Vœux pieux pour 2020

Small GeonpiChers amis,

Sachant que l’an qui vient pour vous sera pire que celui que vous quittez, je n’ose vous souhaiter une bonne année 2020. Mais je souhaite, comme l’a écrit hier l’ami Raymond, que vous retrouviez « vos burnes » et que vous vous décidiez enfin à accepter « l’insécurité et la bagarre » appelées dans la Prière du Para. Car c’est à ce prix, et seulement à ce prix, que nous pourrons tous nous débarrasser des coquecigrues et autres dragons qui humilient la France et son peuple.

L’ardélion élyséen n’a pas daigné adresser un message de Noël au pays. Il préfère souhaiter un « ramdam mabrouk » et un heureux aïd aux sectateurs du chamelier infernal, aux barbares qui campent dans la Cité. À l’inverse, écoutez Boris Johnson :

Bien sûr, je n’ai pas perdu mon temps à écouter le pathos des vœux de l’élyséen bouffi d’orgueil et pourtant si plein… de vacuité. Ce qu’il raconte ne m’intéresse pas, ce n’est que mensonge et fourberie. Je suis allé tranquillement me coucher pour lire, avant le sommeil, un chapitre du Roman de Saint Louis (1). Je viens de terminer la lecture du Crépuscule des Titans (2) -exemplaire dédicacé par l’auteur- et, le fait n’a rien d’étrange, si éloignés que soient les styles des deux auteurs j’ai nettement ressenti la même fièvre médiévale, le même engagement, la même foi en Dieu et en la France, le même dégoût pour notre siècle pervers et fémelin.

Philippe de Villiers rapporte (à moins qu’il ne la lui prête) cette sentence royale de Blanche de Castille au jeune Louis IX tout juste sacré : « Vous savez, Louis, ce qu’on attend d’un roi, ce n’est point d’apporter les bonheurs domestiques mais d’abord d’éloigner les malheurs publics. » Paroles sacrées, qui définissent très exactement ce qu’est le pouvoir régalien d’un homme d’État.

Ce qui relève du domaine domestique, est l’affaire des communes, des jurandes, des familles, c’est en somme l’organisation de la société par les multiples contrats que peuvent passer les citoyens entre eux. Il est vain, ruineux et tyrannique d’attendre du pouvoir régalien qu’il résolve les problèmes domestiques. Cela, ni les partis, ni les syndicats, ni les gouvernements chaotiques qui se succèdent depuis le XVIIIe Siècle ne l’ont compris, la preuve en est le désordre social régnant depuis des lustres en France, aggravé depuis le coup d’État de Macron. L’État-Providence, c’est la négation même du régalien, chacun y veut sa part de félicité domestique, sans effort, au détriment de tous les autres. C’est ainsi que se ruine un pays.

Ce qui relève du domaine régalien, c’est d’éloigner les malheurs, c’est-à-dire protéger le peuple contre l’invasion, le brigandage, la domination des lois étrangères. Régalien vient de regis, et de son adjectif regalis, « du Roi », l’homme d’État étant celui qui sort de lui-même pour se consacrer au bien public, qui pense à la prochaine génération et non aux prochaines élections. Force est de constater, en contemplant l’état de la France, qu’elle n’est plus protégée par un pouvoir régalien et que Macron n’a rien d’un roi, pas plus que ses lamentables prédécesseurs. L’invasion ? Mais elle est là, l’ennemi s’approprie des pans du territoire, il est en voie de le subvertir complètement, et, pire, les politiciens lui ouvrent les portes, imposent un illusoire et traîtreux vivre ensemble. Le brigandage ? Mais il est partout, violence, larcin, insécurité sont le lot quotidien, tandis que le policier est retenu contre le délinquant, lâché contre le pauvre, et que le juge, laxiste envers la racaille, se déchaîne contre le patriote. La loi de l’étranger ? Elle est aujourd’hui celle du droit Américain, celle de la commission de Bruxelles, celle de l’ONU. Il n’y a plus d’indépendance, il n’y a plus de diplomatie propre à tenir l’étranger en lisière. Tout au plus assistons-nous à de ridicules gesticulations : on invite inopinément l’Iranien à Biarritz pour qu’il y rencontre Trump, mais c’est un coup de pub’ sans lendemain, uniquement pour faire croire que l’on existe encore après avoir soutenu en douce les djihadistes contre le gouvernement Syrien.

Ce qui fait que Macron peut toujours déverser les logorrhées de démagogue retors à l’endroit du peuple : s’il est des imbéciles pour le croire, à la suite des politologues médiatiques, la majorité des citoyens ne peut être que fraîche, voire haineuse à son encontre. Inutile, donc, de l’écouter, le devoir est de le chasser du pouvoir. Le peuple… J’étais à ce débat dont parlait Raymond, le 26 décembre, on y entendit que le peuple serait crétin, selon nos contradicteurs. Certes, il a été décimé par les guerres de la république, il a perdu ses meilleurs éléments et a été abruti par soixante ans de socialisme. Mais il est vrai aussi qu’il y a encore en son sein des gens de bon-sens qui doivent se faire écouter au besoin par la violence, et de toute façon, quelle que soit la société, rien ne peut se faire sans le peuple, tout se fait avec lui. Qu’il cesse d’obéir aux mauvais maîtres et tout est fichu pour eux. Je souhaite donc qu’en 2020 il retrouve ses « burnes ». Nous verrons bien.

Sacha

(1) Philippe de Villiers, Le Roman de Saint Louis, éditions Albin Michel. (NdA)

(2) Papacito, Crépuscule des Titans, éditions Ring. (NdA)

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