Vive la Bretagne !

J’en avais rêvé, les Bretons l’ont fait. Je n’y croyais pas, lorsque l’on m’a annoncé la nouvelle, et pourtant un hôtel des impôts a bel et bien brûlé à Morlaix. Le Figaro se fend d’une analyse : « L’incendie du centre des impôts de Morlaix rappelle que l’attaque des symboles de l’autorité de l’Etat est une tradition dans une Bretagne régionaliste et paysanne, terreau propice à la «jacquerie». C’est un peu court !

Sans doute un hôtel des impôts est-il un symbole, celui de la spoliation du peuple par l’État. C’est en tous cas un symbole plus rationnel que la prise d’une forteresse vide en 1789. Mais la formidable agression fiscale que subissent les Français depuis deux ans, et qui s’est concrétisée encore cet automne par un quasi-doublement de l’impôt sur le revenu de certaines catégories de la population, fait que désormais, que ce gouvernement de rencontre le veuille ou non, il n’y a plus de consentement à l’impôt. C’est parfaitement normal, quand on récapitule les ravages de la politique fiscale des socialistes : délocalisation d’entreprises, fermetures d’entreprises, non-investissement dans la création d’entreprises, augmentation considérable du nombre d’expatriés, réduction drastique du pouvoir d’achat, fermeture consécutive du marché intérieur, explosion du chômage.

Alors, messieurs du Figaro, ce n’est plus de « jacquerie » qu’il s’agit. Vous employez avec condescendance ce terme pour tenter de cacher la merde-au-chat sous le tapis, c’est-à-dire en essayant de faire passer les Bretons pour des demeurés de l’Histoire, de peur de la contagion dans toutes les parties de la France. Mais ne vous faites pas trop d’illusions : un seuil vient d’être franchi, et la fin du régime est programmée. Il y aura très probablement ailleurs d’autres actions contre les « symboles » de l’État, car les Français ressentent dans leur vie les effets de la spoliation étatique. Spoliation perpétrée en pure perte, car l’argent extorqué ne pourra jamais remplir le tonneau des Danaïdes fiscales.

Le gouvernement de rencontre, en effet, a décidé de ne rien faire. Les illusions nées au lendemain du remaniement-bidon, avec la promotion de Macron au rang de ministre se sont très vite envolées. On sait désormais que les socialistes ont décidé de ne rien entreprendre des réformes structurelles indispensables à la relance de l’économie. Il n’y aura que l’entretien de l’illusion de l’État nounou mais gabelou pour essayer d’acheter par la dette et l’impôt la paix sociale. Mais le système est au stade de la ferraille, il ne peut plus fonctionner. On enterre un à un les dossiers les plus délicats, de peur de se brûler. Et on lance des mesures démagogiques.

Parmi celles-ci, la disparition d’une tranche d’impôt sur le revenu. On sait que désormais, moins de la moitié des contribuables paieront cet impôt, et l’on jure la main sur le cœur que l’impôt n’augmentera pas pour eux. Mais, franchement, socialistes, êtes-vous assez stupides pour vous imaginer que les assujettis à l’impôt vont vous croire ? Ce sont eux qui vont injustement, une fois de plus, payer pour les autres. Car l’État n’est pas gratuit, et puisqu’il n’est plus question de réduire drastiquement ses dépenses, il vous faudra bien encore spolier les classes moyennes déjà en voie de paupérisation. Êtes-vous fous ? Je crois que oui ! La démagogie va nécessairement de pair avec la spoliation : ce sont des vases communicants. Vous espérez donc, gangsters que vous êtes, acheter votre réélection en 2017 avec de l’argent volé à la Nation, avec la ruine de l’économie. Salauds !

Citoyens ! La révolte des Bretons nous montre que désormais l’heure est à l’action. Il n’est ni normal ni moral qu’une partie de la population soit privée de citoyenneté en ne participant plus à l’impôt, il n’est ni normal ni moral qu’une autre partie soit écrasée d’impôts pour compenser le manque à gagner. La « remise à plat » annoncée de l’impôt n’aura jamais lieu de la volonté des socialistes : c’est au Peuple de l’imposer. Et s’il faut un objectif immédiat, imposons le système de l’impôt à taux unique (flat-taxe) payé par tous les citoyens. Rendons aux travailleurs la totalité de ce qu’ils gagnent à produire des richesses, en les laissant libres de souscrire à des mutuelles de sécurité sociale et de retraite. Finissons-en avec la confiscation étatique. Finissons-en avec le socialisme !

Vive la Bretagne !

Raymond