C’est ainsi : faute d’arguments politiques, faute de projets, le barnum électoral se résume à des déclarations démagogiques, fracassante et vaines, et à des coups bas. Je n’ai aucune tendresse pour M. Fillon, candidat européâstre, même si sa verve électorale le conduit à tenir des propos sur l’islamisme qui rencontrent quelque peu mon point de vue. Cependant, si je reviens sur ce que le Propagandastaffel appelle, en se léchant les babines, « le Pénélope Gate », c’est pour mettre les points sur les « i ».
L’affaire est montée en épingle par les médias de propagande, alors qu’ils sont étonnamment discrets sur le fait que Macron ait barboté sans aucun scrupule dans les frais de représentation de son ministère pour régaler ses soutiens et futurs complices. Le cas des « emplois » de Mme Fillon est présenté comme plus grave, comme si, en quelque sorte, un délit serait apprécié quantitativement plutôt que qualitativement. Or, comme nos maîtres d’École nous le faisaient jadis noter sur nos cahiers, en conclusion d’une leçon de morale, « qui vole un œuf vole un bœuf. ». En l’occurrence, la prévarication, ou concussion, l’abus d’une fonction pour percevoir des fonds publics à titre personnel ne se mesure pas, formellement, à l’aune des sommes accaparées.
Mais c’est une aubaine pour la caste politico-médiatique qu’un Canard -qui n’est pas sans mérite, mais non dépourvu d’idéologie- révèle un petit scandale permettant aux pharisiens de faire des gorges chaudes : « cinq-cents mille euros, vous pensez ! » « Emplois fictifs ! ». À côté, les 96 000 euros (selon mon calcul) barbotés par la baudruche des médias, Macron, ce n’est que de la petite bière, dit-on, alors n’en parlons pas.
L’affaire vient trop à point nommé pour ne pas être une manœuvre politique vicieuse : la « belle alliance populaire » se couvre de ridicule, et pour sauver la gauche, il faut tout simplement faire un croc-en-jambe à Fillon. Il est impossible, à l’heure où j’écris, d’identifier le (ou les) sycophante(s) qui ont mouchardé l’affaire. Et probablement ne saurons-nous jamais qui est à l’origine de cette tempête dans un verre d’eau. Cui bono ? En fin de compte, toute la caste politique est suspecte. La gauche, cela va de soi, est directement bénéficiaire, surtout Macron, de l’opprobre que les médias font peser sur les Fillon ; en sus, le président de l’assemblée, Bartolone, socialiste à préférences macronnistes, est bien placé pour accéder aux comptes de cette peu vénérable institution. Mais la droite molle également est suspecte. Il y a certainement des aigris cherchant vengeance : Ali Juppé, Morfalou Sarkozy. Allez savoir si une Dati ne se venge pas que Fillon lui ait préféré la bobo gauchiste NKM ? N’excluons pas le FN : qui dit qu’un phillipopotain zélé n’ait pas jeté la peau de banane ? À vrai dire, j’en doute, car une déconfiture de Fillon propulserait Macron au pouvoir en vertu du trompeur « pacte républicain » ; mais un faux calcul n’est pas inimaginable.
Il est vrai que si Mme Fillon ne peut produire tous les documents, toutes les scories qu’un attaché parlementaire sécrète en quelque dix-neuf ans d’activité, les chats-fourrés, pour une fois très prompts à se saisir de l’affaire, auront beau jeu de qualifier un délit d’« emploi fictif ». De toute façon, le mal est fait, il reste à le faire ramper, cheminer, s’enfler jusqu’à devenir un chorus universel de haine et de proscription. Soit : en France, on appelle cela : « politique ». Il y a de quoi avoir honte de la république ! Mais, même en faisant fi des couinements pharisiens, remarquons tout de même que « la femme de César ne doit pas être soupçonnée » : si elle l’est, César lui-même est éclaboussé.
