Pragmatisme

macrontage-smallNotre Camorra a examiné les 144 propositions de Mme Le Pen. À vrai dire, nous en comptons 163, car certaines sous-propositions ont une importance fondamentale. Vous trouverez ici notre décompte avec un tri : d’accord, réserves, pas d’accord.

À la louche, nous comptons 122 items avec lesquels nous sommes d’accord ou même très d’accord (74 %), 9 à propos desquels nous émettons des réserves (5,5%) et 32 avec lesquels nous sommes totalement en désaccord profond (19,63%). Cela semble presque plébisciter le programme… MAIS…

Il est évident que nous autres patriotes, ne pouvons qu’approuver les mesures visant à rétablir la souveraineté nationale, la maîtrise des frontières, le privilège de battre monnaie, la sécurité intérieure, l’arrêt de l’invasion, la défense nationale, les baisses d’impôts sur les sociétés et les ménages, le recours systématique au référendum, etc… De même, libéraux, nous savons qu’en ces temps de mondialisation dérégulante échevelée, il faut faire comme le Président Trump, pratiquer un « protectionnisme intelligent » contre la folie des monopoles apatrides. Tout ceci justifiera notre vote pragmatique au premier tour de l’élection, car outre qu’il faut absolument barrer la route à Macron le mondialiste, les candidats patriotes comme M. Dupont-Aignan, malgré leurs mérites, ne feront que disperser des voix, et cette dispersion profiterait à la baudruche médiatique.

Cependant, réserves et désaccords portent en tout sur plus de 25% du programme. Or, si l’on analyse de près les propositions sur lesquelles portent ces désaccords, on se rend compte qu’elles ne peuvent que choquer des nationaux-libéraux. En effet, elles relèvent d’un étatisme – qu’on l’appelle « colbertisme » ou « jacobinisme » – que malheureusement partagent bien trop de nos citoyens tombés dedans dès l’enfance. Autrement dit : le programme veut nous donner les moyens de l’indépendance politique et de la souveraineté, mais il en obère les moyens économiques, comme si l’État était la solution de tous nos maux, alors qu’il en est, lorsqu’il sort de ses rôles régaliens, l’une des causes les plus efficientes. C’est ainsi que l’on prône des mesures d’assistanat, que l’on prétend légiférer sur l’âge des retraites, le temps hebdomadaire de travail, la sécurité sociale, sans comprendre que la première condition est de rétablir l’autonomie et la responsabilité des citoyens, c’est-à-dire de les laisser maîtres de leurs assurances, de leurs engagements. Par exemple, il est aberrant de conserver des systèmes par répartition (retraites, santé) portant intrinsèquement les conditions de leurs échecs.

Bref : nous sommes loin, très loin du compte -selon nous nationaux-libéraux, s’entend. Et le pays aussi, par voie de conséquence. L’important pour l’heure est de bloquer dès le premier tour la gouape médiatique représentant les monopoles mondialistes. Alors ne faisons pas la fine bouche. Si par bonheur nous retrouvions bientôt l’indépendance, nous règlerions nos comptes plus tard. Entre Français.

Sacha

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