Contre-attaques

bof2Le vain peuple peut toujours scruter l’horizon, on ne lui montre que la Nef des Fous, puisque les brumes méphitiques cachent à ses yeux les grands voiliers solitaires. Parfois un esquif de papier plié, bateau ivre d’insanité, vient s’amarrer à couple de la nef ; il en reçoit l’alcool frelaté distillé par l’équipage pervers, pour le revendre à la criée aux sots du continent. La Douane de Mer regarde ailleurs : elle a des ordres.
Le rafiot Libération a introduit en contrebande l’un de ces breuvages empoisonnés, ainsi que je l’ai rapporté le douze de ce mois. Piètre bistouille, en vérité, sentant le frelaté dès le bouchon extrait. Car le contrefacteur est plein de malveillance. La réponse ne s’est pas fait attendre, elle est simple et lapidaire : le Professeur n’a cure des « mouches [éclatantes] qui bombinent sur des puanteurs cruelles. » Rimbaud s’y connaissait en bateau ivres et en voyelles.

En vérité, il faut être bien sot, forbans du Libération, pour ne pas comprendre qu’une institution relevant à la fois de l’Université et du secteur public hospitalier pût déroger aux règles tarifaires. Didier Raoult l’explique très bien dans une entrevue accordée à Sud-Radio (voir ci-dessous à partir de 32 :20). Au passage il rappelle gentiment au journaliste le devoir de vérifier les faits avant de répéter de méchantes sottises.

« Dans l’étrange
Paris de
Philippe-le-Bel
Le
Roi même faisait de la fausse monnaie »
écrivait Aragon. Nous y sommes, et l’ici présent « roi » des Français déteste son pays qui le déteste d’avoir joué d’une grippe pour le priver de liberté tout en gouvernant comme un Turlupin. L’Histoire, plutôt que les hommes, en jugera.

Nous n’avons rien à rendre aux Césars puisque les Césars ne nous donnent rien de mieux que des délires fous revenus en contrebande d’un Hollywood de pacotille où se distille le caput mortuum jadis concocté en rive gauche de Seine du côté de Saint-Germain-des-Prés. L’on raconte que la grotesque exhibition n’eut guère de télé-spectateurs. Si j’en crois la chronique, l’on fit d’un délinquant et de sa famille délinquante une tribu de martyrs ; on a les bienheureux que l’on peut, en ces temps suris. Il est rapporté qu’une sotte exhiba sa chair flétrie, nue sur scène, dans l’espoir de conforter les idées saugrenues de harpies féministes et d’incontinents du spectacle. « Dans ce marigot de méchante sottise et de laideur, est-il dès lors besoin d’évoquer le triste effeuillage de la comédienne Corinne Masiero qui crut devoir se dénuder entièrement en signe, paraît-il, de solidarité avec les intermittents ? » commente Goldnadel sur Dreuz.info. Monsieur de Villiers chez Boulevard Voltaire : « C’est un cauchemar pour ceux qui aiment le cinéma et qui repensent à tous les grands chefs-d’œuvre classiques du cinéma français.
Comme je l’ai exprimé dans un tweet : vendredi, César a franchi non pas le Rubicon mais le « rubi des cons », à sec. La France de Louis lumière est plongée dans le noir, requiem pour le septième art, il faut débarrasser le cadavre, il pue. Il y a de beaux jours pour le spectacle vivant et le souffle lyrique du légendaire français, suivez mon regard… ». Probo

Proboque notre chère Brigitte Bardot : « Choquants, honteux, écœurants ces sordides « Césars ». Requiem pour des cons qui massacrent le cinéma.» Mais où sont les géants d’antan qui nous donnaient des chefs-d’œuvres dont pouvait se glorifier la culture française ? Valdite ad superos ubi jam fuere. Il ne reste que des navets subventionnés d’argent extorqué au peuple : phasmes métrosexuels rongés d’auto-détestation, minoritaires enragés, pervers outrecuidants, propagande, effacement culturel. Éric Zemmour a raison, « Il faut détruire le ministère de la Culture et recréer un secrétariat aux Beaux-Arts » qui se chargerait de protéger le patrimoine culturel.

Les Grands Voiliers Solitaires savent que la cargaison de la Nef des Fous n’est que pourriture. Est-il vraiment trop tard pour envoyer ce vaisseau-fantôme par le fond ?

L’imprécateur.

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