J’ai trouvé ça sur Fesse-Bouc. Comme c’est très vraisemblable, je te le livre, lecteur.
Raoul
Tout le monde aujourd’hui ou presque connaît le CNRS, le Centre National de la Recherche Scientifique. Un centre qui regroupe beaucoup de gens qui cherchent et que l’on appelle des « chercheurs », un peu comme les chercheurs d’or d’autrefois, bâtés eux aussi mais sans les bottes ni le chapeau, et qui ne crachent pas de noires sécrétions faites de tabac à chiquer, de virus divers et de salive à 80 % alcoolisée. Quoique. La différence tient dans le fait que la chique est tombée en désuétude. Non, ces chercheurs-là s’habillent comme tout le monde, ce qui les rend particulièrement difficiles à distinguer des gens normaux.
Mais cela les embête beaucoup, alors parfois ils revêtent des blouses blanches. Là on peut facilement les distinguer et les prendre pour des Docteurs. Je rappelle que « Docteur » veut dire « celui qui sait », à ceux qui ne savent pas et qui ne sont donc pas docteurs. Pour marquer leur grade, ils barrent la pochette, là à gauche au-dessus du cœur, de stylos de couleurs. Plus il y en a et plus ils sont chers, plus le chercheur est gradé. N’oublions pas que les chercheurs se classent en fonction de leur taille : il y a les petits chercheurs de moins de 1,50 m, à qui l’on confie des tâches subalternes, comme par exemple de chercher les nains de jardin perdus. Les chercheurs ordinaires font plus de 1,50 m et moins de 1,80 m ceux-là peuvent chercher un peu de tout, même les clefs de voiture ou la bagarre. Au-delà de 1,80 m il y a les « grands chercheurs », dont le boulot consiste surtout à chercher les poux dans la tête des chercheurs plus petits.
Mais Cela représente les chercheurs modernes et ce n’est pas ce qui m’intéresse, en fait je m’en fous. Je veux juste rétablir la vérité concernant l’institution.
Le CNRS prend son origine au temps de l’Inquisition. Cela, la plupart des gens l’ignorent, bien évidemment, parce que l’on ne veut ne pas avouer que la recherche était l’apanage du clergé avant qu’elle soit bêtement démocratisée et placée entre n’importe quelles mains pour en faire un usage déplorable. Tenez, par exemple, confier le soin de chercher quelque chose à un ouvrier, être frustré et déguenillé, est une erreur. On sait que l’ouvrier ne va pas chercher bien loin. Aussi ne devrait-on lui demander que de chercher autour de lui, et encore dans un très faible rayon, ou encore uniquement en des lieux qu’il connaît parfaitement : par exemple chercher les coups de pieds au cul qui se perdent, chercher des noises au chef d’atelier, ou aller chercher le thé pour le contremaître.
Au temps de l’Inquisition, les inquisiteurs étaient de sacrés salopards, qui n’hésitaient pas du tout à brûler quelques sorcières de temps à autre pour voir si elles mouillaient, ce qui aurait éteint le feu et de fait prouvé leur entière mauvaise foi en refusant de collaborer à une œuvre scientifique. Si elles brûlaient entièrement en hurlant des choses incompréhensibles comme « Aïe » ou encore « Ouahouille ça fait mal», la preuve était faite, c’étaient bien des sorcières. Si elles ne brûlaient pas entièrement, par exemple parce qu’on avait coupé le gaz, la preuve était également faite qu’elles avaient utilisé la sorcellerie pour abréger la cuisson. Dans ce cas on les finissait de cuire au feu de bois ou de paille. C’était la belle époque où les chercheurs trouvaient.
Depuis on ne leur demande pas de trouver, seulement de chercher. Ça les occupe et pendant ce temps ils nous fichent la paix. Il s’agissait donc des premières recherches organisées de l’histoire de l’humanité. Avant on s’en foutait un peu, les campagnards qui sont des êtres frustres et déguenillés un peu comme les ouvriers, mais en plus rustique, s’en accommodaient assez bien, voire utilisaient leurs services à l’occasion. Bref. C’est à cette époque fumeuse, d’où l’obscurité obscurantiste qui la caractérise, que naquit le CNRS.
