Le « populisme », réaction de défense du corps social

diablesse2-smallEn valeur absolue, 107 milliards d’€ séparent l’excédent commercial de la France de celui de l’Allemagne. Soit : un excédent de 48,1 milliards en faveur de l’Allemagne, un déficit de 58,9 milliards pour la Macronie. Merci Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande, Macron, « la France est prospère youp’la boum ! » comme chantait la grand-mère de Michel Sardou. Mais, au fait, qu’avons-nous à vendre, sinon du vent ? Nous ne produisons pratiquement plus rien, notre industrie a été vendue à l’étranger et ce qu’il en reste croule sous l’impôt et les règlements scélérats. Que voulez-vous, l’État se mêle de tout ce qui ne le regarde pas et ne remplit pas ses trois rôles régaliens, les seuls qui lui conviendraient ; les « présidents de la république » ne font plus de diplomatie, ils ne sont plus que de piètres voyageurs de commerce. Quel régime méprisable !

Mais ce n’est pas de cela dont je voudrais vous entretenir avant que les criminels occidentaux ne remettent le feu à la Syrie et peut-être au monde entier. Je vais expliquer ce phénomène pas assez vivace chez nous, hélas, que les psychopathes de la « bien-pensance » appellent avec horreur populisme. En fait, il ne s’agit que d’une réaction anthropologiquement très normale : des Peuples s’opposent à leur destruction.

Il faut pour cela comprendre le concept anthropologique de Personne auquel j’ai souvent fait appel. La Personne n’est pas un sujet physique, c’est une analyse abstraite et implicite qui ne fait acception ni du temps, ni du lieu, ni du nombre. Elle implique deux mouvements : l’altérité et la convergence. L’altérité est le mouvement qui nous singularise, qui fait qu’indépendamment de ce que nous pouvons nous représenter mythiquement de nous-mêmes, nous sommes de ne pas être les autres. L’altérité instaure une frontière. La convergence est le mouvement contraire : on franchit la frontière pour se mettre en rapport négocié avec l’autre. Ce mouvement est contractuel ce qui veut dire qu’il est toujours provisoire et que le « contrat » peut toujours être remis en question. Là se fonde le politique, l’Histoire. La remise en question tient à ce que dans la convergence, la divergence que fonde l’altérité ne disparaît pas puisqu’elle est le moteur des contrats.

La pathologie rend compte de l’existence de ces deux mouvements. La schizophrénie réifie l’altérité en forteresse vide, la convergence n’est plus possible. La paranoïa résulte d’une attrition de l’altérité, la frontière n’existe plus et le sujet coïncide avec l’autre prié en retour de coïncider avec soi. Le contrat est encore impossible. À l’état normal, les sujets se situent à distance à peu-près égale de ces deux extrêmes, cette distance étant infiniment variable.

 Cette capacité à converger contractuellement fonde les sociétés. La société, c’est la Personne portée au niveau du collectif quel que soit le nombre de citoyens impliqués. Dès lors, une société existe entre deux pôles extrêmes : l’anallactique et la synallactique. L’anallactique poussée à l’extrême donne des sociétés totalement fermées, aux frontières réifiées : sociétés fondées strictement sur la race ou sur la religion (cas contemporain de l’islam). Leurs frontières étant réifiées, elles connaissent l’endogamie, le conflit ouvert permanent avec les sociétés voisines, elles accusent tout le monde d’ingérence. La synallactique extrême donne des sociétés totalement ouvertes, à l’image de certaines sociétés ouest-européennes comme la Suède, la France, l’Allemagne ; là, plus de frontières, l’exogamie, et souvent des idéologies millénaristes comparables à celles du moine Thomas Müntzer. Une société équilibrée se tient à égale distance des excès de l’anallactique et de la synallactique. Elle intègre en les assimilant des éléments étrangers en quantité raisonnable parce que supportable.

Il n’est ce me semble pas nécessaire de détailler tous les symptômes de l’outrance synallactique affectant les sociétés ouest-européennes sous la dictature de l’Union Européenne, notons seulement la destruction des frontières nationales, la perméabilité des frontières européennes, les citoyens étant priés d’effacer en même temps que leur Histoire leur propre altérité notamment face à l’invasion migratoire. De quelque titre spécieux qu’on la nomme : ortho-humanisme, devoir d’accueil, « vivre-ensemble » etc.… cette synallactique pathologique a pour conséquence le délitement jusqu’à disparition des sociétés affectées. Le phénomène se marque entre autres manifestations par une distorsion des Lois, lorsqu’on instaure des délits de comportement et des discriminations stupidement appelées positives tout en refusant la discrimination entre autochtones et allochtones.

Cette morbidité provoque donc l’installation dans l’espace social non plus de sujets isolés pouvant être assimilés au long du temps, mais de populations entières (cas des pseudo-réfugiés). Or ces communautés ethniques, principalement musulmanes mais il en existe d’autres, se comportent de manière totalement anallactique, repliées qu’elles sont sur elles-mêmes en refusant toute assimilation au nom d’une religion et de ces mêmes racines que l’on s’acharne à détruire chez nous. C’est une anallactique tribale pas ailleurs non dépourvue d’une volonté de conquête.

 La synallactique morbide n’affecte cependant pas la totalité des citoyens dans les pays malades. Il s’ensuit une tendance anthropologiquement normale de résistance à la désintégration et à la conquête par l’étranger. Car nos adversaires auront beau endoctriner dès l’École, l’altérité persiste et ne peut s’effacer. Il en résulte très politiquement le sentiment que le contrat social est rompu, une volonté très légitime de le restaurer, l’impression d’être étranger sur la terre de ses ancêtres, un état conflictuel à l’encontre des envahisseurs et des gouvernants qui les laissent entrer sinon les attirent. Voilà le fondement anthropologique de cet épouvantail à bobos et à nantis, le terrible populisme.

Bien loin d’être moralement condamnable, ledit populisme est par conséquent une résistance culturelle du corps social contre les agents pathogènes qui l’attaquent. On ne peut donc que flétrir et combattre les hypocrites et les imbéciles souffrant du sida mental qu’est la synallactique morbide. Même au prix d’une guerre civile et ethnique.

Tenons donc pour des gueux imbéciles tous ceux : médiastres, politicards, européâstres, ortho-humanistes, qui usent du terme de populisme comme d’une étiquette infamante à l’encontre des mouvements de résistance populaires.

Changeons de sujet : Paul Cambon, dont je vous parlais hier, notait en 1896 : « … la presse parisienne est la plus ignominieuse du monde. » Il doit bien y avoir des degrés dans l’ignominie, car j’ai bien l’impression que le mal s’est aggravé. Encore ceci (1895), qui de nos jours prend une résonnance particulière : « À en croire ces messieurs, le progrès matériel serait adéquat au progrès moral. À ce compte l’Europe n’aurait qu’à s’abîmer devant l’Amérique où tout marche à la mécanique. On verra le déchet intellectuel du genre humain quand tout sera noyé sous la marée américaine. » En effet, nous le voyons ! Enfin cette sentence pleine de bon sens : « Laissons donc chacun à sa civilisation particulière et reconnaissons que toutes les cervelles humaines n’ont pas été coulées dans le même moule. » (1895, Paul Cambon étant à Constantinople.). Oh ! Là ! Là ! que c’est politiquement incorrect ! Que quelqu’un de nos jours ose écrire cette vérité, on le défèrerait illico aux chats-fourrés rouges !

On ne peut plus rien dire. Mais on peut encore rosser !

Sacha

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