Mais notons que pratiquement tous les impétrants au rôle de César sont douteux. Selon Le Figaro (2014), 20% des députés de la peu honorable assemblée emploieraient un membre de leur famille, pourcentage sans doute inférieur à la réalité : le népotisme se porte bien sous la république, puisque 52 épouses, 28 fils et 32 filles étaient pris en compte lors de l’enquête. En l’occurrence, les députés font le règlement pour eux-mêmes afin de n’avoir pas de comptes à rendre. De toute façon, ils ne rendent jamais de comptes sur rien. Tenez : Bartolone a bien été sommé de justifier l’emploi parlementaire de son épouse : il a répondu, cynique, qu’il avait épousé sa collaboratrice et non employé sa femme. L’énergumène est par ailleurs en proie à une enquête judiciaire concernant une affaire d’emploi fictif au conseil général de Seine-Saint Denis. En réalité, les emplois fictifs sont une constante de la vie de la caste politique, pour toutes raisons : népotisme, clientélisme, chantages etc… Vérifiez ! Nous en sommes là !
Pour revenir aux prétendus « représentants du peuple » qui se servent, rappelons qu’ils touchent la bagatelle de 12 000 € par mois plus l’enveloppe destinée à payer leurs attachés. Un bon petit plaçou, en somme, qui explique l’avidité à briguer les suffrages d’un Peuple sans cesse roulé dans la farine par tous ceux qui le trahissent et le maltraitent sous couvert de députation. Ajoutons à cela qu’il y a un an, on a révélé que quelque quatre-vingt hauts responsables de l’assemblée et du sénat palpaient un revenu « supplémentaire » appelé « indemnité de fonction ». Ce qui représente globalement un million d’euros par mois pour le sénat et un demi-million pour l’assemblée. Ah ! Que la vie de parlementaire est belle ! Bref : la caste politique est totalement corrompue et bien peu sont ceux qui dans ce panier de crabes sont honnêtes et innocents.
Cela n’empêche pas les crabes de revenir aux affaires, après s’être fait pincer par les chats-fourrés et avoir purgé une peine : Chirac, Juppé, Cambadélis, Désir et autres. À croire que dans la France d’aujourd’hui, il faut être passé par la case prison pour accéder aux plus hautes fonctions. Cela, le Propagandastaffel n’en souffle jamais mot, ou alors en douce, comme les mentions légales en petits caractères illisibles sur les contrats ou les « conseils » du ministère de la maladie débités en accéléré après une annonce publicitaire.
En somme, l’affaire Fillon n’a rien d’extraordinaire, malheureusement. Ce qui est inacceptable, c’est cette corruption généralisée qui fait que des garnements parfaitement complices se font des crocs-en-jambe sournoisement et prennent des airs innocents d’angelots. Il est vraiment regrettable que la Roche Tarpéienne ne soit pas assez proche du Capitole, ou, si vous préférez, que les fourches patibulaires et les bois de justice ne s’élèvent pas qui aux croisées des chemins, qui sur les places publiques, pour châtier cette caste corrompue. Il faut maintenant que le Peuple prenne conscience qu’il ne peut en aucun cas déléguer son pouvoir souverain à des parlementaires : la voie à suivre est celle de la démocratie directe, le parlement uniquement chargé de détails techniques devant être étroitement surveillé et les délégués ayant à rendre compte de leur gestion. Sur leurs biens et sur leur vie.
Sacha
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Chez Books on Demand (BoD)

Excellente approche anthropologique de l'immense différence entre les femmes Russes et les horreurs quérulentes à cheveux bleus de chez nous.

Livre truculent, dont il faut retirer " la substantifique mœlle". Lorsque tout fout le camp, que faire ?
À lire pour rire et réfléchir !
Très instructif. À méditer !
D'où viennent-ils ? Qu'ont-ils vu ? Quel est le combat ?
Pensée et testostérone !



Insigne des Masques Jaunes :
adoptez-le, portez-le !






Bon ! À vos portefeuilles !





ASSEZ DE BARBARIE !!!

et toutes les formes de fascisme dont le socialisme.
Notre "antikons" a le droit d'aînesse :)
Que de tels mouvements naissent chez nous et dans toute l'Europe !