Il est rare que j’arpente les rues d’une ville : tout y raconte une histoire qui ne me plaît pas. Mais je dus errer en Grenoble-la-rouge (au fait, quelle ville n’est pas socialiste, en ces temps de peste ?) à la recherche très politiquement incorrecte d’un paquet de cigarettes sacrilèges. Il me fallut bien arpenter le trottoir une heure durant avant de dénicher l’estanco espéré. Une ville où les bureaux de tabac sont à plus d’un kilomètre d’un quartier plus ou moins résidentiel a de forts relents de bobocratie totalitaire.
Ne connaissant pas la topographie des lieux, j’optai pour suivre le trajet d’une ligne de tramway. Le spectacle de constructions de ferraille et de béton n’a rien de réjouissant, surtout lorsque des artistes chers au sieur Lang s’appliquent à couvrir tout support leur tombant sous la patte de monstrueux graffitis -il paraît qu’on appelle ces chefs-d’oeuvre sous-simiesques des « tags ». Spectacle de désolation, que ces centres « de santé », « d’aide à la formation professionnelle » etc.. déserts et dégradés. L’argent extorqué aux contribuables, décidément, fournit la toile de fond à des minus habens cérébraux qui ne sont ni artistes ni peintres.
A deux stations de là, cependant, j’eus la très forte impression d’avoir franchi une frontière. Là peu de gribouillages saugrenus, mais une profusion d’enseignes qui auraient aussi bien pu se trouver à Téhéran, Istamboul, Alger, pour ne prendre que quelques points vaguement pas cardinaux. J’avisai, jouxtant une boucherie s’affichant « fièrement » halal et un « café » à régime résolument abstème où des désœuvrés sirotaient un jus noirâtre en faisant claquer les dominos , un commerce s’affichant « L’Épeautre ». En sortait un quarteron de drôles d’apôtres portant sarouels, bonnets de dentelle, barbes longues et crêpues : l’uniforme habituel des miliciens de la Religion d’Amour, de Tolérance et de Paix.
Intrigué, et délaissant un moment ma quête de l’herbe à Nicot, je les suivis un moment et constatai que les femmes à belle crinière voletant au vent s’empressaient de changer de trottoir à leur approche, et que les coreligionnaires tout au contraire les saluaient avec déférence. Quant aux très rares Européens, sans doute comme moi fourvoyés en ce lieu, ils se faisaient couleur des murs qu’ils rasaient, le regard bas, en croisant la sinistre patrouille. Un silence étrange, lourd de menaces, pesait sur ce quartier sis quelque part dans la daar-el-islami. Un monde pétrifié dans l’immobilisme séculaire de la soumission à une chimère morbide.
Je compris que j’étais dans un lieu où la charia avait remplacé nos lois fondamentales. Je notai, du reste, que depuis un moment je ne croisais plus de voitures de police ni de patrouilles cyclistes municipales. Ici, les « grands-frères » faisaient la loi, la République avait déposé les armes. J’eus soudain une impulsion folle et dangereuse : accélérant le pas, je dépassai le quatuor barbu, et cinquante mètres plus loin fis volte-face, tâchant de les croiser en les toisant d’un regard qui n’avait sans doute rien d’amène. La réaction attendue arriva : « Et le respect ? » claqua une voix gutturale émanant d’un type au faciès taillé à coups de serpe.
Sans baisser le regard, mais prenant mon sourire patelin numéro un, je lui répondis : « salaam, rouya, washarak ? » ce qui en patois d’outre-Méditerranée veut dire à peu-près « salut mon frère, comment ça va ? » Si j’étais auteur de bande dessinée, j’aurais placé sur les quatre têtes des points d’interrogation (à l’envers, ça va de soi), tellement les compères furent désarçonnés d’entendre ce vieux type à cheveux blancs ne pas leur répondre dans la langue des « envahisseurs de 1830 » comme le dit la harpie Bouteldja, égérie des indigestes de la république. L’incident fut clos, et, comprenant que ce n’est pas en ces lieux que je trouverais le tabac convoité, je mis le cap sur le centre-ville.
Là, davantage d’animation et de désordre. Les poubelles destinées au très escrologique « tri sélectif » débordent d’immondices et dégagent des relents où domine l’odeur d’alcali volatil, car des débiles s’acharnent, allez savoir pourquoi, à les compisser d’abondance. La racaille, tenue en lisière par les barbus du quartier voisin, ici fait littéralement sous elle. Il faut croire que cette délinquance agace tout de même les très sélectivement tolérants du Conseil Municipal, car ils ont apposé des affiches sur les panneaux de la ville. Elles représentent un intérieur : un vieux gars assis dans un fauteuil regarde la machine à décérébrer, tandis qu’un jeune arrose le fauteuil de pissat ; slogan : « Vous ne le faites pas chez vous. Dans la rue non plus ! » (je cite de mémoire). Les temps ont bien changé : jadis, les sergents de ville alpaguaient les délinquants présentant des incontinences urinaires et les conduisaient incontinent au poste. Maintenant, on fait « de la prévention ». A en juger par l’odeur, cela ne marche pas.
