Le boxon

apeSNCF : « À nous de vous faire détester le train ! »  Je ne reviendrai pas sur la situation abracadabrante que vivent les usagers à cause d’une poignée de grévistes fascistes uniquement préoccupés de protéger leurs maudits « avantages acquis », c’est-à-dire un statut qui fait d’eux une caste privilégiée. Dans cette affaire, on constate que les non-grévistes sont en butte aux attaques et aux menaces de personnages vomitifs contre lesquels aucune sanction judiciaire ne sera jamais prise. Les usagers en ont marre, et je m’étonne –et regrette – que des échauffourées n’aient pas lieu entre eux et les crétins qui bloquent tout. En attendant, aussi, la SNCF perd des millions chaque jour ; et comme tout se paie avec l’argent que l’État extorque aux contribuables, ce sont finalement les citoyens dans leur ensemble qui sont lésés.

La bande Soliveau-Mussolinito est coincée dans cette affaire, car la législation européenne impose des modifications structurelles et la libre concurrence ferroviaire, bref : des réformes allant à l’encontre de ce sacro-crétin modèle français dont nous crevons, avec ses pseudo-entreprises à la soviétique. Difficile, donc, de céder aux revendications stupides, sauf en ajustant à la petite cuillère. Pas bon, ça, pour les élections socialistes à venir. Quant à la très fasciste CGT, elle croyait redorer son blason bien pourri, mais elle s’est fait déborder par la base et les trotskystes. À fasciste, fasciste et demi ! En tous cas, une que l’on entend guère glousser pour l’occasion, c’est la Dinde du Poitou. Pourtant elle est, avec son « développement  du râble et de l’énergie » (je trouve que c’est un tantinet un oxymore quand on pense à la transition énergétique destinée à nous appauvrir), ministre de tutelle des Transports. Marrant, non ? La pharaonne doit être gênée aux entournures, faut croire !

Ne parlons pas non plus des incontinents du spectacle, ces rombiers faisant profession de travailler de temps à autre dans des spectacles trop souvent très médiocres subventionnés par l’argent extorqué aux citoyens sous couvert de « culture ». Si les protégés de l’Aurélie devaient bénéficier d’une assurance contre la médiocrité, le gouffre serait abyssal ! Ils veulent bloquer des festivals ? Je m’en fous, les seuls privés de leur train-train sous-culturel seront les bobos qui recherchent les scènes sur lesquelles on sodomise des mouches post-sartriennes. Pas de quoi s’en faire, et voilà une bonne occasion de redresser les comptes d’un régime d’assurance ultra-protectionniste et déficitaire.

Ce ne sont que deux exemples de ce mal français, véritable sida économique et idéologique. Il y en a bien d’autres, en ce moment. Tenez, les taxis : voilà une de ces professions protégées de la concurrence par la loi, comme pas mal d’autres. Un bel exemple de la complicité entre les faiseurs de lois (on ne peut pas dire « législateurs » !) et des groupes de pression professionnels qui se font octroyer des monopoles. Au détriment des usagers, une fois de plus.

Tout cela montre que l’État n’est jamais la solution, mais toujours le problème. Nicola Doze rappelait dans une de ses chroniques que malgré toutes les saloperies (il parle, lui, de peaux de bananes) que l’État foutait sous les pieds des entreprises, celles-ci continuaient tant bien que mal à créer et innover. Et reprenant une boutade de Foch, Nicolas disait que nous étions des lions commandés par des ânes. Très juste (encore que pour les lions, je doute) : mais alors pourquoi ne bouffons-nous pas les bourricots, hein ? Quand on regarde l’écrasante masse de cet état nuisible, on se sent éperdu de désespoir, William ! Comptez le nombre de ministères et secrétariats d’État, à commencer par la culture, le développement du râble, le redressement productif, et j’en passe : vous vous rendrez compte qu’à part trois ministères régaliens (Défense, Intérieur, Affaires Étrangères) et un ministère uniquement (et non plus iniquement) des Phynances, tous les autres ne servent strictement à rien. Pire : ils ruinent le peuple. Leur suppression est nécessaire.

