Un État régalien pour sortir du chaos

ignace_supporters_france_casseurs_mondial_foot-tv_libertesCe que je prédisais hier à propos des déprédations consécutives à la « victoire » de l’équipe France-Afrique s’est réalisé. Bien malin, me direz-vous : au moment où vous l’écriviez, tout le monde le savait déjà par Fesse-Bouc et le Jacassin (1) ! Peut-être, mais je ne vais pas sur ces pages-là, et peu désireux d’entendre le vacarme propagandiste des MDM (2), je suis resté sagement dans mon jardin. C’est donc bien par pure logique que j’avais déduit que, compte tenu de l’anarchie républicaine, la racaille allait se livrer à des actes de barbarie. Les  images que j’ai consenties à regarder ce matin confirment l’ampleur du désastre ; pire : de jeunes femmes auraient été agressées, selon Fdesouche. Inutile de préciser l’ethnie et la religion putatives des agresseurs présumés, les précédents d’Allemagne, les prêches de certains imams nous suffisent à comprendre.

Oui, me direz-vous, mais nous sommes habitués à la casse, au pillage, à l’incendie de véhicules à chaque occasion : jour de l’an, quatorze-juillet, interpellation musclée de racailles, alors évidemment, le jour de la « victoire » d’une équipe sportive bigarrée… Certes, une routine bien installée pourrait suffire à la prédiction sans recourir à la logique. Mais interrogeons-nous : pourquoi nombre d’entre les sujets du petit chanoine de Latran sont-ils tellement familiers de l’anarchie qu’ils ne songent même pas à sinon se révolter, du moins à s’étonner du vandalisme ?

C’est parce que tout ce désordre est vécu comme le fait accompli. Cela veut dire que l’anarchie est inhérente au régime républicain dans lequel nous vivons. Je puis toujours, moi Vautrin, vous interpeler, vous monsieur le chanoine de Latran et co-prince d’Andorre, vous, monsieur le ministre de l’Intérieur chef de la Police, vous madame le Garde des Sceaux ministre de la justice, et vous accuser à raison de refuser sciemment d’accomplir le rôle régalien de Sécurité dévolu à l’État. Autrement dit vous accuser de trahison et de forfaiture. Ma voix ne portera pas plus loin que ces lignes, sauf si mes lecteurs l’amplifient. Encore risque-t-elle de tomber dans l’indifférence générale, juges rouges exceptés.

Or rien n’est plus dangereux pour l’avenir de la France que l’acceptation du fait accompli. La passivité de l’opinion nous a assujettis à la commission européenne, qui fait quatre-vingts pour cent de nos lois. Que demeure-t-il de notre souveraineté dans l’axe Berlin-Bruxelles-Paris ? Rien ! Il est heureux que le corps législatif ne gouverne pas, car ce serait ajouter la gabegie à l’anarchie, mais force est bien de reconnaître qu’il ne lui est dévolu que le rôle de chambre d’enregistrement de pseudo-lois pour lesquelles les voix de la décadence ont inventé le vilain terme de « sociétâââles ». Autrement dit, des lois tout entières consacrées à favoriser les perversions de minorités pathologiques. Or changer la société, la pervertir, là n’est aucunement le rôle d’un gouvernement : tout au contraire il est de la protéger de ses ennemis de l’extérieur et de l’intérieur.

L’État, celui de Richelieu et voulu du Général De Gaulle n’existe plus. Le jeu absurde de ce que l’on appelle improprement démocratie l’a tué au gré de la versatilité d’une opinion téléguidée par les techniques de viol des foules et de la valse des palinodies politiques consécutives au mode électif. Pire : l’État s’est arrogé tout ce qui normalement relève de la compétence des citoyens, au point que son administration « emmerde les Français » eût dit le président Pompidou, jusqu’à l’intrusion d’une administration tatillonne et tyrannique au sein des familles et des foyers. Tout cela s’appelle anthroponomie, imposition totalitaire de règlements absurdes aux citoyens. Tout cela fournit de la clientèle aux politiciens néfastes qui extorquent l’argent au peuple et le redistribuent aux groupes de pressions et communautés dont ils font leurs obligés dans la perspective d’une réélection. Voilà les conséquences du vice fondamental du système électif en ce qui concerne l’État : « politique de la ville », subventions, prébendes, suffisent à occuper l’État qui se trouve de facto forcé de renoncer à ses rôles régaliens.

