Rien à faire ! Il faut qu’il s’affiche en tout temps et en tout lieu, devant l’œil courtisan des caméras : le peuple, ce pelé, ce galeux, a besoin de ce genre de comédie pour croire (du moins l’espère-t-on chez les macroniques) qu’il est mené par un Chef l’État. Je rappelle les adieux du président Lebrun à la présidence, en 1945 : « le président Lebrun prit congé. Au fond, comme chef de l’État, deux choses lui avaient manqué : qu’il fût un chef ; qu’il y eût un État. » Ce qu’écrivait le Général dans ses Mémoires de Guerre s’applique parfaitement au gamin insupportable et inconséquent de l’Élysée.
Donc le Gamelin du Covid-19 a cru bon de s’approprier « l’année De Gaulle » en traînant ses guêtres à Montcornet. Loin de moi l’idée de mépriser cette attaque de la IVe Division Cuirassée le 17 mai 1940, elle fut brave et les blindés de von Kleist furent un instant surpris par cette résistance inopinée ; ils n’en poursuivirent pas moins leur avance vers Cambrai et Saint-Quentin, laissant le Colonel De Gaulle imaginer avec nostalgie « ce qu’eût pu faire l’armée mécanique » dont il avait si longtemps rêvé. Et que les politicards avaient refusée à la France malgré le formidable réarment de l’Allemagne Hitlérienne.
La IVe D.Cuir. était nettement improvisée. Le 46e Bataillon de la 6e demi-brigade venait juste de recevoir les chars lourds de type B, sans avoir été entraîné et n’ayant exécuté qu’un seul tir au 75. Le 3e Cuirassiers était dépourvu de matériel de dépannage, ses chefs de char n’avaient pas l’habitude du matériel, les conducteurs étaient sans expérience. Le 7e Dragons Portés était pour moitié constitué de récupérés de vieilles classes, exhumées des dépôts de remonte, plusieurs de ses canons de 25mm étaient inutilisables faute de freins réglés, il avait des canons de 80mm et des mitrailleuses, mais peu de munitions. Quant au 4e Bataillon de Chasseurs Portés, il n’avait pas reçu ses automitrailleuses réglementaires. Pas de matériel de transmission, pas de radio dans les chars, pas d’aviation en appui ni en protection. L’héroïsme et l’audace suppléèrent à l’ignorance et à l’impréparation : « … il suffit que nos soldats aient en main un armement, même déficient, pour qu’ils se battent avec une ardeur incroyable ».
L’impréparation face à une épidémie arrivée à point nommé pour essayer de sauver le système n’est pas sans rappeler l’immense pagaille de 1940. Pas de chefs, pas d’équipements, pas de réserves. Une administration sclérosée et tyrannique interdisant aux médecins de base de soigner et de prescrire des traitements appropriés. Un gouvernement de rencontre abritant son incapacité derrière des comités Théodule, clamant tout et son contraire. Derrière tout cela, les gros laboratoires scélérats de l’industrie pharmaceutique, des pythonisses ridicules sur les plateaux de télévision : « nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts ! » Un Barnum de propagande pour flanquer la frousse d’une épidémie somme toute assez banale à un peuple avachi par soixante-dix ans de bourrage de crâne et tout prêt à avaler les couleuvres du « confinement ». Résultat : la France à genoux, épuisée, ruinée pour longtemps.
Et avec ce beau tableau de chasse, « on » ose se montrer à Montcornet ? Fi ! Le gueux ! Ce n’est pas avec des clowneries de théâtre de boulevard, monsieur l’Illégitime, que l’on dirige un État. Mais… En fin de compte, un peuple n’a-t-il pas les potentats qu’il mérite ? Je ne peux m’empêcher de penser à l’impression des soldats Français engagés dans l’âpre marche vers le Rhin après le débarquement de Provence en 1944. Raymond Muelle (1) évoquant la « disparition » du bataillon Bayard devant être incorporé au 1er B. de Choc en décembre 44, notait : « ils ont dû rentrer à la maison et jamais, bien sûr, ils ne seront retrouvés, ni poursuivis. Ce qui n’améliore pas aux yeux des anciens d’Algérie et de Corse l’image de marque de la France nouvelle : En Afrique du Nord, remarquent-ils, on a raflé dès 1942 et sans hésiter , Européens et Musulmans. En Corse, en 1943, on a « appelé » d’une façon impérative les hommes en âge de porter les armes. Il n’y a que les Français de France pour rester hors du coup, et pour avoir le droit de passer Noël en famille. » Eh oui, ce peuple honteusement vaincu en 1940, ne s’est jamais relevé, sauf lors d’une parenthèse de dix années, refermée dans la chienlit de 1968.
Ce peuple jouisseur, superficiel, égoïste, et peureux, surtout peureux, mérite-t-il autre chose qu’un comédien se pavanant devant des décors Potemkine et une nana-Benz (2) s’adressant avec une haine jubilatoire aux « chers trolls » en faisant voter une loi scélérate ajustée à son cas particulier ? J’aimerais que ce qu’il demeure des anciennes bravoures m’apporte la preuve du contraire.
Sacha
(1) Raymond Muelle : Premier Bataillon de Choc, Presses de la Cité, coll. Presses Pocket, Troupes de choc. Raymond Muelle était du 1er Bataillon de Choc, puis fut plus tard officier au 11e Choc. Il savait de quoi il parlait.
(2) Du temps où je travaillais en Afrique de l’Ouest, les « nana-Benz » étaient de riches marchandes de denrées diverses, hautaines, méprisantes et bien nourries. Elles avaient un pouvoir considérable, capables qu’elles étaient d’organiser à leur profit la pénurie sur les marchés, peut-être l’ont-elles toujours, et certes pas au bénéfice du peuple. La députée Avia est en tous point de cette trempe.
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Chez Books on Demand (BoD)

Excellente approche anthropologique de l'immense différence entre les femmes Russes et les horreurs quérulentes à cheveux bleus de chez nous.

Livre truculent, dont il faut retirer " la substantifique mœlle". Lorsque tout fout le camp, que faire ?
À lire pour rire et réfléchir !
Très instructif. À méditer !
D'où viennent-ils ? Qu'ont-ils vu ? Quel est le combat ?
Pensée et testostérone !



Insigne des Masques Jaunes :
adoptez-le, portez-le !






Bon ! À vos portefeuilles !





ASSEZ DE BARBARIE !!!

et toutes les formes de fascisme dont le socialisme.
Notre "antikons" a le droit d'aînesse :)
Que de tels mouvements naissent chez nous et dans toute l'Europe !