Tellement nécessaire ! Ils se mêlent de ce qui ne les regarde pas : de la vie, de la mort, de la reproduction et de la responsabilité des citoyens. Un exemple : la mère Touraine (son prénom est quelque chose comme « Tournesol », je crois) soi-disant sinistre de la santé, a un projet de l’Oie sur la stratégie nationale de la santé. On se propose de lutter nationalement contre l’obésité. Ben donc ! Ah ! Ce ne sont pas les Nobles Causes qui manquent : cancer, Alzheimer, et maintenant ça. Chaque fois des milliards engloutis sans autre résultat que d’affurer à des fromages. Car la découverte scientifique ne se commande pas avec des sous extorqués et des plans quinquennaux, comme ça, à la volonté des ânes qui gouvernent. Mais bref : un crâne d’œuf ministériel a imaginé de coller sur la bouffe des pastilles de couleur (cinq couleurs) pour indiquer la valeur calorique de chaque aliment. Faut-il être con, quand on sait que, certes il y a malbouffe, mais que la prise de lard dépend aussi très largement du stress social. Comme la consommation de tabac. En gros, libérez la société, et vous aurez moins de gravosses.

S’en fout la mort ! Sauf que là ça coince : vl’a-t-y pas que le sous-ministre de la Recherche (Hi hi hi !) couine que ça risque de faire honte, je cite, aux « classes sociales les plus défavorisées où l’obésité se développe le plus » Quand je parlais de stress social… L’Aurélie, qui a comme on le sait, d’immenses connaissances en économie, suggère : « il faut responsabiliser les hypermarchés de façon à ce qu’ils fassent la promotion de produits pas chers et sains ». Eurêka ! On en a des idées, à la Cul-ture ! L’Agriculture couine : « attention à ne pas stigmatiser (tiens, y avait longtemps qu’on n’avait pas entendu ce verbe idiot !) les produits du terroir, comme les rillettes du Mans. » Et puis le Commerce : « le miel va être étiqueté rouge, et pourtant c’est un produit bon pour la santé. ». Et le Logement : « et le foie gras ? (…) Il ne faudrait pas que son étiquetage porte préjudice à des produits du terroir comme le foie gras pour les marchés à l’export. »  Le Logement s’y connaît en exportations ! Même Montambour : « il faut faire un juste équilibre entre la prévention et la nécessité de laisser le temps à l’industrie de s’adapter. » Ah ben oui, faut ménager la chèvre, le chou et le loup ! Et surtout l’électeur, afin de continuer à péter dans la soie ministérielle.

Et si le ministère de la santé la fermait, au lieu de nous bassiner avec ce qu’il faut ou ne faut pas bouffer (les cinq fruits et légumes par jour seront-ils étiquetés ? Et ce qu’on grignote ? et les zaliments sucrés et salés ?). On boufferait ce qu’on voudrait, avertis des « risques »  la mode (qui n’en seront plus dans dix ans, c’est comme ça). Le sinistère de la Santé, c’est utile comme la Marine à Tamanrasset. Qu’il disparaisse !

Car toutes ces conneries, décidément nous coûtent 54% du PIB, ça commence à trop faire, et il est temps d’éliminer ces parasites budgétivores. Baste ! Ça n’empêchera pas le protectionnisme qui nous ruine en aiguisant les appétits des Bercy-pirates ; un gadget fabriqué à Hong-Kong, introuvable ou trouvable à un prix prohibitif en France, acheté quelque 20 € , se trouve taxé de 23,80 € , soit plus du double du prix d’achat. Relisez ce que Bastiat dit des méfaits de ces pratiques !

Enfin ! Tant qu’il n’y a pas de lions pour bouffer les ânes… Les étatistes auront encore des jours splendides devant eux, et nous irons de Charybde en Scylla !

Raymond

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