À confirmer

valls-a-marion-marechal smallJe ne connais pas les chiffres exacts que publiera le ministère de l’intérieur. Je n’ai pas non plus suivi une de ces affreuses « soirées électorales » où les margoulins essaient de transformer une défaite en victoire. Il me suffit de connaître deux faits : comme prévu, l’abstention a été importante, et comme plus ou moins prévisible, le FN progresse considérablement.

En fait, l’abstention pourrait montrer qu’une grande partie du peuple n’a pas jugé bon de se déplacer pour introniser l’un ou l’autre des partis politiques. La confusion consécutive à la couture hâtive et complètement électoraliste de grands pans du territoire n’a peut-être pas été étrangère au phénomène. On peut toujours épiloguer. Il n’empêche : voilà un sondage en vraie grandeur, et le résultat de ce sondage, difficilement contestable, est premièrement qu’une majorité de Français souhaitent se débarrasser des socialistes. Deuxièmement, que le parti-frère du PS, surnommé l’Herpès, ne fait pas autant d’adeptes que le souhaiterait son sautillant leader plein de duplicité. Troisièmement, qu’il semble qu’une majorité de citoyens trouvent chez le FN une politique conforme à leurs vœux, diamétralement opposée à l’europhilie atlantiste, à l’immigrationnisme, à la démission de l’État face à ses rôles régaliens, à l’abandon dans lequel la caste laisse le peuple souffrant de ses foucades politiques.

Dans notre système à deux tours, assez absurde, la période entre le premier et le second tour est celle des coups bas, trahisons, magouilles, combinaziones de tout poil. Pour la caste, le tout est de limiter les dégâts et de conserver –fût-ce au prix d’une « alternance » de façade- son couvert au grand banquet payé par le contribuable. Il faut bien «changer de civilisation » comme dirait Bitaura, et réaliser les vœux de la Trilatérale. Traduisons en termes crus : il s’agit de prolonger le fascisme objectif sous lequel nous succombons. Et pour sauver le fascisme, on va hurler au fascisme.

Voilà que tout soudain de mauvais Français seraient passés du côté obscur de la Force. C’est, par exemple, l’esprit du commentaire éructé par le repris de justice Cambadélis. Mais l’on trouve, hélas, cette même métaphore chez des libéraux aveuglés par l’euro-atlantisme. Quelle naïveté ! Posons-leur tout de même la question : où est la lumière, dans les ténèbres que vous imposez au peuple ? Serait-ce l’invasion forcenée de l’Europe imposée par Frau Merkel et s’étendant par la vertu nocive du traité de Schengen ? Serait-ce cette monnaie de singe qu’on appelle « euro » ? Serait-ce le parlement-croupion de Bruxelles et la dictature des commissaires eurocrates ? Serait-ce, chez nous, la fermeture d’entreprises écrasées de charges, le chômage ? Serait-ce l’arrogance musulmane et la terrible menace du djihad islamique ? Serait-ce le déni systématique de démocratie ? Serait-ce la pensée unique politiquement correcte et la culpabilisation ?

Allons ! Les ténèbres, le côté obscur de la Force, ce sont eux. Mais cédant à la panique, ils brandissent la menace de 1933 ! Les voilà, une fois de plus, prêts à refaire le coup du Frente Popular. Marine, Marion : tous contre elles ! C’est d’un ridicule ! Et aujourd’hui, il est prévisible que cela n’effraie que les imbéciles. Non que nous marchions vers la Lumière : le destin de la politique est d’errer dans les ténèbres. Mais il y a des ténèbres plus épaisses que d’autres : nous essayons d’en sortir. Qu’aucun gauchiste ne serve sa propagande débile devant moi : je lui casserai la gueule.

Bon : l’important est de confirmer le désaveu au second tour. Ne pensons pas encore à 2017, de l’eau aura coulé sous les ponts d’ici-là, et peut-être encore du sang : par l’action des tueurs d’allah et l’ignominie de leurs complices. Laissons brailler et défiler les fascistes qui se disent anti-fascistes : c’est du vent de panique, pas davantage.

Sacha

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