Socialisme : à court d’arguments

Campagne« C’est la panique, voilà les Trolls ! », refrain d’une chanson inspirée des bandes dessinées, conviendrait mieux à l’état agonisant des socialistes que le « ohé la gôche » inspiré des sept nains. Mollusque 1er peut toujours, nonobstant le pire bilan de tous les régimes républicains, espérer par manigances dégoûtantes et démagogie effrénée préparer une campagne triomphale pour 2017, le fait est que les socialistes commencent à quitter le pédalo et que ceux qui restent contre vents et marées sont complètement à court d’arguments pour défendre le candidat.

En témoigne un document que m’a transmis un ami lecteur. C’est une « lettre » distribuée aux électeurs par une dame député socialiste d’une obscure circonscription de la Haute-Vienne. Ce qui fait l’intérêt de ce poulet, outre son vide argumentaire, est que la Haute-Vienne est depuis des lustres une terre votant indécrottablement à gauche, et que par conséquent un député socialiste ne devrait pas avoir a priori d’angoisses quant à sa réélection. Or le fait même qu’à un an du verdict un député essaie de justifier les méfaits de son chef témoigne d’un profond désarroi.

Le plaidoyer commence ainsi : « Lors de sa campagne électorale pour la présidentielle de 2012, François Hollande ne se faisait sans doute par trop d’illusions sur la possibilité de résoudre en peu de temps l’ensemble des problèmes économiques, sociaux et environnementaux laissés en héritage par ses deux prédécesseurs, et surtout par le dernier d’entre eux. » D’entrée de jeu, on reconnaît implicitement que Mollusque 1er a échoué, mais le pauvre entreprenait une tâche d’une telle ampleur qu’il lui fallait bien plus d’un quinquennat pour la mener à bien ! Procédé habituel et lâche : c’est la faute à Chirac et surtout à Sarkozy. Nous ne nierons pas que Sarkozy, disposant pourtant d’une confortable majorité, n’a pas fait les réformes nécessaires, a conservé le désastreux « modèle social » qui nous ruine, a déstabilisé la Libye, nous a trahis avec le traité de Lisbonne et l’Otan. Mais au fond, un député socialiste est bien mal placé pour charger ainsi Sarkozy, car Hollande n’a fait que suivre la même ligne, tout en amplifiant les effets désastreux de celle-ci.

« À cette époque, l’embellie économique américaine ainsi que la bonne tenue des pays émergents l’ont conduit à abandonner sa prudence habituelle et à parier sur un redressement rapide de notre pays », poursuit la donzelle. Magnifique ! Quand on relit le manifeste du Bourget, on prend conscience que le programme de Mollusque 1er : aggravation phénoménale de la pression fiscale, poursuite de la politique de prébendes (le « social »), accélération de la consommation étatique, comportait tous les ingrédients pour ne pas profiter de cette « embellie économique » fabriquée de tous chiffres par l’administration Obama. Ce n’est pas grave : l’important est de bien montrer que Hollande est une vi–ctime … de la situation économique mondiale ! Alors bien entendu : « mais la reprise économique s’est fait attendre et donc ses effets positifs sur l’emploi et les comptes sociaux ont tardé. » En effet : la France, précisément à cause des tares de la politique socialiste, a été constamment en retard lorsque, de temps à autre, de timides embellies économiques ont profité à d’autres pays, et surtout à ceux qui ont suivi une politique exactement opposée à celle de Hollande. Vient un aveu étrange chez une partisane de l’étatisme échevelé : « L’économie ne se dirige pas administrativement et très difficilement politiquement. » Quelle découverte ! Si l’on avait évité de décréter « administrativement » et de blâmer « politiquement » les entreprises, c’est-à-dire si l’on avait pratiqué une politique libérale, nous n’en serions pas là.

