Pyrrhus et pragmatisme

citadelle (small)Comme prévu, après une campagne dite « tendue », avec interventions multiples des caciques du Parti Spoliateur, la propagande échelevée des médias à la botte, et le déplacement de Son Excellence Valls, le candidat du système a été finalement élu. Mais vraiment de justesse : 863 voix de différence, cela fait une « courte tête » comme on dit sur les hippodromes. Ou une victoire à la Pyrrhus selon la candidate FN. C’est-à-dire une victoire dont le coût est tel que le vainqueur n’a pas vraiment à pavoiser : c’est presque une Héraclée. Plutarque, relatant le rapport de Denys d’Hallicarnasse : « Tandis que, comme une fontaine s’écoulant continuellement de la ville, le camp romain se remplissait rapidement et abondamment d’hommes frais, pas du tout abattus par la défaite, mais gagnant dans leur colère une nouvelle force et résolution pour continuer la guerre. » Avis aux socialistes !

On dirait bien que les deux partis-frères ennemis, malgré l’ignoble récupération du 11 janvier, sont en mauvaise posture. Il est vrai que les tonitruances hollandiennes ont un temps fait oublier toute la malfaisance d’une politique menée depuis trois ans, mais enfin les faillites, le chômage, les impôts et taxes continuent à massacrer le pays, et malgré les aboiements et jappements des médias, le brave citoyen confronté à la situation n’est tout de même pas favorablement disposé vis-à-vis de ses bourreaux. Le malfaiteur de l’Élysée espère pourtant bien amadouer ce brave pedzouille de citoyen ; le but de toutes ses manœuvres, depuis le 7 janvier, c’est d’arriver en seconde position en 2017 derrière Le Pen Marine, ce qui lui permettrait d’espérer un nouveau triomphe à la Pyrrhus.

Triomphe qu’il devrait d’abord à un retour sur investissement. Il flatte la population immigrée, et prioritairement les musulmans. Je ne reviendrai pas sur le « padamalgam » dénoncé un peu partout sur les sites de réinformation et chez-nous même. Celui-ci sera sans doute suivi d’oukases liberticides interdisant le blasphème et la critique de l’islam. Il y a « mieux », c’est-à-dire pire, c’est le « vivre ensemble » qui entérine la politique du remplacement de population. Faisant fi du vieux rapport Obin, lequel signalait avec insistance la montée du communautarisme, le socialisme feint de croire que l’explosion du djihadisme en France serait la conséquence de la « haine » et de « l’apartheid » (Hollande parle « d’exclusion ») dont seraient victimes les malheureux musulmans en France. C’est la tactique du gant retourné. Ils feignent d’ignorer que l’islam interdit à tout membre de la oumma de s’intégrer dans une société non musulmane ; le communautarisme, l’apartheid, est de facto l’œuvre des musulmans eux-mêmes, mais cela ne doit pas être dit. Au lieu de la vérité, on prétend obliger les « souchiens » à cohabiter avec les allochtones. Les « lois » socialistes obligent les municipalités à arranger 25% de logements sociaux à l’usage des immigrés, avec tout le confort aux frais des contribuables. Á cela s’ajoute la « discrimination positive », qui n’est rien d’autre qu’une politique raciste.

Bien entendu, cela ne peut pas fonctionner, car le choc des cultures est trop violent pour que les autochtones puissent supporter les allochtones, et pour obliger les premiers à cohabiter avec les seconds, il faudrait, comme le dit Zemmour, mettre aux autochtones un Kalachnikov dans le dos. Hollande le sait, lui qui voit ses propres « bobos » (ou bobonobos) passer leur temps à fuir leurs soi-disant « protégés ». Mais ce qui compte n’est pas un impossible résultat, c’est l’effet d’annonce sur la population immigrée et les « céfrans » de papier, qui voteront nécessairement pour lui. La « politique de la ville », c’est cela : des milliards gaspillés pour assurer la pérennité d’un socialisme mortifère en achetant les trublions.

Triomphe qu’il devrait ensuite à l’extrême médiocrité du parti-frère ennemi, l’UMP, qui ne se distingue guère de son parti spoliateur. On a peine à les distinguer : même éclatement en tendances, avec un compromis boiteux baptisé « synthèse », même eurolâtrie, même étatisme, même obstination à caresser l’islam dans le sens du poil, même veulerie. On comprend que certains préfèrent l’original à la copie. On ne comprend pas que les vrais gaullistes, les vrais bonapartistes, les vrais libéraux, ne fassent pas sécession. Qu’ont à faire des gens conscients et probablement capables comme Guaino,  Mariton, Wauquiez, avec des andouilles du style NKM ou Pécresse, un vieux traître comme Juppé, un agité du bocal comme Sarkozy ? Il faudrait peut-être que ces gens capables pensent un peu à la France. Guaino se dit écœuré par l’UMP ? Mais qu’il quitte ce parti de radsocs new-look ! Car un parti de notables, ce n’est rien de mieux qu’un PS totalement coupé des problèmes des citoyens.

Il est donc nécessaire, dans l’intérêt de la France, que d’une scission de l’UMP naisse un parti patriote, qui n’aurait pas horreur de s’allier ponctuellement avec le FN, car le grand danger n’est pas celui d’un renversement de la République – personne n’y songe – mais l’étouffement de la démocratie d’une part (et c’est ce que fait le PS sous les dehors patelins du « changement de civilisation » cher à Taubira) et l’asservissement définitif à l’Europe des technocrates de Bruxelles, eux-mêmes à la remorque de l’impérialisme US. Que naisse donc un véritable parti de droite intransigeant sur l’indépendance nationale, l’immigration, le respect de nos valeurs et de notre histoire, la démocratie référendaire.

Nous sommes condamnés au pragmatisme. Il faut en finir avec cette situation en beaucoup de points semblable à celle qui prévalait à la fin de la IIIe République, la tyrannie des « notables » prompts aux combinaziones mais propres à rien et responsables de la défaite de 1940. Le grand parti national-libéral auquel nous rêvons est encore, et je le crains pour longtemps, en-deçà de l’horizon. Il avancera tout de même, lentement mais sûrement. Seulement il y a urgence, et le premier objectif est de se débarrasser des socialistes, des escrologiques, des staliniens. Cela ne veut pas dire que tous les moyens sont bons pour y parvenir, mais au moins pourrions-nous nous entendre a minima avec ceux qui partagent avec nous les aspirations minimales que j’ai exposées plus haut.

Faute de quoi, nous devrons subir encore sept ans l’épidémie de peste socialiste, au risque d’en mourir à coup sûr.

Sacha

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