Les temps viendront, ils ne sont pas encore venus.

diablesse-et-angelette-ricActe XIII. Il n’est pas mauvais de savoir que, même désormais clivé, le mouvement perdure et qu’il est encore soutenu par, dit-on, 55% de Français. Mais les manifestations ne sont que des démonstrations d’une grogne très légitime, toutefois elles ne suffisent pas à faire céder un pouvoir qui, peu à peu, se transforme non en dictature, mais en tyrannie.

Il faudra pour aboutir que les circonstances historiques évoluent encore. Je l’ai écrit : nous sommes à un commencement, et je n’ai pas changé d’idée. Cela veut dire : nous sommes à l’aube d’un processus long et douloureux qui ne pourra aboutir que si les mentalités changent radicalement. Nous n’en sommes pas encore là. Pour ma part, je pense qu’un cataclysme financier, conséquence des errances d’un monde de monopoles bancaires essayant en vain de colmater les brèches de son système, pourrait -pourrait- servir de catalyseur en entraînant la ruine générale.

Pour me moment, les temps ne sont pas encore venus. Des idées nocives empoisonnent encore trop de cervelles. Cela explique, au-delà des manipulations sur les chiffres, une petite hausse de « popularité » de l’énergumène élyséen et de sa bande de hors-la-loi. C’est assez clair : le petit-bourgeois, qui constitue le haut des dites « classes moyennes », se rallie progressivement à l’énergumène en question, même s’il pâtit comme le peuple des méfaits du gouvernement. C’est dans sa nature d’être une larve apeurée, se développant dans l’obscurité comme ces gros vers blancs que l’on découvre dans un compost lorsqu’on veut l’épandre.

Pour s’en convaincre, il suffit de lire dans la dernière livraison de Valeurs Actuelles le commentaire d’un sondage IFOP-Valeurs Actuelles. Titre : « Ric : les Français votent « oui ». » Moi, je veux bien. M. Jérôme Fourquet, directeur du département opinions à l’IFOP dit : « cela veut dire que les « Gilets jaunes » ont réussi leur coup et que ce procédé répond à des attentes profondes des Français. » Peut-être, et cela expliquerait la hargne de tous ceux qui, à la suite d’une vieille peste consulaire, l’abbé Sieyès, ne veulent pas que la France soit une démocratie. On préfère à cela le confort d’une « représentation nationale » à qui on ne demande jamais des comptes, quelques infâmes soient ses trahisons . Sous prétexte, bien entendu, que l’opinion est versatile. Eh ! Certes, le Peuple n’a pas toujours raison, en revanche les castes politique ont presque toujours tort : le choix est clair, non ?

Le sondage en question -mais vous savez la confiance que j’ai dans ce genre de micmac comptable – dit que oui, le référendum peut être proposition de loi (77% de oui), opposition à une loi votée par le parlement (72%, et là on comprend bien cela, en regard des lois scélérates et spoliatrices votées depuis des lustres), soumission de sujets touchant aux droits fondamentaux (74%,), révocation d’un élu (67%, et c’est très normal, un représentant doit être impérativement mandaté), voire modification de la Constitution (65% chiffre assez bas, car la Constitution c’est l’affaire du peuple, pas des absents de l’hémicycle grassement payés). Il est évident que les petits-bourgeois préfèrent la protection des margoulins de l’Assemblée plutôt que la décision populaire : il leur faut des garde-fous. Moi, j’ai une autre vision, je l’ai déjà écrit : les trois rôles régaliens de l’État doivent échapper à l’élection, mais le monarque doit consulter le peuple chaque fois qu’il est question d’une remise en cause soit des fondements de la société, soit de la sécurité du pays, à ses frontières comme à l’intérieur. Quant à la démocratie, elle commence dans les communes, qui constituent, comme l’écrivit Tocqueville, son école primaire.

Mais il est d’autres résultats qui témoignent de la persistance du Sida intellectuel, et il n’était pas besoin d’un sondage pour s’en rendre compte. Les chiffres ne font que confirmer ce que l’on ressent à parler avec beaucoup de gens. Notamment, 66% voteraient pour étendre la PMA aux femmes célibataires et aux lesbiennes, 58% seraient contre l’abrogation du « mariage pour tous ». Certes ces réponses sont à pondérer en fonction du taux de participation estimé, mais cela veut dire que les perversions sont désormais enracinées dans trop d’esprit. Quant au « Frexit », si 57% du corps électoral se déplaçait pour en décider, seulement 40% voteraient « oui ». Le sieur Macron n’a pas trop de soucis à se faire de ce côté. Remarquons, enfin, que la question de l’invasion migratoire n’est pas évoquée (peut-être l’a-t-elle été, mais VA n’en parle pas).

Donc les temps ne sont pas encore venus. Peut-être viendront-ils, si la subversion musulmane n’a pas eu lieu avant. Car, alors, toutes ces préoccupations deviendraient bien vaines. Et, croyez-moi, le temps presse. Il presse d’autant plus que, parodiant Varron, « il n’est pas une seule divagation de malade qu’on ne retrouve dans la bouche de quelque  idéologue(1) » : immigrophile, pervers LGBT, écologiste, végan, féministe et ainsi de suite. En attendant, soyons stoïques, ne lâchons rien et organisons-nous.

En attendant, l’énergumène élyséen persiste dans sa campagne bifide : pour essayer de noyer le poisson de la révolte des GJ dans une fumeuse « consultation nationale », pour engranger les voix des petits-bourgeois et de la caste à l’occasion des « européennes ». Les chaînes du Propaganda Staffel le montrent à l’envi tombant la veste et se démenant dans un spectacle du niveau de celui d’un prédicateur évangéliste Américain, autrement dit lancé dans une logorrhée vide, pernicieuse, dans une sophistique démagogique. Cette gesticulation sert à tromper les imbéciles et à rassurer le petit-bourgeois, rien de plus. Je ne puis m’empêcher de penser à cet esprit qui toujours nie du Faust, esprit des Ténèbres, prince du Matin habile à faire passer le faux pour le vrai, quia mendax est et pater mendacii, car il est menteur et père du mensonge. C’est Satan, et non un brave Diantre des mythologies médiévales. Il gagnera cette fois encore, car les temps ne sont pas encore venus pour le confondre.

Mais patience ! disait Panurge.

Sacha

(1) Varron dit : « de quelque philosophe », ce qui reste d’actualité, n’est-ce-pas BHL-Béchamel ?

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