Alarme de crocodile

La Pleurniche (small)Vautrin a raison de noter que l’épanchement sentimental a pris le pas, depuis trop longtemps, sur la froide raison. C’est effectivement ce qui relaie la propagande pro-Hamas, et ça marche encore chez les Français ; en fait, ça prouve seulement qu’ils ont encore des yeux pour pleurer, faute d’avoir un cerveau pour penser.

Dès qu’un sproum survient avec une extension un peu collective, les pouvoirs occidentaux se croient tenus d’adopter illico une attitude compassionnelle. Même si les services de l’État sont compétents pour gérer l’affaire, il faut ab-so-lu-ment que quelque président se mêle de « gérer » l’émotion des foules. Il y a des chefs d’État qui répondent au désastre ou à la menace avec les moyens appropriés, et il y a les trouillologues. Lesquels se doublent maintenant de pleureuses.

Soliveau est de ceux-là. Parfaitement incapable de réagir à la crise et au désastre socio-économique, il abandonne la barre pour se consacrer, comme un président de la IIIe, à la commémoration et à la compassion. Là est le problème, car si la Constitution dévolue au premier ministre le rôle de mener la politique de la France, le président est tout de même chef de l’État. On n’attend pas de lui de l’empathie – on ne lui demande pas davantage d’en être dépourvu – mais on voudrait qu’il dirige une politique sur le long terme. Ce qu’il ne fait pas, mais il est vrai qu’il y a eu erreur de casting en mai 2012.

C’est comme ça que quelqu’un qui fait beaucoup de mal à la France pourrait se trouver en posture de Grand Compassé et en position d’être réélu. Car vous allez voir : il va gagner des points immérités à chouiner et à se mêler de tâches que les Pouvoirs Publics sont parfaitement capables d’effectuer sans lui.

Je vais demander au président de m’aider à préparer un lièvre à la royale (il devrait s’y connaître), parce que la recette est vachement complexe et que je déprime en essayant de la mener à bien.

Ah : pour finir, un petit cliché de manifestant d’hier :

 chiens souteneurs du hamas

En d’autres temps, on aurait parlé d’apologie du terrorisme.

Raymond.

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