Il y a encore pire ! Ceux-là même qui devraient protéger la Nation s’emploient à la livrer à l’ennemi qui, d’extérieur, devient ennemi intérieur par importation de bandes barbares s’organisant en communautés fermées, hostiles, arrogantes et quérulentes, fondamentalement conquérantes. Et l’on voudrait nous contraindre à vivre avec ces énergumènes ! Il s’agit bien ici d’un acte de haute trahison que seul le Peuple en insurrection pourrait sanctionner comme il se doit.

On comprend sans l’excuser et en la condamnant la passivité complice des prétendus « pouvoirs publics ». L’heure est venue, Français, de comprendre que nous ne pouvons plus continuer dans la voie anarchique sauf à disparaître totalement en tant que race culturelle et comme Nation. Le révoltant spectacle des rues de nos villes après un saccage barbare au prétexte de célébrer un titre de champion du monde sans aucun effet positif sur la vie nationale conduit à cette conclusion : pour restaurer l’Ordre, il faut restaurer l’État. Ne pas conserver cette entité gloutonne et prodigue, tyrannique et traîtresse que nous connaissons, mais recréer ce qui est nécessaire à la survie de la Nation tout entière, indépendamment des misérables intérêts singuliers. L’État n’a pas à être l’expression de partis, ni le commis-voyageur d’intérêts économiques, ni la Providence de sujets infantilisés. Son devoir unique est de protéger la Patrie, le Peuple, la Nation. Voilà pourquoi nous devons le restaurer en le confinant, mais tout-puissant, uniquement dans ses trois rôles régaliens.

Il devient alors évident que la conduite de l’État ne doit en aucune façon être soumis aux foucades de l’opinion versatile ni aux intérêts particuliers de partis, coteries, cénacles idéologiques, communautés. Voilà qui exclut logiquement, anthropologiquement, le caractère électif de temps court de ceux qui le dirigent. Il faut à l’État le temps long, la permanence, pour être efficace. La nécessité de l’État exclut par conséquent que celui-ci soit soumis aux aléas de la démocratie.

J’entends déjà la clameur : Vautrin devient fasciste ! C’est Poutine, c’est  Xi Jinping, c’est Mussolini ! Ah ! Ce « point Godwin » !  Outre que les deux chefs d’État contemporains ont la sagesse de choisir le temps long pour œuvrer, je ne pense aucunement, contrairement à Mussolini, que l’individu n’est rien et que l’État est tout. Encore une fois, l’État n’a QUE ses trois rôles régaliens, et il doit les exercer en dehors des contraintes de la démocratie.

Il faut savoir ce que l’on veut ! Si l’on est justement révolté par les saccages barbares de ces jours-ci, il faut admettre que le rétablissement de l’ordre par l’État ne devrait pas être entravé par des considérations « humanitaires » genre « drwâââ-de-l’homme », empathie mal placée, hystérie antiraciste, culture de l’excuse, immigrophile et tutti quanti, qui précisément placent l’Éxécutif sous la menace de groupes de pression et le condamnent à l’inaction. Si la situation nécessite le recours à la mitraille, c’est très regrettable, mais il faut s’y résoudre sans crainte de sanction électorale et judiciaire. Des exemples du même ordre pourraient être pris dans les deux autres domaines régaliens : Défense et Diplomatie. Était-il bénéfique pour la France de ruiner en Syrie une influence historique en raison des préférences de la gauche et du parti socialiste ? Cette colossale erreur fait que la France ne participera pas à la reconstruction de la Syrie au retour de la Paix, et, pis, que nous ne comptons plus dans le jeu diplomatique au Moyen Orient. Nul doute qu’un chef d’État pérenne et indépendant des partis eût fait une bien meilleure politique.

Mais alors, la démocratie ? Eh bien ! Si l’État doit y échapper, tout le reste dont s’est indument emparé la république relève des contrats que passent librement les citoyens pour accomplir des services. C’est le rôle des provinces fédérées -et non de ces entités électorales appelées « régions » qui ne sont rien d’autre qu’un centralisme déguisé- et des communes. Là peut s’exercer sagement, de manière décentralisée, localement, la délégation de pouvoir. D’un côté le rempart, l’État régalien, de l’autre la turbulence de la vie sociale, de la démocratie réelle, directe, sous la protection du rempart.

L’Ancien Régime, diront les étourdis. Eh, pourquoi pas ? Le pacte féodal a duré mille ans : les gens étaient-ils plus stupides que maintenant ? Plus sérieusement, les régimes républicains nous ont toujours laissé une Franc affaiblie, jusqu’à l’insupportable anarchie que nous subissons. Alors ?

Sacha

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