Au jardin !

chevre-en-marcheJe suis redescendu au jardin ce matin, et y resterai piocher le liseron qui a profité des orages du début de la semaine pour à nouveau étendre ses vrilles maudites. Travail sans fin, mais pas sans gloire ni raison. Ayant commencé la lecture de Cosmos de Michel Onfray, je suis conforté dans cette pensée : la culture est l’art d’apprivoiser la nature. Je le savais déjà, mais il est utile de l’entendre par ailleurs.

Point de vote, donc, car dans cette circonscription rurale les candidats résiduels sont d’une part une jolie frimousse de jeune macronique, pour qui en dépit de sa beauté je ne saurais voter, et d’autre part un jeune homme du parti LR auquel je ne peux pas faire confiance. J’espère que partout où se présenteront des cas semblables, mes concitoyens agiront comme moi pour renforcer le rejet et la délégitimation de l’assemblée macronique. En pure perte, j’en conviens, car d’autres formes plus musclées d’éradication de la mauvaise herbe du jardin de France conviendront mieux lorsque l’heure sonnera.

Deux rumeurs me sont parvenues aux oreilles cette semaine. La première est que la bobête NKM aurait été « agressée » (plutôt verbalement que physiquement, semble-t-il) par un citoyen mécontent. La drôlesse, qui, on s’en souvient, n’hésitait pas à rouler des mécaniques médiatiques en se faisant photographier en banlieue la clope au bec et les mains dans les poches dans une posture de racaille théâtrale, serait tombée en digue-digue. Mon Dieu, que voilà une horreur, de quoi mobiliser un premier ministre et une bande de journaleux propagandistes ! On voit bien que c’est une réaction de l’entre-soi bobo, une réaction de tafioles bien dans l’air du temps. Ces mazettes-là n’ont pas connu les réunions politiques d’antan où l’on échangeait passionnément des horions. C’était sain, et on finissait par se réconcilier au café du village.

On dirait bien que la violence directe revient en politique. À vrai dire, elle a toujours été là avec les spoliations, les extorsions judiciairement assistées, les radars fiscaux, les attentats islamiques etc… Mais en-dehors du cas ridicule de la bobête ci-dessus, j’apprends que la maire de Montfermeil a lui été réellement blessé par une racaille. « Le maire de Montfermeil, Xavier Lemoine, a été renversé mardi soir par un voyou devant l’hôtel de ville. Alors qu’un groupe de voyous s’attelait à un rodéo incessant devant la mairie, des policiers municipaux et le maire ont tenté d’établir des contrôles d’identité afin d’y mettre un terme. Soudainement, un des pilotes a percuté l’édile qui traversait sur les passages cloutés. “Le suspect a pris la fuite à pied, en abandonnant son engin” selon Le Parisien. Nos confrères précisent qu’il a été blessé au bassin et au niveau du cou. Le commissariat de la ville se charge de mener l’enquête. » (Source)

Parler en l’occurrence de « voyou », c’est camoufler l’agresseur ; car qui fait du rodéo dans les villes, hein ? Ça sent l’attentat. Mais comme on n’est plus dans l’entre-soi bobo, le premier sinistre n’intervient pas. D’autant que Xavier Lemoine est réputé pour ne pas être excessivement islamophile, et ça fait désordre chez les mæstrichiens de garde !

La seconde rumeur concerne Fesse-de-Bouc. Personnellement, je n’irai jamais sur une quelconque mal-nommé « réseau social », car je subodorais depuis la naissance de tels engins que ce serait l’étalage de l’imbécillité, de la prétention injustifiée, de l’égotisme élevé à la puissance dix, de la perversion étalée sans complexes, et aussi, surtout, du flicage. Ces temps, hélas, me donnent entièrement raison tant la bassesse s’étale grâce à la déviance de la technologie numérique. Je me fous bien des coïts ratés de Kevin et Jennifer et des manœuvres vicieuses du Batracien pour séparer deux vieux amants. Mais pour le coup, on me dit que, dans le cadre d’un mois de propagande enragée en faveur des pervers, Fesse-de-Bouc aurait installé un « bouton » à cliquer, aux couleurs lgbt et autres désaxé, volées au spectre de l’arc-en-ciel. « Pride », qu’ils appellent ça !

 Quelquefois, moi chrétien athée (comme se définit Michel Onfray) je me prends à rêver de la destruction de Sodome et Gomorrhe. L’Occident des mégapoles, des déracinés, est tellement culturellement malade qu’il en vient à banaliser les maladies de perversion. Pire : il les promeut ! Cet Occident-là mérite-t-il de vivre ?

Bref : revenons au jardin. Nous allons devoir l’entourer de clôtures, car il a été dit que dans la configuration électoro-macronique actuelle, même une chèvre pourrait être élue si elle était investie par Macron. Ce qui est vrai. Il y aura ce soir une assemblée de chèvres prêtes à dévorer les choux et les salades. Veillons à nos cultures, citoyens !

Sacha

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