Survivre !

Français, pouvons-nous continuer ainsi ? L’ombre de l’Europe est comme celle du noyer dont on dit que qui s’y endort risque la mort. Nous avons vu l’entité se fractionner de fait entre une Europe du Nord, sous directorat Allemand, et une Europe du Sud pauvre et que l’on enfonce encore davantage dans la pauvreté. Les agents de l’eurocratie s’y précipitent et s’apprêtent à répandre partout la disette, le chômage et le paupérisme. Que cela nous conduise à réfléchir !

Qui donc a pu prendre au sérieux les promesses mielleuses des valets du grand capitalisme financier apatride ? On allait voir, à les entendre, les peuples d’Europe enfin unis créer un formidable pôle de prospérité capable de faire pièce aux grands impérialismes de la planète. La réalité, chacun peut le voir aujourd’hui, est tout autre. L’entité européenne n’est que le valet de pied de l’Amérique. Elle n’a réussi jusqu’ici, et nous l’avions prévu depuis longtemps, qu’à créer la gêne et la ruine.

On nous promettait la Paix, mais après soixante ans de paix relative, nous sommes dans un état de déréliction peut-être pire que celui que nos pères ont connu à la fin de l’Occupation. On nous a désindustrialisés, et ceci constitue un crime atroce, car non seulement cette misérable opération nous a placés sous le joug des importations, mais encore elle a fait disparaître de gigantesques pans de notre savoir-faire technique.

On nous a leurrés, et on nous leurre toujours, de mythes nocifs. Libre-échangisme mondialisé, comme si les grandes puissances ne jouaient plus leur rôle national consistant à tirer la couverture à soi, voyez la Chine. Droits de l’homme et tolérance, que le barbare ayant franchi sans peine les frontières grâce aux traités européens s’emploie à retourner contre nous avec un art consommé. Ecosophisme primaire visant à ramener l’humanité à l’âge des cavernes. Démocratie, alors que le fonctionnement de l’entité européenne dirigée par des technocrates non-élus mais à la solde du capitalisme financier est une dictature de fer ignorant la volonté des peuples chaque fois qu’elle s’oppose à ses desseins.

Français ! La recherche systématique et exclusive du bien-être est le meilleur moyen de s’asservir. Vous avez  subi le chant des sirènes de l’Europe, parce que vous avez cru, et que hélas vous croyez encore, que vous pourriez vous procurer une sécurité politique et sociale sans effort. Vous avez imprudemment perpétué le vieux rêve de la redistribution des richesses et de l’assistanat d’Etat, sans comprendre que toute ponction fiscale était de l’argent qui se dévalorisait. Vous vous êtes laissés enfermer dans ce cycle infernal, et voilà que d’un coup vous êtes devant le fait accompli : l’Etat ne pouvant plus payer la paix sociale sans recourir à l’inflation, et depuis que nous ne battons plus monnaie, est contraint d’emprunter à taux usuraires auprès du grand capital financier. Déficit et dette portant sur les générations futures en résultent. N’avez-vous point honte ?

Qu’avez-vous pour perspective ? La grisaille des jours, l’aspect désolant des villes peu-à-peu tournant en ruines, des files prodigieuses de chômeurs, ce qu’il reste de vos forces productives vendu à l’étranger, comme est déjà forcée de la faire la Grèce. Votre perspective, si vous persistez à ne pas comprendre, c’est les cortèges de la misère et les révoltes des miséreux. Ajoutez à cela que l’ennemi occupant désormais des pans entiers de votre territoire ne manquera pas l’occasion de pousser ses avantages.

Et n’allez surtout pas croire qu’une élection présidentielle suivie de législatives arrangera les choses ! Déjà croyant et utilisant le mythe de la « notation » S&P’s (« triple A »), les brigands briguant vos suffrages vont devoir modifier leurs prétendus programmes, les habiller de fallacieuses promesses, dorer la pilule que veut vous faire avaler l’eurocratie qu’ils servent en valets empressés. Le seul moyen de sortir de ce piège mortel est un formidable sursaut national.

