On ne sait pas assez la vertu du silence et de l’absence. Tandis que des milliers de naïfs marchaient derrière les têtes couronnées, les hypocrites et les scélérats, le temps semblait soudain battre au rythme des pousses du blé d’hiver, au tempo des prairies, à peine perturbé par l’aboiement lointain de quelque chien ou le coup de fusil d’un chasseur. Et un soleil hivernal changeait les couleurs du monde. Loin, bien loin, des marcheurs vociférant prisonniers de l’illusion d’une unité décrétée depuis l’Élysée, je m’étais réfugié dans mon coin de lecture, pour oublier la nausée. Il n’y a pas de téléviseur chez moi : ce serait une fenêtre ouverte sur la catastrophe du monde, et un sujet inépuisable de mauvaise humeur.
« Je n’ai jamais eu de chagrin qu’une heure de lecture n’ait dissipé ». Peut-être l’auteur des Lettres Persanes aurait-il eu une expérience différente de nos jours, en tous cas, bien calé dans un fauteuil, j’ai lu. M’attendaient sur la petite table de teck le Houllebecq nouveau – je ne sais pas si finalement je le lirai tout de suite : cet homme a peur -, Les Théories du genre, ou le monde rêvé des anges, de Bérénice Levet, et L’identité malheureuse de Finkielkraut. On ne lit pas si on parcourt superficiellement et à toute vitesse un ouvrage : il faut lire la plume à la main, les marges sont faites pour cela, s’arrêter pour penser, revenir en arrière si nécessaire. Toutes choses que ne permettent guère les encolpions technologiques d’aujourd’hui.
Il est des lectures lénifiantes. Ce n’est pas le cas de l’ouvrage de Bérénice Levet, ni de celui de Finkielkraut. On y décortique, avec un soin d’anatomiste, les perversions de l’idéologie contemporaine et les violences faites à notre société par une immigration dont on peut dire, pour le moins, qu’elle pose d’énormes défis et suscite des inquiétudes légitimes. Voilà qui nous ramène à ces foules piétonnières et moutonnières que j’aurais aimé oublier un moment.
Car cette unité de façade, qui doit en ce moment faire l’objet d’autocongratulations chez les philistins, volera en éclats dès demain en même temps que les folliculaires afficheront des « unes » tonitruantes. La caste politique et les médiastres, ses valets, vont continuer à ne parler de rien, c’est-à-dire à éluder toute réflexion sur les causes des drames, à refuser d’appeler les choses par leur nom, à clouer au pilori tous ceux qui montreront quelques velléités de pensée hors du politiquement correct. Mais j’espère qu’une rupture s’est produite, que les discours spécieux des politiques duperont de moins en moins de citoyens, et que les vrais responsables seront châtiés. Il faut terroriser les terroristes, certes, mais aussi terroriser les politiques.
Sacha
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Chez Books on Demand (BoD)

Excellente approche anthropologique de l'immense différence entre les femmes Russes et les horreurs quérulentes à cheveux bleus de chez nous.

Livre truculent, dont il faut retirer " la substantifique mœlle". Lorsque tout fout le camp, que faire ?
À lire pour rire et réfléchir !
Très instructif. À méditer !
D'où viennent-ils ? Qu'ont-ils vu ? Quel est le combat ?
Pensée et testostérone !



Insigne des Masques Jaunes :
adoptez-le, portez-le !






Bon ! À vos portefeuilles !





ASSEZ DE BARBARIE !!!

et toutes les formes de fascisme dont le socialisme.
Notre "antikons" a le droit d'aînesse :)
Que de tels mouvements naissent chez nous et dans toute l'Europe !