Les inquisiteurs étaient de solides paillards qui ne rechignaient pas à tester leurs victimes, comme tout bon chercheur même moderne se doit de le faire, avant de les soumettre à la question, en vertu du principe que pour être belle il faut souffrir. Ces affreux-là donc couchaient joyeusement avec les filles, en prétextant que si elles étaient des sorcières ils le sauraient automatiquement parce que les ressorts du sommier de leur couche seraient immanquablement emmêlés par la féroce pécore afin de prendre le vaillant inquisiteur au célèbre piège à ressorts, mis au point par Alphonse Boudin au début de Précambrien et connu sous le nom de « sommier à ressorts A. Boudin ». Les gens disaient « ah ! Le sagouin ! Il cherche Comment Nouer les Ressorts du Sommier », ce qui était une fine allusion au piège décrit ci-dessus.
Comme vous pouvez les constater, les premières lettres de chaque mot de l’expression correspondent exactement au sigle CNRS ce qui est la preuve absolue de l’authenticité de cette explication. Avec le temps, et plutôt sur la fin de l’Inquisition, la recherche de la Vérité étant concentré entre les mains d’inquisiteurs moins motivés, les bûchers s’espaçaient et la ferveur du public pour les barbecues populaires tombait peu à peu, d’autre réjouissance étant venues égayer le triste ronronnement des paysans et des ouvriers, qui sont, rappelons-le encore, des êtres frustres et déguenillés, parfois sales, voire dans les cas extrêmes malodorants.
Entre-temps, la science inquisitoriale avait obtenu de Grâce Divine le titre de Science avec une grande Scie. Du coup, le peuple facétieux comme il l’est à l’accoutumée, avait baptisé le syndicat des inquisiteurs « la Cause de Notre Retard Scientifique », les accusant de ne point mettre assez de cœur à l’ouvrage pour les préserver des manigances du Démon et donc de prendre un retard inacceptable dans l’éradication d’un fléau terrifiant qui, forcément, était responsable de tout, y compris des épidémies de peste bubonique et même de l’ergot du seigle. Puis la mode de l’Inquisition disparut, évaporée dans les limbes de l’oubli.
Les chercheurs de l’Inquisition furent recyclés assez rapidement, les uns devenant gentlemen-farmers, d’autres bûcherons, certains finissants ouvriers syndicalistes de gauche. Mais une petite pincée d’entre eux refusait ce changement diabolique provoqué à l’évidence par les sorciers et les sorcières à la solde de Satan qui, ils le savaient, se cachaient dans la grande masse d’un peuple famélique et hostile fait de damnés de la terre. Ils conservèrent en secret ce goût pour la recherche pinailleuse, puis, à la faveur des grandes migrations campagnardes du XXe siècle, constatant que tout le monde avait oublié leur cause, fondèrent le Centre National de la Recherche Scientifique qui gardera son nom jusqu’à nos jours. Comme le Code Civil à interdit de faire cuire les sorcières et les magiciens de tout poil, les chercheurs s’immolent désormais entre eux à grands coups de publications. Malheur à celui qui ne publie pas assez ! Malheur à celui qui ose ne pas être de l’avis général ! Il sera écartelé ! C’est ainsi que naquit le très performant et très utile et aussi très moderne CNRS.
Ceci est la vérité vraie.
Chez Books on Demand (BoD)

Excellente approche anthropologique de l'immense différence entre les femmes Russes et les horreurs quérulentes à cheveux bleus de chez nous.

Livre truculent, dont il faut retirer " la substantifique mœlle". Lorsque tout fout le camp, que faire ?
À lire pour rire et réfléchir !
Très instructif. À méditer !
D'où viennent-ils ? Qu'ont-ils vu ? Quel est le combat ?
Pensée et testostérone !



Insigne des Masques Jaunes :
adoptez-le, portez-le !






Bon ! À vos portefeuilles !





ASSEZ DE BARBARIE !!!

et toutes les formes de fascisme dont le socialisme.
Notre "antikons" a le droit d'aînesse :)
Que de tels mouvements naissent chez nous et dans toute l'Europe !