Chemin faisant, je constatai également une profusion d’affiches politiques, placardées n’importe où, de préférence là où leur nuisance est maximale. On devine de quel bord émanent ces immondices : de la gauche, bien entendu. « La gauche ne se relèvera pas sans toi ! » clame le « parti de gauche », tandis que les socialistes tentent de racoler l’électeur en lui faisant jouer le jeu pipé des « primaires« . Cela montre l’omniprésence des forces de la décadence, elles barrent l’horizon urbain de leur ombre nocive, elles sont désormais maîtresses du terrain. Pour atteindre un tel résultat, il a fallu bien des complicités : la mainmise totale sur les médias se double d’un terrible bourrage de crâne par voie d’affiches illégales, dans une opération digne du Propaganda Staffel de Goebbles. Qui donc finance ces criminels ? Peut-être, me disais-je, une partie de la manne vient-elle de la grande finance apatride et pro-européenne -je songeai in petto au sieur DSK- une autre vient-elle de trafics occultes ? Quelle est là-dedans la part venue de l’ennemi civilisationnel ?
Ayant enfin trouvé de quoi assouvir ma pulsion tabagique, je revins vers mon point de départ. Dans la zone de contact entre la république islamique et la république socialiste, les rues portent encore -pour combien de temps ?- des noms d’écrivains Français : Paul Bourget, Montesquieu, Balzac, Flaubert, Sand, Sue, Zola… Cela s’imposa alors à mon esprit : Emile Zola.. Ezzil Mollah. La contrepèterie est d’importance, ici, elle témoigne de la terrible mutation que le parti social-salafiste, disciple de l’officine fasciste Terra Nova, prompt à changer de peuple depuis que la Classe Ouvrière a saisi que son intérêt était ailleurs que dans les poisons socio-démocrates, entend faire subir à la société Française afin d’asseoir son pouvoir. Pauvres crétins de socialistes, qui n’ont jamais compris qu’ils tiraient les marrons du feu au profit de théocrates qui, une fois assez forts, ne feront qu’une bouchée de Bertrand et des marrons.
Les carottes sont cuites, disait-on en juin 1940. Elles le sont encore davantage aujourd’hui. Le parti-salafiste de Martine-des-Piscines et de ses consorts aux dents longues a réussi à monopoliser, avec sa comédie ridicule des « primaires », l’ensemble du champ politique et de la propagande. La « droite » molle n’a même pas réagi, comme l’imbécile mouton de l’aïd elle tend la jugulaire au couteau du boucher. Il est désormais clair que les reniements des belles promesses de 2007 et les maladresses comme l’indécision à utiliser la manière forte pour imposer des réformes nécessaires ont d’avance rendu inéluctable la dictature d’une gauche pro-islamique et anti-française. Le pire est en marche.
Un peuple qui se laisse ainsi berner, qui s’imagine qu’en votant pour ses pires ennemis déguisés en amis sincères il améliorera sa condition, mérite-t-il que l’on essaie encore de le sortir de l’ornière ? Il ne reste aux patriotes que deux attitudes : ou prendre le chemin de l’exil ou organiser une contre-révolution. Pour notre Camorra, peut-être devrons-nous choisir de fonder la Résistance au-delà des frontières, peut-être en Russie, mais auparavant nous entendons bien tenter la seconde solution. Avec certes peu d’espoir de parvenir à restaurer l’indépendance de la Nation, car il n’y a pas d’autre option que d’utiliser, en les perfectionnant et les retournant contre lui, les techniques qui ont fait leurs preuves chez l’ennemi : aider, persuader, protéger -y compris par les armes. Cependant, ainsi que le proclame la devise, « il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre, ni de réussi pour persévérer« .
Tout cela pour un paquet de cigarettes. Mais seuls les imbéciles penseront que mon discours est fumeux.
Sacha.
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Chez Books on Demand (BoD)

Excellente approche anthropologique de l'immense différence entre les femmes Russes et les horreurs quérulentes à cheveux bleus de chez nous.

Livre truculent, dont il faut retirer " la substantifique mœlle". Lorsque tout fout le camp, que faire ?
À lire pour rire et réfléchir !
Très instructif. À méditer !
D'où viennent-ils ? Qu'ont-ils vu ? Quel est le combat ?
Pensée et testostérone !



Insigne des Masques Jaunes :
adoptez-le, portez-le !






Bon ! À vos portefeuilles !





ASSEZ DE BARBARIE !!!

et toutes les formes de fascisme dont le socialisme.
Notre "antikons" a le droit d'aînesse :)
Que de tels mouvements naissent chez nous et dans toute l'Europe !