L’escroquerie à l’éthique

cheveche-athena-small« Exiger de la vigueur qu’elle ne s’extériorise pas sous forme de vigueur, qu’elle ne soit pas un vouloir-conquérir, un vouloir-subjuguer, un vouloir-se-rendre-maître, une soif d’ennemis, de résistances et de triomphes, c’est un non-sens exactement au même titre qu’exiger de la faiblesse qu’elle s’extériorise comme vigueur. » L’on ne lit pas assez la Généalogie de la Morale, ouvrage dans lequel Nietzsche constate : « Le soulèvement d’esclaves en morale commence avec le fait que le ressentiment devient lui-même créateur et enfante des valeurs : le ressentiment de ces êtres auxquels la véritable réaction, celle de l’action, est interdite et qui ne se dédommagent qu’au moyen d’une vengeance imaginaire. »

Le ressentiment fait que le faible s’estime « bon » et transforme sa faiblesse en fausse vigueur : c’est une escroquerie dont je ne sais si l’origine est à rechercher dans le fonctionnement humain ou plus simplement dans la culture judéo-chrétienne. Mais peu importe : le fait est que lorsque l’on est agressé par un faible, il est extrêmement difficile de ne pas lui balancer une calotte. Le faible joue sur l’éthique du fort, en pariant là-dessus et se croyant impunissable, le harcèle jusqu’à le faire craquer, afin de profiter lâchement du statut de victime. C’est très exactement la stratégie de toutes les minorités « wokes » ou « progressistes » qui nous pourrissent la vie.

Des différend récents illustrent cette stratégie : on provoque, on ramasse une beigne, on couine et aussitôt un tas d’hypocrites moralisateurs tombe sur le dos du « coupable » qui devient objet d’opprobre et de proscription. Cette manœuvre est fondamentalement perverse. En conséquence, si l’on ne peut tourner les talons et mépriser l’emmerdeur, le mieux est de mettre provisoirement l’éthique dans sa poche et d’assumer : le coup de pied au cul peut tenir lieu d’électrochoc pour soigner le faible outrecuidant.

Premier exemple : la raclée infligée par le service d’ordre de Zemmour aux nazillons « antifas » et aux racistes-à-rebours de SOS-racisme. Raclée bien méritée, car ces petits esprits pleins de ressentiment, prétendant lutter contre un « fascisme » imaginaire -alors qu’eux-mêmes sont totalitaires comme la plupart des faibles- sous couvert de cette « démocratie » qui n’est rien d’autre que l’expression de leur ressentiment de faibles, veulent tout simplement empêcher des gens vigoureux d’exprimer leur vigueur. L’escroquerie devient patente lorsqu’une pétasse ayant ramassé un gnon qui lui a un peu rayé le vernis refuse de se faire mettre une rustine avant d’avoir montré sa tronche un peu amochée aux caméras complaisantes. Houlà ! Une « bonne » a été frappée par les « méchants », et médias de grands-chemins de faire tourner en boucle ! Vengeance imaginaire, mais que le système transforme à sa guise. Escroquerie ! Perversion ! La bourrique n’a en fait reçu que la monnaie de sa pièce d’emmerdeuse, et c’est justice.

Second exemple : L’excellent Baptiste Marchais (voir sa chaîne Bench&Cigars sur Youtube) a giflé la féministe Alice Cordier. Cordier, c’est le petit mouvement « Némésis » qui veut se distinguer des hordes féministes hystériques qui détournent les yeux au nom de « l’intersectionnalité des luttes » lorsque les musulmans maltraitent leurs musulmanes ou harcèlent les filles dans la rue. Reconnaissons aux « Némésis » d’être un peu moins hypocrites, mais le féminisme reste le féminisme comme l’anti-racisme reste un racisme. Bref : d’après ce que l’on dit (à vérifier !), Cordier a des dissentions avec Baptiste, ils s’engueulent jusqu’à ce qu’au sortir d’une soirée, elle braille (je la cite) : « va vraiment falloir que tu arrêtes de me nuire parce que tu fais mal au milieu, tu fais du mal à la cause », « je lui ai dit qu’il passait pour un débile .» Baptiste : «Tais toi ou je t’en colle une» Et là, pure stratégie perverse du faible, elle provoque : « Fais le, vas-y ! » et d’ajouter hypocritement : « Je ne m’attendais pas du tout à son geste. » Ben voyons !

Pure provocation, et ça s’étonne d’avoir été obéie ! Mais ce qui réellement nuit à « la cause », c’est tout le cirque qu’elle déclenche, elle, pôvre victime hystérique ! La bien-pensance des esclaves s’empare de la chose, et cela nuit. S’ensuit un flot de condamnations, même Papacito (Que cela me navre !) s’y met tout en essayant maladroitement d’alléguer des tas de problèmes qui mineraient le moral de Baptiste. Le mal est fait, de la mauvaise eau est apportée au triste moulin des féminâstres harpies.

Les agneaux auront beau bêler, les grands rapaces en boufferont quand-même. L’on n’a jamais vu de gazelles couiner parce qu’elle font le déjeuner des félins. Sagement, elles se carapatent, c’est la tactique la plus efficace, la preuve : l’espèce survit.  Certaines cultures humaines sont de drôles de choses, tout de même, elles essaient d’amender la nature jusqu’à la pervertir. Cela finit inévitablement par une boucherie.

L’imprécateur

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