L’ami Pierre Cassin se désole de voir se ternir l’aura de Michel Onfray -voir son coup d’humeur « Le consternant discours de dictateur covidiste de Michel Onfray ». J’admets que Pierre soit agacé, parce que jusqu’à peu Michel semblait sur une ligne qui nous satisfaisait. Jusqu’à peu ? Il y a quelques années, le philosophe n’avait-il pas trouvé quelques excuses bancales aux djihadistes, au point que l’animateur du site <ExTrêmeCentre>, site aujourd’hui disparu, me demandait mon avis de psy à propos de ce qu’il pensait être une cyclothymie affectant Michel. Je ne saurais me prononcer hors clinique sur une suspicion de pathologie, en revanche, je constate une cyclothymie politique.
La phase décevante dans laquelle semble entrer le philosophe se développe. Regardez son entretien avec Apolline de Malherbe : les pouces bas font tout de même plus d’un tiers des pouces hauts, et nombreux sont les commentateurs à exprimer leur désarroi en raison du désaveu d’Onfray envers le Professeur Raoult : « Avec Monsieur Onfray, force est de constater que le réel devient une notion de plus en plus subjective et ce n’est censé être son ambition de départ
», « Non il n’a pas vendu son âme, il s’enferme. Ses convictions sont devenues certitudes et malheur à celui qui n’est pas d’accord. Les merdias s’en délectent. La mort d’un grand philosophe. Qu’il est douloureux de perdre son maître à penser ! », « Je me sens trahi par cette personne, il a retourné sa veste à une vitesse, c’est hallucinant. Pour le coup il a une vision très complotiste sur l’actualité. » J’en passe, voyez par vous-mêmes.
Moi, je suis tranquille, je n’ai pas de maître à penser, étant assez grand pour penser par moi-même, même si je puis me tromper. Il y a chez Onfray un vrai philosophe, Cosmos, Décadence, Sagesse le montrent. Mais un philosophe est un homme comme les autres. Assis, il va moins loin qu’un imbécile qui marche, aurait dit Audiard. Michel a la boulimie des livres, mais le danger est de prendre pour réalité ce que racontent les livres. Il a souffert dans sa chair, tout dernièrement avec la grippe chinoise ; mais à l’inverse de Montaigne qu’il révère à juste titre, il n’a pas pris la mesure de la Mort et ne s’y est pas « apprivoisé ». Bref, c’est très vulgairement humain, il a peur. Et je fais l’hypothèse que cette peur conditionne ses prises de position politiques en faveur de l’enfermement et du « vaccin » obligatoire, qu’elle explique l’offense qu’il fait à ceux qui refusent le « vaccin » en les traitant d’enfants-rois capricieux. Dans la cyclothymie politique, une phase jacobine succède à une phase girondine.
Je ne reviendrai pas sur la question : « Le Pr. Raoult s’est-il ou non trompé ? » Sur quoi ? Sur le traitement ? Maintenant les papiers scientifiques affluent pour montrer l’efficacité de l’HCQ. Sur la fin de l’épidémie ? Mais elle a suivi l’évolution habituelle, quasi-gaussienne, des épidémies, et ce que les bateleurs des plateaux télévoyeurs appellent un « rebond », une « vague », c’est une autre épidémie provoquée par un virus mutant. Il ne faut pas mélanger torchons et serviettes, Michel !
Je pense qu’il y a derrière cette palinodie, outre la peur, quelque chose de caché. Quelque chose que l’on discerne, de manière très floue, derrière l’impassibilité apparente d’Apolline. Madame de Malherbe a la beauté d’une déesse grecque sculptée par Praxitèle, l’Aphrodite de Cnide reciselée par le sculpteur au sommet de son art. Apolline semble froide comme le marbre de l’idole, son regard est d’onyx. L’entretien a de toute évidence été concocté hors des indiscrétions de la caméra, Apolline ne risque pas les rebuffades d’un Didier Raoult, Michel, lui, répond comme elle l’attend. Et précisément lorsqu’est abordée la critique à l’encontre du professeur, le marbre s’anime soudain. Oh ! Ce n’est que fugace, mais l’observateur attentif le décèle. Michel Onfray, tu sais ce que vaut BFMTV, tu sais que ton discours va dans le sens des déments, qu’il aura des conséquences. Quel jeu joues-tu ?
Ce jeu alternatif, nous le saisissons déjà lorsque tu évoques Philippe de Villiers, avec qui tu as pourtant débattu sereinement. Et voilà que pour le bonheur d’Apolline, tu le traite carrément de « complotiste » ? Mais as-tu lu Klaus Schwob ? Crois-tu que ce vieil hibou suisse prenne sa vessie pour une lanterne (et se brûle, merci Francis !), crois-tu que Gates, Soros, Zuckerberg, Bezos, ne sont que des croquemitaines pour conte bizounours et qu’ils ne manœuvrent pas réellement ? Crois-tu que les grandes banques d’affaire soient des institutions de bienfaisance ? Non : tu sais tout cela, du moins le savais-tu dans ta phase girondine. Alors, que cela cache-t-il ?
Oui, Michel Onfray, tu avais une aura indiscutable auprès des patriotes. J’ai bien peur que ton auréole ne soit carbonisée, et c’est dommage, car tu as écrit des bouquins intéressants qui resteront sur mes étagères et que même je relirai sans autre arrière-pensée que celle-ci : « quand reviendra-t-il à la raison ? ». Dans cette attente, je termine par un affreux calembour : « Si l’un a chaud, deux ont frais ».
Sacha
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Chez Books on Demand (BoD)

Excellente approche anthropologique de l'immense différence entre les femmes Russes et les horreurs quérulentes à cheveux bleus de chez nous.

Livre truculent, dont il faut retirer " la substantifique mœlle". Lorsque tout fout le camp, que faire ?
À lire pour rire et réfléchir !
Très instructif. À méditer !
D'où viennent-ils ? Qu'ont-ils vu ? Quel est le combat ?
Pensée et testostérone !



Insigne des Masques Jaunes :
adoptez-le, portez-le !






Bon ! À vos portefeuilles !





ASSEZ DE BARBARIE !!!

et toutes les formes de fascisme dont le socialisme.
Notre "antikons" a le droit d'aînesse :)
Que de tels mouvements naissent chez nous et dans toute l'Europe !