Suit un magnifique morceau de bravoure : « Le président et son gouvernement et dans une certaine mesure les parlementaires de sa majorité sont accusés de tous les maux ; » Calimero, nous voilà ! C’est vraiment trop injuste ! Nous voulions si bien faire ! Tenez, nous avons même marié les homos, nous avons fait partir hors de nos frontières les vilains capitalistes exploiteurs et tout et tout… ! Or nous n’y sommes pour rien ; car : « souvent beaucoup oublient que la santé économique de la France dépend d’abord de ses grands entrepreneurs – qui d’ailleurs sont plus prompts à demander des avantages qu’à bien gérer-, des choix stratégiques européens et surtout de l’économie mondiale. » Il manque à ces causes le réchauffement climatique ! Évidemment, si Hollande à foiré, c’est la faute à ces affreux patrons capitalistes, qui demandent qu’on les laisse travailler et que l’on révise l’ubuesque code du travail, c’est la faute à l’Europe (tiens tiens… !) et surtout à la crise mondiale. Je vous le dis, braves crétins d’électeurs : notre Chef bien-aimé n’y est pour RIEN ! Ne nous jugez pas sur notre bilan : qui êtes-vous, pour juger ? C’est NOUS, socialistes, qui détenons la Vérité.

Passons sur deux ou trois platitudes, dont l’idée imbécile que si la croissance est en « légère augmentation » (selon des chiffres bercyques truqués), « cela doit mécaniquement s’accompagner d’une baisse du chômage » ; sauf qu’en quatre ans, des centaines de milliers de PME ont disparu, que le tissu productif est dévasté, et qu’on importe du tiers-monde une population sans qualification aucune, entièrement à la charge du « social », menaçante de surcroît. La mécanique, Madame Catherine Beaubatié, est un peu cassée ! L’augmentation de croissance, si elle était bien réelle (il est vrai que le gros Cambadélis prétend qu’on ne la voit pas !) ne se ferait qu’en dépit de ces « réformes certes quelques fois incomprises, controversées et même récusées par certains… » Je me demande si ces « certains » vise « la droite » ou « le patronat » ou les nuits de boue et les parlementaires socialistes frondeurs. Mystère. Là où j’approuve le constat, c’est que de toutes ces « réformes » antédiluviennes, « aucune n’a sacrifié notre modèle social ; elles l’ont sauvegardé, voire renforcé. » C’est précisément ce que nous leur reprochons : l’assistanat ruineux qui décourage le travail ! Ce « modèle social » doit être totalement démantelé.

La conclusion témoigne autant du cynisme socialiste que de l’absence de logique : « Pour juger une politique, il faut comparer ce qui a été accompli et ce qui aurait été fait par d’autres, c’est-à-dire un Président, un gouvernement et une majorité de droite. » Autrement dit : comparez un bilan, désastreux certes, mais bien réel avec le bilan que vous pourriez imaginer avoir obtenu un gouvernement de droite qui, de toute façon, n’est pas au pouvoir ! Là, permettez-moi de me délecter de la stupidité de l’argument. Voilà qui montre sans détour la vacuité des plaidoiries en faveur de Mollusque 1er, candidat à un autre quinquennat désastreux. Certes, « c’est vous qui en conscience serez les juges ». Oh mais nous autres, nous jugeons sur pièces, pas sur des spéculations. Hollande est indéfendable et doit partir à la poubelle de l’Histoire.

L’affaire n’est pourtant pas pliée pour autant, hélas. Lorsqu’on constate la réclame faite en faveur d’un Ali Juppé comme présidentiable de la « droiche », on se dit que la France n’est pas sortie du bourbier. D’autant moins que l’entêtement stupide de Le Pen Marine à suivre la mouvance du sieur Philippot plutôt que la ligne politique raisonnable de Marion compromet désormais ses chances. Le peuple -qui est majoritairement de droite, désormais- risque d’être une fois de plus déçu et soumis à la violence de la caste, avec la ruine définitive et la charia pour horizon. Nous essaierons, à Béziers, de redresser la barre. Avec l’aide de la Bonne Mère et de Jehanne !

Sacha

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