socialiste soviétique de France.

Je voudrais être Suisse ! Ich wollte die Schweiz sein ! Vorrei essere Svizzera !

Raymond

Share
Cette entrée a été publiée dans A la Une. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.