Mais cela est-il encore possible ? « On ne peut réduire une grande Nation, écrivait le Général Nollet à propos de l’Allemagne sous la botte du traité de Versailles, qu’en ruinant sa force morale au point qu’elle s’abandonne. » C’est à cette tâche abominable que se sont consacrés avec acharnement les idéologues et les partis politiques qu’ils inspirent. Ils se sont appliqués à décérébrer la Nation, à vilipender l’idée même de nationalisme en l’assimilant hypocritement à l’esprit guerrier. Dans cette oeuvre obscure de destruction et d’asservissement de tout un peuple, ils ont introduit le barbare dans la Cité, vous priant de tolérer ses excès et son arrogance, et voilà qu’il vous menace ouvertement.

Le bourgeois frileux se tait et le « bobo » des classes moyennes est encore en proie à ses illusions, alors même que ses conditions d’existence sont laminées. Sur ces gens-là, on ne peut pas compter. Il est révélateur, par ailleurs, que ce qu’il reste du prolétariat industriel, et le néo-prolétariat né de la ruine de la strate basse des classes moyenne, se radicalisent et ne suivent plus les mots d’ordre d’une gauche antinationale. Mais peut-on construire un avenir avec des gens dont l’objectif immédiat est d’assurer au jour le jour leur existence et qui n’auraient aucun objectif à terme ? Or c’est d’un destin national dont nous avons besoin.

Car c’est de l’existence future de tout un peuple qu’il s’agit. Le premier devoir de l’Etat n’est pas de gérer la société comme une société anonyme ni de jouer au bureau de bienfaisance. Le premier devoir de l’Etat que se donne un peuple est d’assurer l’existence et la pérennité de ce peuple réuni en une même Nation. Un peuple qui ne se bat pas pour survivre mérite de disparaître, il est condamné par l’Histoire. Français ! Consentiriez-vous à disparaître ?

Ce n’est pas le bien-être qu’il faut rechercher, mais la survie. Nous pourrions survivre au moyen d’un effort colossal que seules les grandes Nations peuvent consentir lorsqu’elles sont menacées. Notre sol est riche, nous ne sommes pas si nombreux qu’il ne puisse nous nourrir sans acheter à l’étranger. Nous ne pourrons également assurer notre survie qu’au prix d’une ré-industrialisation systématique. Notre sous-sol n’est pas si pauvre ; des politiques à courte vue ont fermé nos mines, en partie à cause de coûts sociaux exorbitants, mais il nous reste encore du charbon, du fer, de l’uranium. Les progrès techniques et en particulier les promesses de la fusion à basse énergie peuvent, s’ils sont systématiquement exploités, nous libérer du chantage des pays pétroliers. Et quand bien même nous ne pourrions pas fonctionner en autarcie, il existe à l’est du continent un immense pays, la Russie, avec qui nous aurions tout intérêt à traiter plutôt que de rester à la remorque de l’Amérique.

Encore faudra-t-il abandonner cette idéologie délétère de la protection sociale via l’Etat. Protéger le peuple, lui permettre de survivre, est une responsabilité collective. Se protéger et protéger les siens est une responsabilité individuelle. Il faudra bien consentir à entrer dans l’ère de la responsabilité et abolir les rapports sociaux nés de la lutte des classes, complètement dépassés et qui entrent dans une bonne part dans les causes de la ruine.

Cela passe par la reconquête de notre souveraineté. Nous devrons pour cela reconquérir le privilège de battre monnaie et la maîtrise de l’organisation politique, à commencer par la refonte souveraine de nos lois fondamentales. Imposer à l’allochtone de s’assimiler ou de nous quitter. Quitter, donc, sans esprit de retour, l’entité européenne. Ne nous y trompons pas : cette puissance néfaste-là fera tout pour nous conserver sous son joug, cherchera à nous ruiner, usera peut-être du blocus, voire de la guerre. Pourrait-elle vraiment réussir quelque action décisive face à un peuple décidé à lutter pour sa survie, à un adversaire insaisissable toujours prêt à attaquer à l’improviste où on ne l’attend pas ? L’Histoire n’a-t-elle pas fourni maints exemples d’irrédentisme ?

Du courage, une volonté sans faille, voici ce qu’il nous faut, et non plus de ridicules petits bouts de papier au fond d’une urne, juste bons à décider à quels brigands on va permettre de fixer le montant des taxes sur l’essence ! Et comme un peuple ne se trempe que dans la lutte, il est urgent de commencer à pratiquer la désobéissance civile et le harcèlement technique de l’adversaire. Faute de quoi, nous périrons.

Sacha.

Share
Cette entrée a été publiée dans A la Une. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.