Messieurs les Chats-Fourrés, inutile de préciser que nous jubilons à 100% quand les Anonymous saturent le site du FBI et celui de l’ignoble HADOPI sarkozienne en représaille à la fermeture de MegaUpload. Non que ce site de téléchargement n’ait été exempt de toute critique : il avait un certain côté mafieux et enrichissait grassement ses fondateurs. Mais ce qui motivait en première analyse l’action de l’administration Baraque-Aux-Bahamas tout comme les couinements jouissifs du gouvernement fantoche de l’ex-République Française était évidemment une affaire de gros sous. Donc une motivation tout aussi criminelle que celle de leur victime. Au passage, notons avec dégoût que l’affaire a fourni à Mimolette, ouléma d’opérette, l’occasion de faire une promesse démagogique de plus : supprimer HADOPI. Chiche ?
Car le gros problème est que ce qu’ils appellent « la culture » (en fait, un salmigondis de lamentables navets, passe-temps d’ilotes et d’illettrés) est l’objet d’une industrie colossale, dont l’image emblématique est Hollywood, mais qui en fait constitue une maladie diffusant ses métastases sur toute la planète. Un ramassis de « peoples » dégénérés, bien souvent acteurs de pacotille, outrageusement riches et se permettant de donner des « conseils » politiques, de tolérance et de charité aux pauvres locdus qui luttent pour leur existence ne saurait résumer toute la réalité : ces gusses-là ne font que se partager la ripopée, les restes réchauffés, du festin gargantuesque des grosses sociétés de production. Par ici la bonne soupe ! Et MegaUpload contribuait à diminuer la part du gâteau, alors : couic !
Mais en seconde analyse, cette agression perpétrée par l’Etat Américain et encouragée par un Morfalou à sa remorque, outre qu’elle montre avec clarté la complicité des Etats avec la haute phynance apatride (ce qu’on savait depuis des lustres), indique non moins clairement qu’à terme, c’est l’autonomie d’Internet qui est visée. Même s’il faut en relativiser beaucoup l’impact, l’autonomie de parole sur le Net a tout de même quelque influence sur les options des gens qui lisent les pages politiques des sites, postent en vain des commentaires sur les « tchats », se rassemblent parfois à l’appel de ceux dont ils partagent les idées. Il y a de tout, sur le Net, majoritairement, bien entendu, de méga-âneries, de l’idéologie lénifiante, une sacralisation du fric, mais tout de même subsiste un tout petit espace de « liberté d’expression ». Pour les margoulins qui aspirent à contrôler chaque personne dans le monde, c’est trop !
Car telle est la maladie du monde occidental, qui risque de contaminer toute la planète : l’asservissement des peuples au Seigneur Fric. Il leur faut des masses de producteurs dociles et persuadés que le bonheur est dans la consommation. Jadis, il y avait des aristocraties par la naissance et des élites par l’intellect et le mérite. C’est un temps bien révolu : aujourd’hui, la considération ne va qu’aux milliardaires, bêtes comme leurs pieds, arrogants, incultes et suants de vaine prétention, pharisiens dont les œuvres de charité ne servent qu’à se donner bonne conscience. Des sous-hommes qui se posent en parangons d’humanité. On asservit les Etats à la gestion de l’économique, comme si l’on pouvait baser le fonctionnement d’une société sur le simple mercantilisme. Lacrizze qui menace tout montre assez, je crois, que les limites sont désormais atteintes. Pour conserver leur mainmise sur les peuples, les phynanciers et les salopins à leur solde ne sauraient tolérer un espace de liberté, un espace de don et d’échange qui ne soit pas taxé et porteur de bénéfices.
La poursuite effrénée du taux maximum de profit corrompt toute valeur. Il y a quelques années, un jeune crétin, frais émoulu d’une école de commerce, me déclarait à propos d’un logiciel que j’avais mis au point (et qui marchait très bien) : « Même si tu faisais le logiciel le plus intelligent du monde, si tu ne peux pas le vendre, il ne vaut rien ! » Eh oui ! La seule valeur retenue par notre époque, c’est le mercantilisme. Et cela explique bien l’acharnement du G20 ou de l’Urope qui essaient de colmater les brèches que la réalité du monde a ouvertes dans le vaisseau pirate du mercantilisme.
Ne vous trompez pas : je ne suis pas en train de plaider pour le socialisme : celui-ci n’est que d’essence capitaliste. Quand Marx faisait de la production et de l’échange des biens matériels l’essence du lien social, il ne faisait rien d’autre que d’inscrire sa doctrine dans le droit-fil du mercantilisme. Le discours et les actions du communisme ne se font qu’en contre-dépendance du capitalisme. D’ailleurs, regardez les prétentions démesurées de la sociale-démocratie à la Mimolette : ils veulent leur part du festin, quitte à s’appuyer électoralement sur ce que le ruisseau compte de plus abject. Cette attitude criminelle est en tous points également celle des « zindignés », ces pauvres guenilles héritières des soixante-huitards, dont le seul but est de feindre de prendre le parti de ceux qu’ils déclarent opprimés afin de devenir eux-mêmes oppresseurs. Les pourris de 68 ont montré l’exemple, puisque cette génération infâme tient maintenant les guides et se goinfre de fric.
Non ! Nous ne pensons pas que les Nations soient des sociétés anonymes, et nous n’admettons pas que le citoyen soit réduit à être un consommateur passif, docile, uniquement soucieux de se tailler une place dans le concert de la Grande Bouffe capitaliste. Nous pensons aussi que « la culture », au sens vulgaire qui est celui adopté par M. Vulgus Pecus, si elle est don appelant un contre-don, ne doit pas être une marchandise. STOP ! Dans la vie, tout n’est pas marchandable, même si tout est négociable.
Bref : ce monde de marchands nous fait vomir. Il est tellement empêtré dans ses contradictions qu’il devrait normalement en crever pour laisser la place à d’autres rapports sociaux. Mais il peut aussi continuer à faire peser sur l’humanité tout entière l’effroyable tyrannie de l’envie et de la consommation outrancière. La Terre pue jusqu’aux étoiles.
Raymond.
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Chez Books on Demand (BoD)

Excellente approche anthropologique de l'immense différence entre les femmes Russes et les horreurs quérulentes à cheveux bleus de chez nous.

Livre truculent, dont il faut retirer " la substantifique mœlle". Lorsque tout fout le camp, que faire ?
À lire pour rire et réfléchir !
Très instructif. À méditer !
D'où viennent-ils ? Qu'ont-ils vu ? Quel est le combat ?
Pensée et testostérone !



Insigne des Masques Jaunes :
adoptez-le, portez-le !






Bon ! À vos portefeuilles !





ASSEZ DE BARBARIE !!!

et toutes les formes de fascisme dont le socialisme.
Notre "antikons" a le droit d'aînesse :)
Que de tels mouvements naissent chez nous et dans toute l'Europe !