La conséquence du totalitarisme soft.

Les commentateurs du Propaganda Staffel et les stratèges du Café du Commerce sont heureux qu’à Oslo un Norvégien de souche « DONC » d’extrême-droite se soit laissé aller à massacrer des socio-démocrates. Voilà qui vient à point nommé pour dédouaner d’autres tueurs, bien plus dangereux parce qu’ils ont, eux, un projet de contre-civilisation. J’avoue refuser depuis des années de regarder la télévision, et n’écouter que rarement la radio, mais lorsque j’allume le poste, j’entends de graves messieurs prononcer avec jubilation une « condamnation unanime ». Quelquefois, ce sont des personnages ayant la même idéologie que  les porteurs de valises du FLN durant la guerre d’Algérie. Et je pèse mes mots.

Dans un sondage du Figaro, sur 15647 votants, à la question « faut-il craindre un terrorisme d’extrême-droite », 54,48% ont répondu « non », et tout de même 45,52% ont répondu « oui ». Or ce n’est pas en termes de crainte qu’il faut poser la question : un terrorisme d’extrême-droite risque-t-il de survenir ? La réponse est nettement « oui », car les conditions objectives sont réunies.

La première de ces conditions tient dans les dramatiques conséquences d’une immigration incontrôlée, qui laisse penser à un choix délibéré de remplacement de population. La seconde tient à l’entreprise systématique de destruction des Nations européennes par les eurocrates. La troisième tient au muselage systématique de l’autonomie d’expression. Ainsi, les problèmes qui objectivement se posent sont anathémisés, protégés par le tabou et l’hystérie gauchiste. Il n’échappe pas à l’observateur perspicace que le peuple est constamment soumis à une propagande lénifiante en même temps qu’il est menacé par des institutions franchement répressives : la Halde, sans doute, mais aussi les associations de délateurs hystériques qui s’empressent de déférer à une justice aux ordres le moindre écart vers la mal-pensance. Il n’échappera à personne, en revanche, que l’extrême-gauche, dont les idées sont rien moins que tyranniques et meurtrières, est invitée sur les plateaux et bénéficie de la bienveillance des médias qu’elle noyaute largement. Est-il juste de défendre des idées staliniennes et d’interdire d’exprimer des idées hitlériennes ? Deux poids, deux mesures, car on refuse de mettre les martyrs dans la balance.

Une démocratie se doit de préserver l’autonomie d’expression. On tolère bien les manifestations publiques d’une perversion désormais banalisée, comme celle d’idées parfaitement génocidaires, pourvu qu’elles soient « de gauche » et « progressistes » (!), pourquoi les mêmes idées, mais venant de l’autre bord, ne sont-elles pas tolérées ? Pourquoi interdire l’expression d’un certain racisme et permettre l’expression d’un anti-racisme qui, on le voit bien, n’est autre qu’un racisme à rebours ? Pourquoi le communisme n’a-t-il pas subi son procès de Nuremberg ? Pourquoi les Khmers Rouges sont-ils très rarement appelés communistes ? Pourquoi la France refuse-t-elle d’extrader un terroriste Italien parce qu’il est de gauche ? Pourquoi oublier la Bande à Baader et la Fraction Armée-Rouge qui ont tué par terrorisme ? On n’en finirait pas de poser des questions gênantes à la caste politique. Quel jeu joue-t-elle, cette caste infâme ?

Une démocratie qui croit se protéger par la répression des idées est un totalitarisme, et ne fait que tresser la corde pour se pendre. L’exemple de la Norvège est parfaitement limpide de ce point de vue; elle entend, ai-je lu, maintenir le cap de la politique bizounours faisant la place aux pires ennemis de la civilisation. La même chose eût-elle eu lieu en France, nous aurions entendu le même refrain.

Quelle peut être la réaction de gens que l’on force hypocritement à se taire ? Ils se radicalisent et finissent par se regrouper. Autrement dit : il n’est pas impossible qu’un terrorisme « de droite » se développe et abandonne la méthode artisanale du maniaque d’Oslo pour recourir à des actions aussi bien concertées que celles employées par l’ennemi civilisationnel. C’est normal, puisqu’on interdit le libre-examen de problèmes cruciaux.

Je prédis donc l’affrontement de deux terrorismes, qui non seulement se viseront l’un et l’autre, mais viseront l’ensemble de la société, parce que, décidément, notre caste politique est trop pervertie, décérébrée et décadente pour comprendre les véritables enjeux. Restaurer la paix, c’est d’abord demeurer fidèle au principe que toute idée peut être librement exprimée, et donc être examinée. Nous vivons un totalitarisme de pleutres, et nous allons en mourir.

Sacha

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